sexta-feira, 2 de maio de 2008

LA SAINTE INQUISITION - I I PART - 02.05.08



LA SECONDIÈME PART

LE REPENTIR OU L`ENFER

Dès leur arrivé dans une diocèse, le premier travail des Juges est toujours le même: récolter des dénonciations.
Ils commencent par instaurer un délai de grâce de quelques semaines,durant lequel toute personne hérétique ou ayant connaissance de faits d`hérésie, est appelée à "se confesser" en échange d`une immunité.
Une fois ce délai terminé, les poursuites commencent à l`encontre des malheureux qui ont été dénoncés, obligés à leur tour - sous la torture s`il le faut - de dénoncer d`autres hérétiques.
"Mais il ne faut pas avoir une visin trop noire de la répression, nuance aussitôt JULIN THÉRY.L`Èglise laissait toujours la porte ouverte au repentir,elle l`encorageait, et dans la majorité des cas,ces qui n`étaient pas spécialement investis dans le développement de l`hérésie, s`ils avouaient et disaient se repentir,ne subissaient pas de lourdes sanctions. Les bûcheurs étaient relativement rares, même s`il y en a eu un nombre non négligeable".
Le plus souvent "le fautif" se voit condamné à differents pèlerinages ou contraint de porter une croix infamante qui le signale comme hérétique (ce qui,compte tenu qu`il est interdit d`aider ou même d`entrer en contact avec un hérétique,complique tout de même singulièrement sa vie).
Malheur,en revanche,à qui s`obstine à resister,dans un procès par ailleurs très inégal puisque l`accusé ne connaît ni les charges qui pèsent contre lui ni même les noms des personnes qui ont témoigné.
La prison à vie ou la mort par le feu est le châtiment réservé de surveillance aux endurcis.
Qu`on soit hérétique ou pas, mieux vaut donc avouer tout de suite et se repentir.
D`autant que la panoplie des " délits" s`acroît avec le temps: prêter assistance à un hérétique, puis ne pas dénoncer un hérétique, y compris un membre de sa propre famille,devient un délite assimiable à de l`hérésie elle-même.Le but? Créer une peur permanente dans la population , le moindre contact avec un hérétique faisant vivre l`improdent dans la hantise d`être un jour dénoncé.La peur s`apuie
aussi sur de nouvelles méthodes de surveillance et poursuite. "Parmi ces nouvelles techniques, ce qui est fondamental, c`est l`usage des archives, le fichage des populations. La procédure de l`Inquisition est une procédure écrite: on note tout",observe JULIEN THÉRY. Et les ajouts portés dans les marges,les noms soulignés,témoignent d`une utilisation intensive de cette " mémoire écrite". " Les inquisiteurs, avec les Univrsitaires,inventent des systèmes de gestion des documents, nottament les Index. Ils font toutes sortes d`Index, par noms de lieux, par noms de personnes, par dates... qui leurs permettent de recouper les informations", explique l`historien.
De tels registres peuvent être consultés ,des dizaines d`années plus tard, pour appuyer un témoignage ou reprocher à un malchanceux d`avoir eu un pouvoir immense à l`Inquisiteur, dont les décisions sont dans la pratique sans appel, puisque toute contestation doit être adresser au Pape lui même.Autant dire qu`elles sont très rares!
Et qu`il est bien tentant, pour des sprits peu scrupuleux, d`user et d`abuser d`une telle puissance.
Ainsi, à ALBI, l`évêque BERNARD DE CASTANET,qui est aussi à la fin du XIIIème siècle Seigneur autoritaire de la ville, a un compte à régler avec la bourgeoise locale.
Contestant son pouvoir,celle-ci manoeuvre en effet pour gérer la commune de façon plus autonome. Mal lui en prend, car beaucoup de ces bourgeois ayant tissé des liens notoires avec des hérétiques ou étant hérétiques eux-mêmes, l`évêque n`hésite pas à utiliser l`Inquisition pour anéantir cette contestation.
Il présidera lui même le tribunal au côté de l`Inquisiteur et se servira d`un fichier de plus de 400 dénonciations pour frapper à sa guise,au moment qui lui paraîtra à chaque fois le plus opportun.
PHILPE LE BEL, roi de France,saura également utiliser habilement l`Inquisition, au début du XIVème siècle, pour dissoudre l`Ordre des Templiers, dont la puissance entravait son pouvoir.

LA FIN DE LA II PART

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