quarta-feira, 30 de abril de 2008

GALILÉE et L`INQUISITION - 30.04.08


GALILÉE-LE FAUX PROCÈS DE LA SCIENCE CONTRE L`INQUISITION
PUBLIÉ DANS LES "CAHIERS DE SCIENCE ET VIE"-Nº 102-DÉCEMBRE 2007/JANVIER 2008
AUTEUR:EMMANUEL MONNIER

"ET POURTANT ELLE TOURNE!"- cette exclamation-que GALILÉE n`a peut-être jamais prononcée-est resté dans les livres d`Histoire.
Tout comme la fin,plus tragic,de GIORDANO BRUNO qui,quelques 33 ans auparavant,était brûllé vif,le 17 Février 1600,pour avoir soutenu que non seulement la TERRE tournait autour du SOLEIL,mais que chaque étoile était elle-même un soleil,autour duquel gravitait d`autres planètes,dans un Univers infini.
La legende en a fait les symboles d`une science se rebellant contre l`obscurantisme de l`Inquisition.
Mais le cliché mérite d`être révisé,d`abord parce que l`Église,au XVIIème siècle,n`est pas radicalement opposée à la science.
Le Collège Romain,ténu par les Jésuites,est même l`un des principaux foyers scientifiques de son temps.
C`est d`ailleurs vers lui que GALILÉE se tourne ,en 1611,lors de son premier voyage à Rome.
Ensuite parce que BRUNO et GALILÉE ne sont pas eux-mêmes si "scientifiques" que cela.
GIORDANO BRUNO ne présente pas sa nouvelle conception du monde comme une hypothèse fondée sur l`observation et l`expérimentation, mais comme une vérité méthaphisique. Une révélation,en somme.
Son procès n`est donc pas celui de la science contre la religion, mais celui d`une "vérité" contre une autre.
Quant à GALILÉE,il ne paraît pas si convaincu que Science et Religion soient vraiment des démarches indépendantes l`une de l`autre.
N`écrit-il pas,dans sa LETTRE À LA GRANDE-DUCHEESSE CHRISTINE,que la vraie connaissance scientifique est l`un des meilleurs atouts pour interpréter correctement les Écritures? Et il a toujours estimé que DIEU se révélait autant dans la Nature,dont il restait à découvrir les lois mathématiques, que dans les textes sacrés.
Ses premiers démêlés avec le SAINT-OFFICE, en 1616, l`opposent d`ailleurs au Cardinal BELLARMIN,qui ne peut être accusé de rejeter les idées nouvelles, puisqu`il à lui-même écrit un ouvrage dans lequel il défend l`héliocentrisme de COPERNIC!
Mais alors que GALILÉE prétend développer le sens des Écritures à travers l`experience scientifique, le Cardinal prône la démarche inverse: comprendre l`experience scientifique par une interprétation rigoureuse de la BIBLE.
Loin d`un violent affrontement entre un livre-penseur audacieux et un obscurantisme, il s`agit donc plutôt d`un conflit épistemologique opposant deux savants, persuadés, tous deux, d`obéir à l`Église.
Quelques années plus tard, GALILÉE sera même l`un des amis et protégés du nouveau PAPE URBAIN VIII.
Plus large d`esprit, celui-ci le laissera écrire ses idées inspirées de COPERNIC, pour autant qu`il respect quelques conditions : ne pas prétendre que le mouvement de la TERRE autour du SOLEIL est un mouvement réel,mais qu`il s`agit seulement d`une hypothèse commode; ne pas toucher à interprétation de la BIBLE et,surtout, terminer son ouvrage par cette conclusion:
"DIEU,dans sa Toute-Pouissance,peut faire en sorte que,vu de la terre,tout montrerait que celle-ci tourne autour du Soleil immobile,alors que l`inverse se produit,comme il est affirmé dans les Écritures".
Trop sûre de lui,ou orgueilleux, GALILÉE tournera au contraire en ridicule, dans son "DIALOGO", les thèses aristotéliciennes de l`Église défendues par un personnage au nom sans ambiguïté: SIMPLICIO.
URBAIN VIII, loin d`être simplet, aura peut-être simplement voulu ,en le faisant condamner par le SAINT-OFFICE, montrer à son "AMI" que la libre pensée n`était pas inerdite, mais qu`elle s`arrêtait là où commençait le respect de son ÉGLISE.
EMMANUEL MONNIER

OISEAU - UN SERIN VERT INTENSIF - 30.04.08

 
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OISEAU - UN MOINEAU DOMESTIQUE - 30.04.08

 
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OISEAU - UN CHARDONNERET ELEGANT - 30.04.08

 
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OISEAU - UN MERLE NOIR - 30.04.08

 
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terça-feira, 29 de abril de 2008

LES ÉVANGILES CACHÉS - 29.04.08


LES ÉVANGILES CACHÉS - PAR JEAN BAPTISTE GOUYON (PUBLIÉS DANS LES CAHIERS SCIENCE & VIE Nº 83 -OCTOBRE 2004).
Il est des Évangiles que l`Église de Rome a relégués dans l`ombre.
Et, pourtant,quelques-uns de ces écrits dits "apocryphes" sont anterieurs aux textes canoniques.

En matière d`Évangiles,il y a les canoniques et les apocryphes.
Les premiers, signés MATHIEU, MARC,LUC et JEAN,se trouvent dans n`importe quelle édition du NOUVEAU TESTAMENT.
Les seconds, attribués ,entre autres, aux Apôtres JACQUES, PIERRE, THOMAS,PHILIPPE,ou encore BARTHÉLEMY,sont en revanche moins diffusés.
L`Église,celle de Rome,s`en est démarquée à partir du IVème siècle et n`a pas souhaité que leur fût fait trop de publicité. L`épithète même d`apocryphes,qui litteralement signifie cachés, indique le statut qui leur est conféré:ces Évangiles sont interdits, parce que inautenthiques.Que leur manque-t-il donc qui justiferait une telle différence de trattement ?
Est-ce une question d`antériorité? Les apocryphes seraient-ils postérieurs aux canoniques? " On reconnaît volontiers aujourd`hui que maints apocryphes sont contemporains des futurs textes canonisés et que certains peuvent même être plus anciens que ces derniers",répond Pierre Geoltrain et François Bovon dans l`intrduction au volume de la Péiade qui regroupe plusieurs écrits apocriphes chrétiens (Écrits apocriphes chrétiens,Gallimard,1997).
Citons l`Évangile de THOMAS,un recueil de paroles , des "logia" attribuées à JÉSUS,constitué vers 70-80.D`aucuns le font mêmeremonter à l`an 50. Il est aujourd`hui considéré comme l`un des documents utilisés par les auteurs des Èvangiles canoniques pour mener à bien leur travail.Si ce n`est pas sa date de rédaction qui fait un apocryphe regardons du côté du contenu.
L`essentiel de ce que s`attachent à transmettre les Évangiles canoniques est le discours de JÉSUS,support de son enseignement.
Au millieu du IIème siècle,JUSTIN MARTYR´, l`un des premiers "PÈRES DE L`ÉGLISE",décapité en 165,fait référence à JÉSUS dans ses écrits apoplogétiques,non pas comme à un personnage historique,mais comme au VERBE,au LOGOS incarné. On a vu lá une tentative d`unir la doctrine chrétienne naissante avec la pensée platonicienne.

I.-LA PART DU MERVEILLEUX
Ls miracles, eux,ne jouent qu´un rôle "secondaire" dans les Évangiles canoniques.La preuve semble en être que ces textes ne s`accordent pas à leur sujet.
Les mêmes miracles ne sont pas mentionnés d`un Évangile à l`autre,ou pas dans le même ordre; qui plus est, là où les trois Évangiles de Mathieu,Marc et Luc en narrent une vingtaine ,celui attribué à Jean,le plus tardif,n`en rapporte que sept.
Dans de nombreux apocryphes en revanche,le merveilleux abonde. Les thèmes autour desquels ils s`organisent sont les mêmes que dans les canoniques: pour l`essentiel des guérisons et des résurrections.Toutefois,lorsqu`ils abordent le miraculeux,les auteurs d`apocryphes ne reculent pas devant la surenchère.
Les guérisons sont nombreuses et s`effectuent parfois à distance,les résurrections,au sujet desquelles les canoniques se montrent fort discrets ( tous textes confondus trois seulement sont attribués à JÉSUS),sont fréquéntes.Quant aux deux événements marquant les bornes de l`existence de JÉSUS,sa naissance,atypique, et sa crucifixion,le lecteur des apocryphes est informé de détails et de épisodes introuvables dans les canoniques.
Pourquoi tant insister sur le merveilleux? Faut-il y voir une volonté de mystification? Non,répondent PIERRE GEOLTRAIN et FRANÇOIS BOVON.Les apocryphes sont tout simplement les témoins "de l`extrême diversité des traditions,des interprétations et des construtions théologiques qui furent le propre du christianisme ancien". S`ils ont pu être rapidement accusés d`héterodoxie,voire d`hérésie, c`est "lorsque s`est manifesté le désir d`unifier l`Église et de réorganiser son discours,dans le temps même où le pouvoir impérial passait au christianisme".
Les écrits apocryphes témoignent donc les divers cultures dans lesquelles la foi chrétienne s`est répandue au Ier comme au IIème siècle de notre ère. Il n`est alors pas surprenant d`y retrouver les motifs de cultures autres que la culture judaïque, surtout lorsqu`il s`agit des éléments qui permettent d`affirmer la divinité du héros de ces récits-JÉSUS.
Toute histoire,d`où qu`elle vienne, qui met en scène un personnage central prétendant à la divinité,attribuée à celui-ci des actes extraordinaires et des aventures qui ne le sont pas moins. Pour présenter ce nouveau DIEU il fallait bien lui prêter les caracteristiques propres à faire accepter l`idée qu`il en était un.
Car "les apocryphes ne sont pas nés des croyances populaires . Leur rédaction est l`oeuvre de clercs et de cercles cultivés ; ils connaissent les règles du genre et ont le sens de la mise en scène,même s`il est prèsque impossible aujourd`hui de dire où,quand et pour qui très précisément cette rédaction a été faite",rappellent P.GEOLTRAIN et F.BOVON.
Étant donné l`ère géographique de diffusion du christianisme primitif,principalement l`Empire Romain et le pourtour du bassin méditérrannéen, de nombreux points communs avec les récits de la mythologie grecque et romaine sont répérables dans les apocryphes.
Ainsi,à l`image d`Asclepios,JÉSUS guérit,par la parole,le toucher,le soufle.Tel Hercule,Orphée,ou plus tard Énnée,il descend aux enfers. L`aventure est passée sous silence dans les canoniques mais racontée,parmi d`autres,dans "LES QUESTIONS DE BARTHÉLEMY", un texte apoccryphe du IIème siècle: "et lorsque les ténèbres se firent,moi, j`avais les yeux fixés sur toi et je te vis disparaître de la croix(...). Fais-moi connaître ,SEIGNEUR,où tu es allé en quittant la croix".JÉSUS répondit et lui dit: "heureux es-tu, Barthélémy, mon bien aimé,parce que tu a vu ce mystère. Maintenant,donc,je vais te faire connaître tout ce sur quoi tu m`as interrogé. Lorsque j`ai disparu de la croix,c`est alors que je suis descendu dans l`Hadès pour en faire sortir ADAM et tous les Patriarches ,ABRAHAM,ISAC et JACOB,suivant la requête de l`Archange MICHEL"(Écrits apocryphes chréties,Gallimard,1997, p.268, tradution de JEAN-DANIEL KAESTIL).
Dans cette veine de textes apocryphes qui donnent à lire des événements inédits,l`Évangile de l`Enfance selon THOMAS est emblématique. Il est en effet question d`une periode de la vie de JÉSUS laissé de côté dans les Évangiles canoniques.Et comme de juste,cette enfance est l`occasion de nombreux miracles qui confirment,dès son plus jeune âge,la nature surhumaine du héros.Il insuffle la vie à des statuettes d`argile,maltraite ses petits camarades ou bien les résuscite,ou encore se montre,en sagesse et en savoir,très supérieur à ses professeurs.
Selon une antique tradition ,ce récit de l`enfance est le fait de l`apôtre Thomas, dont les actes apocryphes racontent qu`il s`est rendu en Inde ,afin d`y porter la Bonne Parole.Dans tous les prodiges et propos prêtés à JÉSUS ENFANT un bibiste allemand du début du XXème siècle, G.A.VAN DEN BERGH VAN EYSINGA,a vu des emprunts au traité bouddhiste LALITAVISTARA qui relate l`enfance du BOUDDHA et aurait été écrit avant l`apocryphe. Néanmoins, cette conclusion fait aujourd`hui l`object d`une controverse. En effet,certains estiment à présent que l`anteriorité reviendrait à l`Évangile de l`Enfance et que donc l`influence se serait faite dans l`autre sens.
Quant à attribuition du texte à l`apôtre THOMAS, il s`agit en fait d`une méprise.
Cette hypothèse s`appuie sur un commentaire écrit à la fin du IVème siècle par JEAN CHRYSOSTOME, Évêque d`Antioche,d`un apocryphe aujourd`hui disparu: l`évangile de JEAN.
L`Évêque y qualifie les prodiges de l`Enfance du CHRIST "de faux et d`inventions de quelques menteurs".
Certains voient dans cette attaque une allusion claire à cette Histoire de l`Enfance de JÉSUS dont l`auteur ne serait pas, dès lors, l`apôtre Thomas mais un certain Jean...
Il n`en démeure pas moins que certains auteurs d`apocryphes,qui ont pu inspiré ceux des futurs canoniques, semblent s`être procuré de la matière par-delà les frontières de l`Empire Romain.
Pour reprendre l`expression de P.GEOLTRAIN et F.BOVON: "sur la carte géographique de la littérature chrétienne antique et médiévale-vast continent aux contours mouvants et aux marges incertaines-la littérature apocryphe occupe des territoires souvent frontaliers ,que nourrissent des cultures diverses".
GEO WIDENGREN,orientaliste et chercheur en Histoire des Religions à l`Université de Stockholm, a-il mis en évidence que dans la mythologie iranienne la naissance d`un être exceptionnel,appele généralement à sauver l`humanité, était d`ordinaire annoncée par une étoile inhabituelle.En outre,cette naissance se déroulait d`ordinaire dans une grotte.
Un tel tableau se trouve dans plusiers apocryphes et en particulier dans la vie de JÉSUS en arabe.Rédigé à l`origine en langue syriaque, ce texte résulte vraisemblabement de la compilation tardive de traditions relativement anciennes.Difficile à dater.Il présente en outre des lacunes,mais le jour qu`il se trouvait assis auprès d`une source enseignant aux gens illeurs dit: la vierge sera enceinte sans avoir connu un homme ... sans que le sceau de la virginité ait été rompu...sa bonne nouvelle dans les sept climats de la terre et les Juifs le crucifieront à JÉRUSALEM que MELCHISÉDECH a bâti; il sera ressuscité d`entre les morts et montera au Ciel.Quant au signe de la naissance,vous verrez à l`Orient une étoile plus brillante que la clarté du soleil et des étoiles qui sont dans le Ciel; car ce ne sera pas une étoile mais un ange de DIEU"(Écrits apocryphes chrétiens... p 211...).
Ce motif du personnage divin né de l`union d`une vierge avec un Dieu est sans doute l`un des plus répandus dans toutes les religions de l`histoire humaine.
On la rencontre en MÉSOPOTAMIE, vers -1000, à propos du Prophète Zoroastre, dont la mère était une prêtesse, vierge, de la déesse babylonienne Ishtar.
Il se trouve plus tard repris dans le mythe de MYTHRA, divinité plus tardive dont le culte naît de la rencontre, au IVème siècle avant J.C., de l`Orient et du monde grec après les conquêtes d`ALEXANDRE.
Le MYTHRAÏSME fleurit ensuite dans tout l`Empire Romain.Il connut une certaine vogue pendant neuf siècles avant d`être absorbé par le Christianisme, devenu la religion impériale.
D`autres personnages qui devinrent l`object de quasi-légendes après leur disparition sans pour autant être divinisés, se virent aussi attribuer ce mode de venue au monde.
PYTHAGORE,PLATON,et même JULES CÉSAR pour n`en citer que quelques-uns dans plusieurs apocryphes,la naissance virginale de JÉSUS n`est exposé que dans deux Évangiles canoniques, ceux de MATHIEU et de LUC.

II.-LA QUESTION DE LA NAISSANCE
L`Évangile de MARC,considéré comme le plus précoce des quatre, est muet sur la question et débute par le baptême dans le Jourdan, de même que celui de Jean.Constat étrange dans la mesure où il est admis que Mathieu et Luc ont tous deux puisé dans l`Évangile de Marc.
Pour expliquer, on a suggeré que les récits de la naissance dans les Évangiles de Luc et de Mathieu seraient des interpolations, des ajouts posterieurs à la redaction effective des textes.
Ces derniers auraient été effectués au IIème siècle, époque à laquelle le Christianisme vient au contact du monde héllénistique.
L`Évangile de Marc, antérieur à ceux de Luc et de Mathieu, était sans doute difusé auprès de communautés juives,or le Judaïsme ne requiert pas du Messie une naissance divine.Il ne nécessitait donc pas ce genre de modification. Les deux autres, rédigés en Grec, ne bénéficiait pas encore d`une large diffusion.
À l`occasion d`une copie, il était possible de procéder à cet ajout qui n`aurait fait que répondre aux attentes d`un lectorat empreint d`une culture où un Dieu incarné parmi les hommes devait être né d`une vierge.
CELSE, philosophe latin dont l`oeuvre est connue par la réfutation qu`en fit le Père de l`Église ORIGÈNE,écrivait en 178: "Les chrétiens ont remanié le texte original des Évangiles trois ou quatre fois,ou plus encore, et l`ont altéré pour pouvoir opposer des négations aux critiques".
Et ORIGÈNE, qui a contrbué à fixer plus tard le conon admet, dans le commentaire qu`il fait de l`Évangile de Mathieu: "Aujourd`hui, le fait est évident.Il y a beaucoup de diversité dans les manuscrits, soit par la négligence de certains copistes,soit par l`audace perverse de quelques-uns à corriger le texte, soit encore du fait de ceux qui ajoutent ou retranchent à leur gré, en jouant le rôle de correcteurs.".
En définitive, il n`y a pas, à l`origine, de difference entre futurs textes apocryphes.Il n`était pas accordé aux uns plus valeur qu`aux autres. Les deux "corpus" ont subi, au début de leur existence, le même genre de traitement: ajouts et modifications au gré des nombreuses copies successives et selon les besoins du moment.
Ce qui va instaurer la difference est, pourrait-on dire, la valeur d`usage.
Furent déclarés inautentiques les textes qui n`étaient pas utilisés dans les communautésles plus importantes, au premier rang desquelles celle de Rome. Car c`est un fait, les marges de l`Empire Romain ont livré une quantité plus importante d`apocryphes que son Centre.
Certains apocryphes ont pourtant bel et bien jouer un rôle dans la constrution de l`imagerie chrétienne.Non pas en tant que textes mais dans des représentations picturales, certaines fêtes religieuses ou certains passages de la liturgie.
C`est le cas, par exemple,des vitraux ou des ensembles sculptés qui montrent le voyage de Christ aux enfers. De même, le culte de la Vierge est entièrement constitué d`éléments apocryphes, qu`il s`agisse de sa naissance miraculeuse ou de l`Assumption,sa montée aux Cieux.
Et tel est bien l`un des intérêts majeurs de ces textes que sortent de plus en plus,de leurs cachettes. Celui de s`être emparé de mythes anciens et " d`avoir su les métamorphoser pour les rendre dans une autre langue et un autre temps".
LA FIN

OISEAU-UNE MÉSANGE BLEUE - 29.04.08

 
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OISEAUX -DEUX SERINS - 29.04.08

 
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OISEAU - UN SERIN LIZARD - 29.04.08

 
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OISEAU - UN SERIN HUPPÉ - 29.04.08

 
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segunda-feira, 28 de abril de 2008

L`ARBRE DE LA VIE - 28.04.08


L`ARBRE DE LA VIE en sculpture sur bois percée et dorée - Portugal,siècle XVII (débuts).

Le mythe universel de l`arbre de la vie est rapporté à la genèse de l`Univers,de l`Humanité et de la Connaissance.
Dans le MOYEN ÂGE EUROPÉAN l`arbre de la vie était relié au mythe du PARADIS ÉTERNEL,une vision partagée par la tradition de tous les peuples indo-européans.
Une pièce de section triangulaire en sculpture sur le bois percée et dorée représent au déssous,de la droite vers la gauche, les quatre scènes du CICLE DE ADAM ET ÈVE au PARADIS.
-1ère.-LA CRÉATION DE ADAM, fait-ce à l`image et semblance de DIEU(aux pieds de tous les deux,un agneau assis symbolise la phase de l`innocence);
-2ème.-LA CRÉATION DE ÈVE,sortant de la côte de ADAM,tirée par DIEU,en l`amenant vers la vie(un loup qui derrière l`observe atentivement symbolise un mauvais présage);
-3ème.-LA TENTATION.ADAM et ÈVE sont écartés par un arbre où s`entortille un serpent de tronc féminin, prennant une pomme(un lion couché symbolise l`opposition à l`agneau,la fin de la pureté et de l`innocence):
-4ème.-ce cycle finit avec le BANNISSEMENT DU PARADIS où ADAM et ÈVE, se recouvrant déjà de sa nudité, sont jétés( mis) en déhors par un ange qui leurs montre le chemin.


VERSÃO PORTUGUESA

Árvore da vida,em talha vazada e dourada - Portugal,século XVII (princípios)

O mito universal da Árvore da vida está relacinado com a génese do Universo,da Humanidade e do Conhecimento.
Na Idade Média europeia a Árvore da vida estava ligada ao mito do PARAÍSO ETERNO,uma visão partilhada pela tradição de todos os povos indo-europeus.
Peça de secção triangular, em talha vazada e dourada, representa na parte inferior e da direita para a esquerda,as quatro cenas do CICLO DE ADÃO E EVA no PARAÍSO.
- 1ª).- A CRIAÇÃO DE ADÃO, feito à imagem e semelhança de DEUS ( aos pés de ambos, um cordeiro sentado simboliza a fase da inocência);
- 2ª).- A CRIAÇÃO DE EVA ,saindo da costela de ADÃO,puxada por DEUS,como que a trazê-la para a vida (um lobo que por trás o observa atentamente simboliza um mau presságio);
- 3ª).- A TENTAÇÃO. ADÃO e EVA estão separados por uma árvore onde se enrosca uma serpente com tronco feminino,agarrando uma maçã (um leão deitado simboliza a oposição ao cordeiro,o fim da pureza e da inocência).
- 4ª).- Este ciclo termina com a EXPULSÃO DO PARAÍSO em que ADÃO e EVA ,já cobrindo a sua nudez,são empurrados para fora por um anjo que lhes indica a saída.

OISEAU - UN PAROAIRE HUPPÉ(CARDINAL GRIS) - 28.04.08

 
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OISEAU - UN CALLISTE SUPERBE - 28.04.08

 
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OISEAU - UN CABEZON À TÊTE ROUGE - 28.04.08

 
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OISEAU - UN CALLISTE À COU BLEU - 28.04.08

 
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terça-feira, 22 de abril de 2008

JÉSUS, MYTHE OU RÉALITÉ ? - 4/4 - 22.04.08


Voici la dernière partie du texte de GASPARD ANGELERI,à propos de l`existence historique de JÉSUS CHRIST.
Posté le 12 MAI 2006 en " SUR LA TOILE"-www.sur-la-toile.com

VI - LES ÉVANGILES

Mais quel crédit peut-on accorder aux Évangiles ? S`agit de documents historiques ? Peuvent-ils à eux seuls prouver la véracité de leur contenu ?
Pour les chrétiens,la question ne se pose pas: les Évangiles sont la Vérité avec un grand V. Vérité historique ,Vérité doctrinal,Vérité total,y compris tout leur contenu supranaturel.C`est pour eux une question de foi ( encore que nombreux sont les chrétiens de nos jours,même dans les milieux dits fondamentalistes,qui font le ménage dans les évangiles,en y retirant ce qui les gêne, les passages où JÉSUS voue
ses ennemis au feu éternel, par exemple).
Nous ne nous placerons pas,bien sûr,sur le terrain de la foi.
Pour un rationaliste donc,ou simplement pour une esprit indépendant et neutre, quelle valeur historique les Évangiles peuvent-ils avoir ?
Rejetons déjà la soixantaine d`Évangiles dits "apocryphes",c`est-à-dire,ceux qui non pas été introduits dans le canon des écritures par l`Église,bien que certains fourmillent de détails sur l`enfance ou la vie de JÉSUS.Les Chrétiens eux-mêmes ne leur accordent aucune valeur historique et nous sommes d`accord avec eux.
Restent les quatre autres qui ont bénéficié , on ne sait pourquoi, d`un traitement de faveur.Rien ne justifie pourtant,au regard de la pure critique,cette distintion particulière.
Les quatre Évangiles officiels n`offrent pas plus de garanties que les autres. Leurs auteurs n`écrivent pas pour raconter des faits bien constatés,mais pour prouver certaines thèses d`orde théologique.Chacun veut établir , par une série d`arguments bien choisis, que JÉSUS n`est pas un homme ordinaire,mais un être divin,qui a paru ici-bas sous une forme humaine pour faire la volonté du PÈRE CÉLESTE et pour ramener à LUI les âmes pécheresses. Aussi parlent-ils avec insistance des merveilles réalisées par LUI.
lES faits qu`ils narrent sont les plus étranges, les plus fantastisques qu`on puisse concevoir.Aveugles qui voient,sourds qui entendent,paralytiques qui se meuvent,possédés de qui les démons sont expulsés ,malades qui guérissent soudain,agonisants qui redeviennent pleins de vie,morts qui ressuscitent. Tels sont les thèmes habituels.Nous sommes là en pleine mythologie.
La réalité peut sans doute se mêler à la fiction. Mais pour l`en dégager, il faut user d`une critique minutieuse. Plus le merveilleux abonde dans un récit, plus nous devons nous montrer défiants à l`égard des faits même les plus simple et les plus naturels qui s`y trouvent associés.En pareille occurrence, le doute méthodique s`impose.
Pour ajouter foi aux évangélistes,même en ce qui concerne leurs affirmations, les moins invraisemblables,il nous faudrait savoir sur quoi se fonde leur témoignage, quels moyens ils ont eu de se renseigner,jusqu`où est allée leur curiosité,dans quelle mesure ils ont été soucieux d`exactitude et de précision. Mais tout cela nous échappe.Nous ne savons sur eux à peu près rien. Nous ne connaissons même pas leurs noms car ceux de Matthieu, de Marc, de Luc, et de Jean,par lesquels on les désigne, ne sont nullement garantis et paraissent également fictfs.
Les Évangiles sont un manuel de doctrine et de morale et non des livres d`historie.Ils se contredisent,bien des Chrétiens l`admettent;le cadre géographique qu`ils présentent est bien souvent fantasiste; les récits sont le plus souvent symboliques; les prophètes en tous genres prolifèrent.
Jamais,au grand jamais,,s`il ne s`agissait de textes réputés sacrés,divinement inspirés, aucun critique ou historien n`accorderait la moindre valeur à de pareils écrits.

VII - CONCLUSION
L`existence d`un homme JÉSUS,dit le CHRIST, ayant vécu au début de notre ère en Palestine où IL aurait exercé un ministère public et jeté les bases d`une nouvelle religion, n`est attesté que par des livres "sacrés", les Évangiles, tout empreints de merveilleux et pour moins suspects au plan historique.
Les témoignages extérieurs font défaut si l`on excut des interpolations ou des faux que même les historiens chrétiens admettent pour la plupart aujourd`hui.
Notre conclusion est que l`existence du JÉSUS-HOMME des Évangiles est très peu probable.
Par excès de prudence nous ne la nios pas; nous la mettons fortement en doute. Ce que nous nions formellement,par contre,c`est tout ce qui est miraculeux et surnaturel dans cette vie, y compris ce qui nous est présenté comme des réalisations de propheties de l`Ancien Testament. Mais en retirant tout cela du personnage central des Évangiles, il n`en reste pas grand chose pour ne pas dire rien.
J`aime à dire qu`il faut(presque) autant de foi pour croire en l`existence de JÉSUS que pour croire en sa résurrection.
Un dernier mot: si JÉSUS n`a pas vécu sur terre,comment s`est formé son mythe et comment est né et s`est développé le Christianisme? C`est un autre débat qui pourrait faire l`object d`une autre étude. Disons simplement à ce sujet que le Christianisme est un syncretisme qui s`est développé,plus tardivement qu`on ne le dit officiellement, à partir de religions ou sectes préexistentes:le Judaïsme,l`essénisme,la gose et les cultes à mystères.Le mythe de JÉSUS s`est formé progressivement à partir de l`image du MESSIE JUIF ATTENDU, de dieux sauveurs, des cultes à mystères, du LOGOS de la gnose et du Maître de Justice des esséniens.
G.ANGELERI

BIBIOGRAPHIE:
- E.MOUTIER-ROUSSET-"LE CHRIST A-IL EXISTÉ?"et "LA LEGENDE DE JÉSUS".
- P. ALFARIC,P.L. COUCHOUD,A. BAYET,A.LORULOT- "LE PROBLÈME DE JÉSUS ET
LES ORIGINES DU CHRISTIANISME".
- BELTRAMI,J.BOSSU,G.ORY, CH.VIROLLEAUD,A.BAYET.,A.LORULOT-" LE MYTHE DE JÉSUS".
- G. LAS VERGNAS - " JÉSUS-CHRIST A-T-IL EXISTÉ?
- P. ALFARIC- " À L`ÉCOLE DE LA RAISON".
- GUY FAU-" LA FABLE DE JÉSUS-CHRIST".
- G. ORY- " LE CHRIST ET JÉSUS".
- G.A. WELLS-" DID JÉSUS EXIST?".
- B. DUBOURG- "L`INVENTION DE JÉSUS".
- BOSSI- "GESÙ CRISTO NON È MAI ESISTIDO".

****LA FIN ****

OISEAU - UN GUÊPIER DE LESCHENAULT - 22.04.08

 
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OISEAU - UN CALLISTE COIFFE D`OR - 22.04.08

 
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OISEAU - UN BENGALI ROUGE - 22.04.08

 
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OISEAUX - DEUX ALCYON PIES - 22.04.08

 
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OISEAU - UN BARBU PLASTRON ROUGE - 22.04.08

 
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segunda-feira, 21 de abril de 2008

JÉSUS, MYTHE OU RÉALITÉ HISTORIQUE ? - 3/4 - 21.04.08


Voici la troisième partie du texte de GASPARD ANGELERI,à propos de l`existence historique de JÉSUS CHRIST.
Posté le 11 MAI 2006 en " SUR LA TOILE"-www.sur-la-toile.com

V - LES SOI-DISANT TÉMOINS

Les chrétiens,du moins,ceux qui croient en l`historicité de JÉSUS- puisque nous avons vu que subsistent ou renaissent des sectes chrétiennes qui ne croient qu`en un Christ Céleste-autrement dit, les partisants du Jésus-homme -ont-ils des arguments à présenter ? Citent-ils des témoins,des sources autres que les Évangiles ?
Ils le prétendent et,pour défendre la vie humaine et terrestre de JÉSUS,ils citent quelques auteurs. Énumérons-les d`abord et voyons ensuite ce que valent leurs témoignages.
Les historicistes mettent généralement en avant Julien l`Apostat,Thallus le Samaritain,Celse, Lucien de Samosate,Tacite,Suetone,Pline le Jeune,Ponce Pilate.
Tous ces personnages auraient parlé de JÉSUS.Voyons ce qu`ils en est.

JULIEN L`APOSTAT(331 à 363), empereur romain.Nous sommes au quatrième siècle.L`existence de de JÉSUS est largement admise. Le Christianisme a déjà élu religion d`État. Il était normal que JULIEN,chrétien avant de se convertir à mythraïsme ait cru en l`existence de JÉSUS tout comme, devenu mythraïste,a cru en l`existence de Mythra,homme et dieu.Si les écrits du quatrième siècle ont valeur de témoignage,alors ont peut citer tous les pères de l`Église.Ce sont des contemporains de JÉSUS qu`il faut citer,pas des gens qui ont vécu trop siècles après.

THALLUS LE SAMARITAIN.On ne sait pas exactement quand cet obscur personnage a vécu.
L`Église a voulu en faire un affranchi de Tibère en relation avec son intention de montrer que le récit de la passion était connu à Rome dès +50.
Thallus a écrit probablement après + 150 puisqu`il parle d`un fait qui ne se trouve que dans nos Évangiles,postérieurs à cette date, et avant + 221 puisqu`il est cité par JULIUS AFRICANUS à cette époque. Il n`est pas un contemporain de JÉSUS et des événements dont il parle.Il fait allusion à la tradition synoptique concernant les ténèbres qui auraient régné sur la crucifixion,de midi à trois heures, explicant l`événement à sa manière dans le troisième livre des ses Histoires( qui ne sont pas parvenues jusqu`à nous).

JULIUS AFRICANUS,qui croit au miracle,écrit à ce sujet:"Ces ténèbres,THALLUS les appelle une éclipse de soleil,mais sans raison à mon avis".Lorsque TERTULLIEN(Apo.21) écrit que "ceux qui ignoraient que ce phénomène avait été produit pour la mort du CHRIST le prirent pour une éclipse",ajoutant que le phénomène est rapporté dans les archives romaines(ce qui reste à vérifier), ne cite pas THALLUS.Même si l`on voulait attacher de l`importance à ce"témoignage",il ne porterait au mieux que sur l`explication d`un miracle,ce que nous ne pouvons prendre en considération dans une étude historique. THALLUS n`est pas un témoin. Il faut vraiment manquer de témoins probants tels qu´auraient pu l`être PLINE L`ANCIEN,FLAVIUS JOSÈPHE,JUSTE DE TIBÉRIADE, PHILON,pour ce retrancher derrière ce THALLUS.

CELSE. Écrivan latin des 2ème et 3ème siècles. Ses oeuvres ne nous sont connues que par la réfutation qu`en a faite ORIGÈNE( contre CELSIUM).Il nèst pas un contemporain de JÉSUS.Il en parle néanmoins dans son " discours véritable" vers 180,soit un siècle et démi après la mort présumée de notre homme. C`est un peu tard pour avoir valeur de témoignage.
Quel est le poids de son propos ? Ce qu`il dit de JÉSUS offrirait peu d`interêt( en fait une sorte de charlatan dont les prétendus miracles ne sont que" de tours d`adresse qu`accomplissent couramment les magiciens ambulants sans qu`on pense pour cela à les regarder comme fils de DIEU" et qui ne parvient même pas à inspirer à ses disciples " ce dévouement qu`un chef de brigance obtient de sa bande"( "contre les chrétiens"-tradution de Louis Rougie,éditions Pauvert,1965, I 12 et 16))
s`il n`en concluait qu`il s`agit de mythes." La vérité est que tous ces prétendus faits ne sont que des mythes,que vous mêmes et vos maîtres avez fabriqués,sans parvenir seulement à donner à vos mensonges une teinte de vraisemblance,bien qu`il soit de notoriété que plusiers parmi vous,semblables à des gens pris de vin qui portent la main sur eux-mêmes,ont remanié à leur guise, trois et quatre fois et plus encore,le texte primitif de l`Évangile,afin de réfuter ce qu`on vous objecte"( id.I 20).
Si c`est un témoignage,il appuierait plutôt la thèse mythique,le mot s`y trouve en toutes lettres! Cela explique que l`Église et les Chrétiens font généralement peu usage de cette citation.

LUCIEN DE SAMOSATE(125 à 192),philosophe gréco-syrien.Avec cet auteur, on commence à remonter vers les événements qui nous intéressent,mais il ne s`agit pas encore d`un contemporain.LUCIEN a entendu parler de JÉSUS plus de 150 ans après sa prétendue mort. En 190 ,peu avant sa mort,LUCIEN entendu parler d`un homme qui aurait été mis en croix en Palestine pour avoir introduit un nouveau rite: "Ils adorent leur sophiste crucifié" dit-il; mais pour lui il ne s`agit que d`un "magicien" qui aurait introduit de "nouveaux mistères".Si curieux de tous les cultes,qu`il raille avec son esprit prévoltairien,LUCIEN,vers la fin du deuxième siècle,n`a pas entendu parler des Évangiles. La mention de la crucifixion, à cette date,n`a plus aucune valeur historique.Elle arrive trop tard.

TACITE(54 à 119),historien latin.Avec Tacite ( et Pline le Jeune),nous voions arrivés à la reference classique de la thèse historiciste.TACITE est généralement le premier " témoin" cité par les historiens catholiques .QUESTEUR,prêteur( en 88),consul suffert( en 97),,proconsul d`Asie(vers 110-113),RACINE disait de lui(mais bien à tort)qu`il était " le plus grand peintre de l`Antiquité".Nous avons de lui plusiers oeuvres dont " les Histories" et "les ANNALES", en partie perdues.Que dit TACITE ?
Dans les ANNALES(XV 44) on dit:"...des bruits infamants attribuaient l`incendie de Romme (en 64)aux ordres de Néron.Pour détourner ces bruits,il chercha des coupables et fit souffrir des tortures les plus raffinés à une classe d`hommes détestés pour leurs abominations et que le vulgaire appelait chrétiens. Ce nom leur vient de CHRIST qui, sous TIBÈRE,fut livré au supplice par le Procureur Ponce Pilate. Réprimé un instant,cette exécrable superstition débordait de nouveau,non seulement dans la Judée,où elle avait sa source,mais à Rome même, où tout ce que le monde renferme d`infamies et d`horreurs afflue et trouve des partisants (...) .On fit de leur supplice un divertissement: les uns couverts de peaux de bêtes,périssaient dévorés par les chiens; d`autres mouraient sur des croix ou bien l`on enduisait leur corps de résine et,quand le jour cessait de luire ,on les brûlait en guise de flambeaux.Néron prêtait ses jardins pour ce spectacle.Aussi,quoique ces hommes fussent coupables et eussent mérité les dernières riguers ,les coeurs s`ouvraient à la compassion en pensant que ce n`était pas au bien public mais à la cruauté d`un seul qu`ils étaient immolés".
Je vous propose une réponse en deux parties: a)-ce texte est-il authentique? b)-s`il est, quelle est sa valeur ?

a).- LE TEXTE DE TACITE EST-IL AUTHENTIQUE ?

Pour plusieurs historiens ( KLAUSER,VOLNEY,HOCHART,ETC.) ce texte serait un faux élaboré au XVème siècle par le fameux faussière-érudit LE POGGE secrétaire de plusieurs Papes.Ce qui est sûr,c`est que le texte ,comme tout le contexte,ne nous est connu par un seul manuscrit découvert en 1429 et entré en 1444 dans la Bibliothèque des Médicis. Le Pogge disait l`avoir reçu d`un moine anonyme venu à Rome en pèlerinage et aussitôt disparu.
Voici les raisons qui font dire à plusieurs que le texte est un faux:
1.-Il contient d`étranges invraisemblances,et les détails horrifiques qui donne sur les supplices infigés aux chrétiens paraissent avoir été ignorés durant les premiers siècles et tout le Moyen-Âge;
2,- Aucun apologiste ni père de l`Église ne cite ce texte;
3.- L`attribuition de l`incendie de Rome aux chrétiens et le supplice de ceux-ci sont inconnus des autres historiens,de SUÉTONE(quin`est cepedantpas favorable à Néron et n`aurait pas manquerde signaler ce tritde cruauté), de PINE L`ANCIEN,de MARCIAL, de DION CASSIUS.Ils sont également ignorés de l`historien juif FLAVIUS JOSÈPHE;
4.- Les adversaires des chrétiens accuseront plus tard ceux-ci de quelques incendies ( le palais de Dioclétien à Nicomédie, le temple de Daphne sous Julien); à cette occasion,pas un d`eux ne songera à rappeler l`incendie de Rome;
5.- Les auteurs du IVème siècle, même EUSÈBE ( le grand faussaire)´ne connaissaient pasdle texte de TACITE.AUGUSTIN évoquera bien, lors du sa...d`ALARIC,les calamités anterieurs qui avaient frappé la ville,mais oubliera l`incendie sous NÉRON;
6.- Le POGE est bien connu pour avoir fabriquéd`autres faux;
7.- Ce faux tombait bien au XVème siècle: les érudits commençaient s`interrogersur les origines de la Papauté. Nous sommes au lendemain du Grand Schisme d`Occident et le Concile de Constance a sigulièrement diminué les pouvoirs du Pape: il devient important d`établir que celui-ci est le successeur de PIERRE´,mais aucun texte ne signale la venue de PIERRE à Rome et on pouvait se demander comment celui-ci y aurait pé... si longtemps avant le début des persécutions. Erudit ,le POGE sait les crimes dont l`histoire a chargé la mémoire de NÉRON ; Son invention est assez ingénieuse puisqu`elle a trompé tout le monde.Mais la découvert du manuscrit au moment précis où l`on en éprouvait le besoin suffirait rendre suspect ce petit miracle;
8.- TACITE,mentionnant pour la première fois les chrétiens,n`éprouve pas le besoin d`expliquer à ses lecteurs ce que sont ces sectair OU LES PRETEXTES . iLes, en que consista leur mouvement qui aurait été réprimé entre 14 et et 37 sous TIBÈRE à Rome et pourquoi elle était exécrable;
9.- Le récit de ces cruautés inimaginables est une exception dans toute la littérature. Aucun auteur ne cite des choses semblables;
10.- La brièvité d`un texte aussi important étonne chez un tacite qui nous a habitués à plus de détails.Par exemple,il consacre tout un paragraphe ( ANNALES XIII 25) à raconter les polssonnéries de NÉRON dans les rues et les mauvais lieux de Rome; il ne consacre pas moins de deux alineas à détailler les accusations de perfidie portées contre les affranchis( XI 26 , 27); Quand il rapporte une condamnation, il n`omet jamais d`en signaler les causes ou les pretextes. Il n`en paraît que plus étonnant de le vpoir glisser si légèrement sur les crimes qu`il prête aux chrétiens sans prendre la peine de les spécifier,pas plus que les motifs de l`exécution de CHRISTUS;
11.- Il est tes surprenant que l `auteur des ANNALES se montre ici tant ému par les tortures invraisemblables infligés aux chrétiens,tortures dont la descrition semble avoir été copiée dans la LEGENDE DORÉE,et ne s`attendrisse jamais sur les victimes des atroces boucheries du Cirque. Là, ce n`est pas un auteur unique qui affirme ces abominations dans un seul passage d`une authenticité discutable,c`est une foule d`écivans contemprains, ce sont vingt monuments presque intacts, ce sont des médailles commémoratives qui en attestent la certitude. On y sacrifia par milliers,non seulement des " coupables ayant mérité les dernières rigueurs",mais aussi des prisionnier e guerre auxquels on ne prouva adresser d`autre reproche que celui d`avoir défendu héroïquement l`indépendance de leurs pays. Ce spetacle,qu`il avait quottidiennement sous les yeux et dans lequel on faisait un"divertissement" pour la populace,des " tortures les plus raffinèes" spécialement inventées contre des innocents,sans que " les coeurs s`ouvrissent à la compassion", n`arrache jamais un cri d`horreur à l`impassible Romain; n`a pas un mot de pitié pour les 400 esclaves de tout sexe et de tout âge suppliciés à la suite de l`assassinat de leur maître de Rome ( en 61), bien qu`ils ne fussent même pas soupsonnés de complicité dans ce meurtre. Cette sensibilité si extraordinaire ont on chercherait vainement un autre exemple chez lui,se révèle justement à l`égard de qui? " d`hommes détestés pour leurs abominations" tandis qu`il reste constamment d`une froideur
révoltante devant le massacre des gens les plus innofensifs, que même les proscritions de SYLL rencontrent son approbation ( ANNALES III 27) qu`on le voit manifester une joie sauvage ( GERM. 33 )au spectacle de 60.000 Germains s`égorgeant
entre eux dans une guerre civile.Tout cela soulève des doutes au sujet de l`authenticité du passage où il est parlé des chrétiens.
12.- ENFIN,fait plus inquiétant si ce texteest authéntique, TACITE se met en contradition avec lui même: si,après avoir lu les ANNAES, on ouvre ,les Histoires,au livre V, section 9, on lit: " Après la mort de Hérode sans attendre les ordres de César, un certain Simon avait usurpé le nom de roi. Il fut puni par Quintilius Varus. Sous TIBÈRE la nation fut tranquille puis,ayant reçu de Caius César( Caligula) l`ordre de placer son image dans le temple en 40, elle aima mieux prendre les armes; la mort de César( en 41 ) arreta ce mouvement".
La section 19 de ce même livre nos apprend que " les Juifs souffrirent néanmoins avec patience jusqu`au procurateur GESSIUS FLORUS sous lequel la guerre éclata " (soit en 66).Ainsi,selon le TACITE des Histoires ,il n`y eut pas de troubles en JUDÉE spous le règne de Tibère ( 14-37), il n`y eut pas de répression d`une "abominable superstition", il n`y eut pas de CHRIST CRUCIFIÉ.
L`occasion était pourtant belle de parler du CHRIST roi des Juifs après avoir mentionnere Simon qui s`était proclamé roi. De plus, TACITE rappele la révolte de 40 et la guerre de 66-70; il n`avait aucune raison de taire les incidents de l`année 30 en Palestine ( et à cet ègard, TACITE est plutôt une référence en faveur de la thèse mystque) et ceux de l`années 64 à Rome s`il les avait connus et il les aurait connus s`ils avaient eu lieu. Or,les Histoires ont été écrites avant les ANNALES; d`où vient la documenttion "complementaire" des ANNALES .
Pourquoi TACITE ne déclare-t-il pas, dans ce second ouvrage, qu`il répare sur ce point une omission qu`il a faite dans le premier ? A-t-il voulu s`infliger un démenti sans le souligner ? Ou bien, un correcteur n`a-t-il pas noté que TACITE avait ruiné d`avance ce qu`il allait lui faire dire ? Les faussaires ne comptaient pas avec tout et en particulier avec la critique moderne des textes.
Moi, personnelement, je penche pour l`inauthenticité du texte. PAS VOUS ?

b).- MAIS SUPPOSONS LE TEXTE AUTHENTIQUE.

Quelle valeur aurait un tel témoignage ? Ce texte peut-il servir à prouver que
JÉSUS a vraiment existé ?
À l`époque où TACITE écrivait ses ANNALES, c`est-à-dire,vers 117,les chrétiens étaient déjà nombreux à Rome et la vie de JÉSUS s`était déjà fixé pour eux,tout au moins dans l`Évangile dit de MARC ou dans le proto-MARC.
C`est d`eux ou de quelqu`un que les aura connus qui procèdent tous les renseignements fournis par TACITE au sujet de CHRIST.
De là vient qu`il ne désigne pas par son nom propre, mais par son surnom rituel.
Ce qu`il dit de lui n`ajoute absolument rien à leurs croyances.
TACITE a rencontré des chrétiens à Rome ou ailleurs ? Il répète ce qu`ils disent sans vérifier tout comme il prétend, sans vérifier que les Juifs adorent dans le temple l`éffigie d`un âne. Il n`en dit bien d`autres.TACITE fait allusion à la version chrétienne des faits. Il n`a pas eu personnellement connaissance de la cricifixion ( il écrit 87 ans après ),il ne se réfère à aucun document, il ne rapporte que ce qu`il a entendu dire. Toujours en supposant que ce passage ne soit pas ue interpolation,l`historien romain se ferait ici l`écho de simples bruits qui avaient couru dans son entourage ou de rumeurs populaires sans fondements, reflet affaibli des fables mises en circulation par les premiers chrétiens.
En tout cas,l`esprit critique n`existant guère à cette époque et chez TACITE moins que chez tout autre, nous pouvons facilement croire que notre analiste n`a pas même eu, un seul instant, la pensée de remonter à l`origine des bruits qui lui étaient rapportés; la précision et l`imparcialité que nous exigeons aujourd`hui de l`histoire lui eussent parus profondément ridicules. Sa véracité est fort suspecte et nous savons que toutes ses allégations sont sujjetes à caution,même quand il paraît n`avoir aucun intérêt à altérer la vérité:ses haines mesquines contre les empereurs de la famille d`AUGUSTE,sa crédulité puérile envers les legendes les plus extravagantes, nous invitent à nous en défier grandement.
Quand,par exemple, on peut faire quelques vérifications, on s`aperçoit qu`il en
prend fort à son aise, même avec les textes officiels; ainsi en est-il, par exemple, du discours de CLAUDE, tel qu`il nous a été conservé en partie sur une tablette en bronze découverte à LION et le même discours tel que TACITE nous le rapporte en ANNALES XI 24. Plus convaincante est la comparaison entre les récits de l`ÉXODE et ce qu`ils deviennent sous sa plume dans HIST. V 2,3,4 et 5.
On trouve le peu de souci d`exactitude qui caractérisait l`écrivain latin; nous avons la preuve frappante,dans ce passage de son livre,qu`il ne s`inquiétait guère de se bien renseigner et de vérifier la pureté des sources où il puisait sa information.
Voilà pour Tacite.
SUETONE (69-122/128).Historien latin.
SUETONE aborde une fois ( et une seule ce qui est un peu inquiétant) le sujet qui nous intéresse. Dans sa " Vie de Claude" ( XXV 4 ), il écrit vers 120: " Claude chassa de Rome les Juifs qui,sous impulsion de CHRESTUS ( IMPULSORE CHRESTUS) s`agitaient constamment". Cet opération policière se situe vers 50. Il faut que les défenseurs de la tradition soient bien à tout d`arguments pour s`appuier sur ce texte.
Si on le lisait sans idée préconçue ,sans le souvenir obsédant de l`Évangile,on verrait simplement dans ce CHRESTOS(ou CHRESTUS) un agitateur romain du temps de Claude. Il y a une grande différence entre "CHRISTOS"( oint, méssie) et " CHRESTOS"( le bon ou le meilleur). SUETONE ne risquait pas de confondre comme on essayera astucieusement de le faire par la suite.CHRESTOS était un nom fort commun.
LINK l`a relevé plus de 80 fois dans les inscriptions latines.
En 222,ULPIEN,Préfet du Prétoir, a un adjoint nommé Chrestus.
Des Évêques ont porté ce nom.
Mais admetons quand même que ce soit bien un "CHRIST"; ce pourrait être alors un personnage s`offrant comme MESSIE aux Juifs et reconnu comme tel par un certain nombre d`entre eux puisque dans le contexte il s`agit d`eux.
Mais allons plus loin et supposons contre toute évidence qu`il s`agit du "CHRIST" qu`adorent les chrétiens.Il faut avouer alors que SUETONE se sera étrangement mépris à son sujet. Il l`aura pris pour un agitateur qui travaillait à Rome du temps de CLAUDE au milieu d`une clientèle de Juifs. Que prouve alors la mentionne qu`il fait de lui ? Simplement que le nom de " CHRIST" commençait à tenir en ce temps une place importante dans les milieux romains,non qu`il recouvre une personalité historique.
SUETONE non plus n`est pas un témoin.

PLINE LE JEUNE ( 62114).Écrivan latin.
Nous avons de cet auteur une lettre qu`il aurait adressée vers 112-113 à l`Empereur TRAJAN, alors qu`il gouvernait la BITHYNIA, pour lui demander des instrutions à l`égard des chrétiens, et la réponse de TRAJAN.
Plusieurs historiens ( Havet,Bolsier,,etc.)considèrent cet échange de correspondance comme des faux fabriqués du temps de Tertulien par un chrétien plus zélé que scrupuleux.
Je tiens à votre disposition l`énumération des raisons qui pourraient faire tenir ces lettres pour apocryphes.
Mais passons et prenonss-les pour vraies. Que dit la lettre de Pline ? Elle demande à TRAJAN que est la conduite à tenir face aux chrétins " qui se réunissent à jour fixe avant le lever du soleil, pour réciter entre eux alternativement un hymne CHRISTUS comme à un DIEU ( CARMEN CHRISTO QUASI DEO )".
Cette fois il s`agit bien de CHRISTUS e non de CHRESTUS,mais pas de "JÉSUS".
La lettre de PLINE, toujours en la supposant vraie, ne constitue pas un témoignage sûr à propos de JÉSUS". Elle étable tout simplement que PLINE a connu des chrétiens en Bithynia ver 112-113, qui adoraient un CHRIST comme DIEU, ce qui ne nous renseigne ni sur la nature ou identité de ce CHRIST, ni sur les chrétiens qui le vénéraient et que son témoignage n`est pas indépendant de la tradition chrétienne puisqu`il se fonde sur des interrogatoires de chrétiens, plus de 80
ans après la mort présumée de leur héros qu`il n`a pas connu.
PLINE est un fonctionnaire timoré mais consciencieux; si ses interrogatoires lui avaient appris que les chrétiens adoraient un condamné de PILATE, il n`aurait pas manqué de le signaler dans son rapport, en indiquant son nom: " JÉSUS".
Mais il n`a rien appris de tel.
Vous noterez aussi le silence que PLINE LE JEUNE garde dans tout le reste de ses ouvrages sur un sujet qui, dans cette épître, paraît tant le préocuper.
C`est pour le moins étrange.
(Ceux des partisants de la thèse mythiste qui acceptent l`autenticité de la lettre de PLINE y volent plutôt une confirmation de leur thèse: cette lettre reflète l`etat des communautés du début du deuxième siècle, pour lesquelles le "CHRIST" n`est qu`un être céleste, non incarné, pas encore humanisé.
Les chrétiens de BITHYNIE ignoraient encore que leur Dieu eût vécu sur terre et fût mort en croix).

PILATE( 1.er siècle).Procureur Romain.
Le témoignage de PILATE aurait d^ être de première valeur si "JÉSUS" avait été jugé, dans les circonstances que décrivent les Èvangiles, par un Procurateur.
Ce fonctionaire aurait, régulièrement, adressé à son chef un rapport officiel qui aurait été déposé parmi les archives impériales.
Vers le milieu b du deuxième siècle,JUSTIN affirme dans sa première "APOLOGIE" l`existence d`un tel procès verbal( I 35, 9 -LVVIII).
Mais il ne l`a certainement pas lu car il ne donne sur lui aucun détail précis. Il a seulement supposé qu`on devait le trouver parmi les papiers de l`ÉTAT et que son contenune pouvait(bien évidemment!)qu`êttre conforme à celui-ci des Évangiles.

TERTULIEN suit son exemple, en s`inspirant probablement de lui,dans " l`APOLOGÉTIQUE".
Il va jusqu`à dire que Pilate, en écrivant son procès verbal était " déjà chrétien en son for interieur"( Apol. 21, 24).
Si jamais il avait eu entre les mains un témoignage officiel d`un converti de cette importance,il ne se serait pas contenté d`y faire vaguement allusion.Il n`aurait pas manqué de le citer et de lui faire une vaste publicité.
Un Empereur donna la réplique à ces apologistes.
Vers le début du quatrième siècle, MAXIMIN DAÏA fit éditer des "ACTES DE PILATE" et il préscrivit aux maîtres d`école d`en donner connaissance à leurs élèves.
L`historien EUSÈBE ( le fameux faussaire) qui les a lu un peu plus tard, les dits"pleins de blasphèmes contre le CHRIST".
Mais il constate que cette oeuvre est certainement apocryphe et( en bon connaisseur!) il en donne une preuve qu l`on peut regarder comme décisive: le crucifiement de JÉSUS, dit-il,y est daté de la sseptième année du règne de Tibère,c`est-à_dire, en l`an 21.Or, c`est seulement en 26,d`après l`attestation trèszprécisse de JOSÈPHE, que Pilate fut envoyer en Palestine.
Dans la suite, les chrétiens éditèrent`leur tour de nuveaux " ACTES" où le Procureur prenait contre les Juifs, la défense du CHRIST.
Cet écrit tint une grande place dans la littérature du Moyen Âge.
Il est arrivé jusqu`à nous dans " l`Èvangile de NICODÈME".
Mais personne n`oserait aujourd`hui soutenir son authenticité; tout le monde s`accorde à le regarder comme un roman,y compris,bien sûre, les plus éminents historiens catholiques.

LE TALMUD
Certains évoquent le TALMUD qui présente JÉSUS comme le fils d`une prostituée juive et d`un sodad romain.
Mais ces citations sont tardives et trop inconsistantes pour pouvoir être utilisées comme documents historiques.Elles se bornent d`ailleurs à quelques phrases très vaguesw et très confuses.
On est bien obligé de conclure que le dossier des témoins est vide.En fait seuls les Évangiles nous présentent JÉSUS.

FIN DE LA TROISIÈME PART

ANIMAL - UN LION BLANC - 21.04.08

 
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ANIMAL - UNE VACHE- 21.04.08

 
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OISEAU - UN SERIN (CANARI) NORWICH- 21.04.08

 
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POISSON- UN VENOMOUS NASO SURGEON FISH - 21.04.08

 
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domingo, 20 de abril de 2008

JÉSUS,MYTHE OU REALITÉ HISTORIQUE ?- 2/4 - 20.04.08


Voici la seconde partie du texte de GASPARD ANGELERI à propos de l`existence historique de JÉSUS CHRIST.
Posté le 10 MAI 2006 en "SUR LA TOILE"-www.sur-la-toile.com

IV - LES RAISONS DE DOUTER
Mais quelles sont les raisons que l`on peut invoquer pour mettre en doute l`existence de JÉSUS des Évangiles,même après lui avoir retiré tout caractère surnaturel, c`est à dire, en abordant le problème d`un point de vue rationaliste et purement historique?
Avant de les énumérer et de les développer,écoutons PROSPER ALFERIC:"En une telle matière,l`on ne peut prétendre à une certitude mathématique.Il subsiste trop d`inconnues. L`on reste forcément dans le domaine de vraissemblances. L`idée d`un JÉSUS purement mythiqque heurte trop viollement la tradition reçue,elle contrarie trop d`habitudes,trop de sentiments,trop d`interêts aussi pour rencontrer un accueil uniforme.Tous les esprits ne peuvent montrer à son égard la même réfrigerance".
Il y a cependant des constatations qu`il convient de dégager.

