quinta-feira, 25 de novembro de 2010

JOUR 25.NOVEMBRE.2010 - COMBATRE LA TRISTESSE


JOUR 25.NOVEMBRE.2010


Combattre la tristesse


Les passions tristes empoisonnent nos vies. Étrangement, nous semblons nous y résigner. Mais pourquoi tolérer la mélancolie qui se glisse dans nos pensées ou essayer de justifier la peine qui nous accable ?
Cette complaisance dissimule une réticence à considérer la tristesse comme absolument mauvaise. On croit qu’il existe de nobles souffrances. Mais, en tant que telle, la tristesse est un sentiment désagréable et pesant ; en quoi serait-elle un bien ?
Considérons-la sous l’angle du corps. La circulation est ralentie, la poitrine oppressée ; tout notre corps semble alangui ; les pleurs ou les soupirs dénotent sa faiblesse. Il arrive que nous soyons tristes sans raison, à cause d’une indisposition due à la fatigue ou au sale temps. La tristesse nous sert donc en nous indiquant un mauvais état de l’organisme ; comme la douleur, elle signifie que la vie est menacée, de même que la joie signifie force et vigueur.
Mais au regard de l’esprit la tristesse est entièrement nuisible. Car c’est par elle seulement que le mal nous affecte, de même que c’est par la joie seule que nous jouissons du bien. Supposons un bien qui ne nous procure aucune joie – une maison où nous n’allons jamais, un livre que nous ne lisons pas – nous n’en jouissons pas plus que si nous ne le possédions pas. Il en va de même des maux : toute leur incommodité vient de la tristesse que nous en éprouvons.
Si donc la tristesse vient de la représentation d’un mal ou d’un défaut, il n’y a rien à espérer de sa prolongation. Au mieux c’est un avertissement – que nous usons nos forces en vain, qu’il est temps de remuer notre organisme, de changer le cours de nos pensées. Mais il n’y a ni sagesse, ni noblesse dans cette passion.
05 janvier 2008 Publié Santé et bien-être, Descartes | Alerter

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