terça-feira, 13 de maio de 2008

LE PAPE SE FIXE AU VATICAN - I PART - 13.O5.O8


LE PAPE SE FIXE AU VATICAN
PUBLIÉ DANS LES "CAHIERS DE SCIENCE & VIE - DÉCEMBRE 2007/ JANVIER 2008"
AUTHEUR: JEAN-FRANÇOIS MONDOT

I PART

Après un long séjour à AVIGNON, la Papauté retouve une ROME miné par les divisions.
Depuis le Vatican où elle s`installe, elle tente de réaffirmer son autorité spirituelle et temporelle.

Le 25 Septembre 1420, MARTIN V est enfin de retour dans la VILLE ÉTERNELLE.
Un long chapitre vient de se clore: le séjour des papes à Avignon.
Cet exil forcé a débuté un siècle plus tôt en 1390, lorsque CLÉMENT V avait quitté Rome déchirée par les luttes de factions entre les puissantes familles romaines.
Terre d`Empire et proche de la France et d`Italie, Avignon jouissait alors, avec le rocher de Doms, d`un site défensif de premier ordre...
Certains papes s´étaient ensuite montrés moins pressés de revenir à Rome.D`autres avaient échoué dans leurs tentatives précipités, tel Gregoire XI qui,prenant le chemin en Janvier 1377, mourait en Mars de 1378 sans avoir pu officialiser ce retour.
À cette datte éclatait ce que l`on appele le GRAND SCISME qui allait bouleverser et diviser la Chrétienté.
De 1378 à 1418, il eut deux papes, l`un à Rome, l`autre à Avignon.
De nombreux chrétiens ressentirent ce scisme comme un grave péché. Des processions furent ordonnées pour y mettre fin. L´image du pape était ternie.On le rendait responsable de ce scisme qui s`éternisait et qui ne prit fin qu`à partir du Concile de Constance en Novembre de 1417. Un pape unique fut alors élu, mettant fin à la papauté d`Avignon.
Le retour a Rome, au début de XV siècle, se fait dans un contexte d´affaibissement dramatique du pouvoir papal.
Mais où s`instaler ?
Plutôt que de réintégrer la Résidence de Latran, Martin V opte définitiveent pour le Vatican, sur la rive droite du Tibre, à proximité de la Basilique construite sur le tombeau de Saint-Pierre.
Pourquoi ce choix ?
"Je pense qu`il y a deux raisons essentielles au choix du Vatican", explique l`historien Francis Rapp, spécialiste de la Papauté de la Renascence: " Pour la papauté, le Vatican représente Saint Pierre. Or, la papauté a perdu beaucoup de son prestige pendant son instalation temporaire à Avignon. Décriés, critiqués, affaiblis, les papes du début XVème siècle mesurent à quel ils sont liés à Rome et à Saint Pierre. L`autre raison tient à la proximité du Château Saint-Ânge. Une des premiers actions entreprises par le pape à son retour, bien avant de réconstruire la Basilique de Saint-Pierre, fut de fortifier le Château de Saint-Ânge. Une passarelle fortifiée reliait le Château au Vatican en cas d`extrême urgence. Le pape Clément VII l`empruntera en 1527 lors du sac de Rome".
Cette nécessité de se protéger est vitale car le pouvoir est ménacé sur trois fronts: à Rome, dans le patrimoine de Saint Pierre, et dans les États de la Chrétienté.
À Rome, le peuple et la noblesse sont plus agités que jamais.
Le séjour du pape à Avignon avait aggravé les choses.
Au début du XIV siècle, Romme était encore sous la coupe de clans arstocratiques(nottamment les Orsini ou les Colonna) qui dominaient, chacun, un quartier.
En 1340 les Romains s`étaient même enthousiasmés pour un iluminé, Cola di Rienzo, qui, voulant redonner à la VILLE ÉTERNELLE son prestige d`antan, avait réussi à prendre le pouvoir en Mai 1347 et en 1354.
Deuxième difficulté: le pape est entouré de voisins gourmands.
Florence guigne des territoires au Nord du patrimoine de Saint Pierre.
Pérouse s`est taillée une grande seigneurie dans le Duché de Spolète.
Bologne a chassé le légat du pape en 1334.
Les seigneurs, les villes, et même quelques condottieri ont constitué des pouvoirs autonomes qui se sont enracinés.
Au début du XVème siècle, juste avant le retour à Rome, le pape est au plus bas: il n`est plus obéi que dans quelques seigneuries de l`Italie Central.

LA FIN DE LA PREMIÈRE PART

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