1.-En premier lieu,LES ANALOGIES MYTHIQUES

OSIRIS est un dieu de l`EGYPTE ancienne.Son culte se répand dans tout le monde gréco-romain. Pour ses fidèles,aucun doute: OSIRIS a réellement vécu à l`aube de l`humanité dans la régin du delta du Nil. Il est trahi,il subit la passion meurt et ressiscite pour sauver les hommes.Il ressemble beaucoup à JÉSUS .Mais aujourd`hui,il n`est plus qu`un mythe. Pour tous.
Les disciples d`ATTIS menaient-bien avant les chrétiens-grand deuil au cours d`une semaine sainte en commémoration de sa mort. Ensuite,dans ce que nous appelerions de joyeuses PÂQUES,l`affliction laissait la place pour fêter son retour à la vie.La vie,les exploits,la mort et la réssurrection d`Attis ne faisaient pas plus de doute pour ses disciples que ceux de JÉSUS pour les chrétiens..Attis est rangé aujourd`hui au magasin des mythes et légendes.
Davantage encore qu`OSIRIS ou ATTIS,c`est:
MITHRA qui est ,par le profil,le plus proche précurseur de JÉSUS. La religion de MYTHRA naît en Perse et se répand en Inde.puis en Asie Mineure et enfin dans l`Empire Romain. Le Larousse qui est,vous l`avez peut-être remarqué,très favorable au Christianisme,n`utilisant,à propos des affirmations bibliques même des miracles-ni conditionnel niguillemets,ni même la restriction "selon la Bible",reconnaît cependant que " le culte de Mythra... présentait certaines simillitudes avec le Christianisme, dont il fut parfois le rival".Ce que le Larousse se garde bien de mettre en évidence,c`est que lorsque le Christianisme est né, le mithraîsme avait déjà quatorze siècles derrière lui.
Les deux religions furent en concurrence jusqu`au quatrième siècle et,selon le mot de RENAN ,LA MITHRAISME a bien failli l`emporter et devenir la religion officielle.
GEORGES LAS VERGNAS traite ce point avec humeur:"Entre JÉSUS et Mythra,écrit-il,la course fut décisive pendant trois cents ans. Puis JÉSUS doubla son rival et arriva seul au poteau.L`autre avait dérapé dans le tournant de l`histoire".Pour ses disciples,qui possédaient le récit très circonstantié de sa vie et de ses oeuvres,le dieu Mythra naquit en chair et en os,eut une enfance labourieuse,lutta contre le Mal,recruta des disciples avec qui ilprit son dernier repas avant de mourir pour le salut de l`humanité.Il fut ensuite élevé tromphalement" à la droite du père brillant",selon l`expression de FIRMICLE MATERNUS,d`où il reparaîtra sur son char céleste,dominant les nuées pour assurer le triomphe définitif du BIEN. Mais plus personne ne l`attend,lui!
Le 25 DÉCEMBRE,ce n`est pas l`anniversaire de la naissance de JÉSUS, que vous fêtez, mais celle de MYTHRA,la date de naissance de Jésus ayant été greffée sur celle du dieu persan bien tardivement, au IVème siècle. Les rensemblances entre le mithraisme et le christianisme sont telles que les disciples de Mythra accusaient les chrétiens de plagiat,se prévalant de leur antériorité. Les pères de l`Église réondaient que Satan avait inspiré à l`avance cette parodie de la vraie religion.
(À mon avis,l`une des causes importantes de l`échec du mythraisme face à
Christianisme fut l`exclusion des femmes chez les premiers.Grave erreur pour une religion.!)
L`existence du dieu Mythra comme être charnel n`a fait aucun doute pour des millions de mythraistes pendant seize siècles.Il n`est plus qu`un mythe aujourd`hui.
On pourrait prolonger ces comparaisons avec d`autres dieux-sauveurs de cultes dites "À MISTÈRES" ,Adonis,Marduk, Serapis, Tammouz,Dyonisos,. La passion de Tammouz , dieu babylonien,,ressemble à celle de JÉSUS jusque dans le détail.
Voilà donc une raison de douter. Mais,me direz vous,ces analogies ne constituent en aucune manière des preuves.Comparaison n`est pas raison!
C`est vrai! Et ce n`est pas moi,qui reproche aux croyants leur peu d`exigences en matière de preuves,qui me contenterai de similitudes pour tirer des conclusions. Disons simplement que ces comparaisons sont troublantes et,elles n`autorisent pas à nier,elles incitent à douter."Je me demande pourquoi dit LAS VERGNAS, Jèsus ferait exception à la règle des dieux-sauvers".

2.- LE SILENCE DES CONTEMPORAINS

Une autre raison et non des moindres,est le silence des auteurs de l`époque où JÉSUS est censé avoir vécu.
Nous avons dit qu`un événement, un personnage,sont considérés comme réalités historiques lorsqu`on dispose à leur égard de sources sérieuses et multiples. Nou verrons tout à l`heure si les Évangiles peuvent être considérés comme des documents historiques sérieux. Cherchons en attendant si nous disposons d`autres sources que les Évangiles.
a).-CONSULTONS D`ABORD LES AUTEURS JUIFS.
Trois d`entre eux,dont le plus grand de tous,furent contemporains du JÉSUS des Évangiles:PHILON D`ALEXANDRIE, JUST de TIBÉRIADE et,bien sûr, FLAVIUS JOSÈPHE.
PHILON, philosophe et léttré,vit à Alexandrie mais il se tient très informé de tout ce qui touche le peuple juif. La vie de celui qui aurait été JÉSUS s`inscrit tout entière dans celle de PHILON,né en - 13 et mort en + 54. Dans ce qui nous reste de ces oeuvres,qui comportaient 57 titres,pas un mot sur JÉSUS.( Par contre,ce qu`il nos dit du LOGOS nous éclaire sur l`une des origines du mythe de JÉSUS,mais ceci est une affaire qui ne peut être développé ici).
JUST de TIBÉRIADE,historien juif,a vécu au première siècle de notre ère en Palestine. Son " HISTOIRE DES JUIFES" aujourd`hui perdue,n`a pas non plus parle de JÉSUS.Nous le savons par PHOTIUS, patiarche de Constantinople au IXème siècle,qui possédait encore l`oeuvre de JUST. PHOTIUS s`étonne de ce silence:" Il ne fait pas la moindre mention de la naissance du Christ ni des événements qui le concernent ni des miracles qu`il a accomplis".
Enfin,FLAVIUS JOSÈPHE.C`est le grand historien juif auquel nous devons tant de renseignements sur les événements de Palestine à son époque.JOSÈPHE NAÎT EN +37 ou +38 et meurt entre 94 et 100. Son oeuvre abonde de détails et évoque en particulier maints personnages secondaires,agitateurs locaux prétendus MESSIES. SEUL JÉSUS LUI EST TOTALEMENT INCONNU. C`est quand même inquiétant!
Lorsque la critique des textes ne prétendait pas aux exigences qu`elle requiert aujourd`hui ,c`est à dire, il y a quelques décennies encore, les exégètes et historiens chrétiens avançaient FLAVIUS JOSÈPHE comme témoin capital de l`existence de JÉSUS.En effet,on lit dans les "ANTIQUITÉS JUDAIQUES", l`une de deux grades oeuvres de l`auteur " vers cette époque paraît JÉSUS,homme sage si toutefois il faut l`appeler homme,car il accomplissait des choses merveilleuses;il enseignait les hommes qui reçoivent la vérité avec plaisir,et entraîna à sa suite beaucoup de Juifs et beaucoup d´autres venus à l`hellenisme.Celui-là était le Christ. Lorsque sur la dénonciation des principaux membres de notre nation,PILATE l`eût condamné à la croix,ceux qui l`avaient aimé lui demeurèrent fidèles. Il leur apparut le troisième jour,de nouveau vivant commr l`avaient annoncé les divins prophètes qui avaient aussi prédit son sujet mille autres merveilles. La race des chrétiens,qui tire de lui son nom existe encore aujourd`hui.
Si ce texte était authentique,son importance serait capitale et nous ne serions pas ici,en ce moment,pour parler de JÉSUS.Mais aujourd`hui tout le monde ,je dis bien,tout le monde-la critique indépendante bien sûr, mais aussi la critique catholique ,a fortiori la protestante libérale,nie l`authenticité de ce texte.C`est faux grossier.FLAVIUS JOSèPHE est né juif,il a vécu juif,il est mort juif. Toute son oeuvre en témoigne. Jamais un juif n`aurait écrit en parlant de JÉSUS:"Celui-là était le Christ" (le MESSIE)et n`aurait affirmé sa résurrection.
Les écrits de FLAVIUS JOSÈPHE nous ont été conservés par l`Église ,laquelle ne s`est pas gênée pour toucher aux textes dont elle était gardienne et les retoucher,jusqu`au IVème siècle .Étonnée ou scandalisée de ne point voir figurer le nom de son héros dans une oeuvre aussi prodigieuse que celle de son contemporain JOSÈPHE,elle se fit un devoir d`y apporter le complément nécessaire,sans même se soucier d`éviter la maladresse. Ou plutôt ,les maladresses car,à celle qui ferait de F.J. un chrétien si ce texte était de lui s`en ajoute une autre.: l`additif s`intercale entre les récits de deux calamités. Et retrachant le passage interpolé, l`énumération des calamités reprend son cours normal!
Le silence de JOSÈPHE sur JÉSUS donne sérieusement réfléchir.Notons entre parenthèses que JOSÈPHE ne parle pas non plus des communautés chrétiennes qui sont censées avoir existé en Palestine de son vivant,ce qui pose le problème de la datation de leur origine,mais ceci est un autre thème que nous ne pouvons aborder aujourd`hui.
Aucun autre auteur juif contemporain de celui qui aurait été JÉSUS ne l`a cité dans ses écrits.
b).-VOYONS DU CÔTÉ DES AUTEURS PAIENS
Au risque de vous laser pendant quelques instants,je vais devoir énumérer une liste de noms d`auteurs gentils,ayant tous vécu au première siècle de notre ère et qui sont de grands muets sur le personnage qui nos intéresse:Juvenal(55/140),Perse(34/62),MARCIAL(40/63),Pline l`Ancien(23/79),Seneque(2/66),Valer Maxime(14/37),Petrone( mort en 65),Lucain(39/65),Stac...(40/96),Silius Italicus(25/100),Dion Chrysostome(40/117),Quintilien(65/95),Valerius Flaccus(70/100).On peut ajouter à cette liste trois autres noms plus tardifs: Apulée,qui écrivit vers 170,Pausanias,vers 185, Dion Cassius,vers 200. Donnons enfin à PLUTARQUE ,écrivain grec né vers 47,mort entre 120 et 125,une place priviligiée car il nous a légué ue oeuvre abondante. Il vécut à Athènes,à Alexandria et à Rome.Il était curieux de tout.Il ne soufle mot sur JÉSUS.

UNE RIVIÈRE-CHUTE D`EAU-20.04.08

 
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