VIE SECRÈTE DU CHRIST ? UNE PURE FICTION
V (ultime) PART - UNE LARGE DESCENDANCE ?
Cette fois, Dan Brown ne fait pas les choses à moitié: Graal, trésor du Temple de Salomon, des Wisigoths, des Cathares, des Templiers, descendance de la Dynastie Mérovingienne, jusqu`à la Pyramide du Louvre, tout y passe pour remonter les fils de cette hypothétique lignée.
À tel point que la généalogie qu`il établit est un cockteil de presque tous les thèmes chers aux adeptes de l`ésotérisme.
Par ailleurs, Brown évoque des " dossiers secrets" enregistrés à la cote 4º lm 249 de la Bibliothèque National qui affirment l`existence du " Prieuré de Sion", la confrérie dépositaire du fameux secret.
La journaliste Marie- France Etchegoin et le sociologue Frédéric Lenoir, qui ont consacré un ouvrage au best-seller, ont consulté ces documents qui existent bel et bien.
Ils ont été déposés anonymement au milieu des années 60 et " se présentent sous la forme de banales brochures dactilographiées ou photocopiées" détaillant l`illustre généalogie de Marie Madeleine jusqu`à ... un certain Pierre Plantard.
Au terme de leur enquête, les auteurs ont compris que le dossier était l`oeuvre de Plantard lui-même, présenté dans ces documents comme Grand Maître du Prieuré, et Gérard de Séde, écrivan éclétique, excentrique, trotskiste et surréaliste.
Admirateur de Pétain, Plantard était, quant à lui, dessinateur industriel dans une usine de poêles à Annemasse.
Marie-France Etchegoin et Frédéric Lenoir ne mâchent pas leurs mots à son propos:
" Platard s`inscrit clairement dans une mouvance occultiste d`extrême-droite.Antisémite et schizophrène, il dénonce la franc-maçonnerie tout en rêvant de créer sa propre obédience".
Quant au Prieuré de Sion, il a bien existé, mais en tant qu`association de défense de locataires de HLM, régie par la loi 1901 et présidé par Plantard !
C`est à de telles sources que Dan Brown a puisé son intrigue, en s`aidant, il est vrai, d`un essai retentissant publié en 1982, L`ENIGME SACRÉ, dans lequel M.Baigent, R.Leigh et H.Lincoln amalgamaient déjà tous ces ingrédients.
Brown lui a d`ailleurs rendu un hommage codé via l`un de ses personnages Leigh Teabing, anagramme de Baigent.
On le voit, la thèse des noces de Marie Madeleine et de Jésus n`a ,en définitive, pas de sens.
Formulée de la sorte du moins, elle ne tiens pas: elle s`appuie d`une part sur des données invérifiables historiquement et, d`autre part, sur quelques poncifs de la titterature ésotérique.
Les preuves ou les indices qui permettraient d`étayer une telle thèse restent donc à trouver.
LA FIN
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