quinta-feira, 25 de novembro de 2010
JOUR 25.NOVEMBRE.2010 - COMBATRE LA TRISTESSE
JOUR 25.NOVEMBRE.2010
Combattre la tristesse
Les passions tristes empoisonnent nos vies. Étrangement, nous semblons nous y résigner. Mais pourquoi tolérer la mélancolie qui se glisse dans nos pensées ou essayer de justifier la peine qui nous accable ?
Cette complaisance dissimule une réticence à considérer la tristesse comme absolument mauvaise. On croit qu’il existe de nobles souffrances. Mais, en tant que telle, la tristesse est un sentiment désagréable et pesant ; en quoi serait-elle un bien ?
Considérons-la sous l’angle du corps. La circulation est ralentie, la poitrine oppressée ; tout notre corps semble alangui ; les pleurs ou les soupirs dénotent sa faiblesse. Il arrive que nous soyons tristes sans raison, à cause d’une indisposition due à la fatigue ou au sale temps. La tristesse nous sert donc en nous indiquant un mauvais état de l’organisme ; comme la douleur, elle signifie que la vie est menacée, de même que la joie signifie force et vigueur.
Mais au regard de l’esprit la tristesse est entièrement nuisible. Car c’est par elle seulement que le mal nous affecte, de même que c’est par la joie seule que nous jouissons du bien. Supposons un bien qui ne nous procure aucune joie – une maison où nous n’allons jamais, un livre que nous ne lisons pas – nous n’en jouissons pas plus que si nous ne le possédions pas. Il en va de même des maux : toute leur incommodité vient de la tristesse que nous en éprouvons.
Si donc la tristesse vient de la représentation d’un mal ou d’un défaut, il n’y a rien à espérer de sa prolongation. Au mieux c’est un avertissement – que nous usons nos forces en vain, qu’il est temps de remuer notre organisme, de changer le cours de nos pensées. Mais il n’y a ni sagesse, ni noblesse dans cette passion.
05 janvier 2008 Publié Santé et bien-être, Descartes | Alerter
quarta-feira, 24 de novembro de 2010
JOUR 24.NOVEMBRE.2010 - À LA RECHERCHE DU PLAISIR
JOUR 24.NOVEMBRE.2010
A la recherche du plaisir
Où situer le plaisir : est-ce dans la consommation et l’assouvissement, ou dans l’état de contentement qui les suit ?
A première vue, le plaisir est dans le mouvement, non dans l’arrêt. Le plaisir de manger et de boire se goûte tout au long du repas et se perd sitôt sorti de table, au point qu’il nous arrive de le regretter et de désirer le prolonger. Il serait curieux de dire que le vrai plaisir est d’avoir mangé, et non de manger ; ou que le plus doux est d’avoir fait l’amour, et non de le faire.
Spontanément, nous sommes donc partisans de ce que les philosophes de l’antiquité appelaient le plaisir en mouvement. Que peut bien vouloir dire en effet un plaisir en repos ? Dormir ? Mais là encore, le plaisir n’est pas de dormir, mais de sentir le sommeil venir et nous envahir peu à peu ; quand le repos nous a saisis, et que nous dormons, le plaisir a disparu.
Il est pourtant possible, si curieux que cela paraisse, d’apercevoir à côté de ces plaisirs si manifestes d’autres plaisirs, plus discrets mais aussi réels, plus substantiels mêmes quoique moins remarqués : ceux qu’Epicure nommait les plaisirs stables. Leur modèle est l’état de satiété et la santé.
On objectera que la santé ne nous apparaît jamais aussi précieuse que lorsque nous sommes malades, mais que le reste du temps nous n’y faisons pas attention. Mais justement, pourquoi ne pas tourner l’attention de ce côté-ci, et voir si on ne pourrait pas discerner un plaisir tenant simplement à la bonne disposition du corps ?
Epicure nous invite à nous rendre attentifs à la paix qui suit l’assouvissement. En la remarquant, peut-être arriverons-nous à changer le regret et l’impatience en joie et reconnaissance. Plaisir en supplément, stable, assuré, à portée de main même, mais qui reste à cueillir…
Le plaisir vu par les philosophes
24 mai 2007 Publié Santé et bien-être | Alerter
terça-feira, 23 de novembro de 2010
JOUR 23.NOVEMBRE.2010 - UNE HIRONDELLE NE FAIT PAS LE PRINTEMPS...POUR ÊTRE HEUREUX
JOUR 23.NOVEMBRE.2010 - UNE HIRONDELLE NE FAIT PAS LE PRINTEMPS... POR ÊTR HEUREUX
Une hirondelle ne fait pas le printemps…pour êttre heureux
C’est le printemps ! Mais chacun sait que le printemps n’arrive pas en un jour, que la migration des hirondelles vers l’Europe ne se fait pas en quelques battements d’ailes. Avant le bourgeonnement, il a fallu un temps interne de croissance, comme il faut des milliers de kilomètres aux hirondelles pour arriver jusqu’à nous.
Ainsi le printemps ne survient-il pas soudainement, clair et radieux, mais s’installe lentement, parfois humide et frais pendant un temps… Ainsi en va-t-il du bonheur. Car c’est à son sujet que le philosophe Aristote utilise cette fameuse image. Il faut du temps pour être heureux. Il faut s’y reprendre à plusieurs fois, patiemment, au moyen d’efforts répétés, conjugués, médités.
On ne devient pas heureux en une fois, en un geste, en un événement. Comme une hirondelle ne fait pas le printemps, à elle seule, en une journée. Voilà ce que voulait signifier le philosophe, à contre-courant sans doute des pensées paresseuses qui s’imaginent le recevoir par surprise, le rencontrer au hasard des circonstances.
Etre heureux n’est pas simplement avoir de la chance. Une telle définition ne convient pas à un homme. Car si on y pense, être homme, comme pour tout être, c’est agir, accomplir, réaliser quelque chose. Et il serait incompréhensible que ce qui peut arriver de meilleur à un homme soit indépendant de ce qu’il peut au mieux accomplir.
Nous n’y faisons pas attention, mais chaque fois que nous pensons à ce qui est bien, c’est relativement à une action, ou à une fonction. