quarta-feira, 24 de novembro de 2010

JOUR 24.NOVEMBRE.2010 - À LA RECHERCHE DU PLAISIR


JOUR 24.NOVEMBRE.2010


A la recherche du plaisir



Où situer le plaisir : est-ce dans la consommation et l’assouvissement, ou dans l’état de contentement qui les suit ?
A première vue, le plaisir est dans le mouvement, non dans l’arrêt. Le plaisir de manger et de boire se goûte tout au long du repas et se perd sitôt sorti de table, au point qu’il nous arrive de le regretter et de désirer le prolonger. Il serait curieux de dire que le vrai plaisir est d’avoir mangé, et non de manger ; ou que le plus doux est d’avoir fait l’amour, et non de le faire.
Spontanément, nous sommes donc partisans de ce que les philosophes de l’antiquité appelaient le plaisir en mouvement. Que peut bien vouloir dire en effet un plaisir en repos ? Dormir ? Mais là encore, le plaisir n’est pas de dormir, mais de sentir le sommeil venir et nous envahir peu à peu ; quand le repos nous a saisis, et que nous dormons, le plaisir a disparu.
Il est pourtant possible, si curieux que cela paraisse, d’apercevoir à côté de ces plaisirs si manifestes d’autres plaisirs, plus discrets mais aussi réels, plus substantiels mêmes quoique moins remarqués : ceux qu’Epicure nommait les plaisirs stables. Leur modèle est l’état de satiété et la santé.
On objectera que la santé ne nous apparaît jamais aussi précieuse que lorsque nous sommes malades, mais que le reste du temps nous n’y faisons pas attention. Mais justement, pourquoi ne pas tourner l’attention de ce côté-ci, et voir si on ne pourrait pas discerner un plaisir tenant simplement à la bonne disposition du corps ?
Epicure nous invite à nous rendre attentifs à la paix qui suit l’assouvissement. En la remarquant, peut-être arriverons-nous à changer le regret et l’impatience en joie et reconnaissance. Plaisir en supplément, stable, assuré, à portée de main même, mais qui reste à cueillir…
Le plaisir vu par les philosophes
24 mai 2007 Publié Santé et bien-être | Alerter

Sem comentários: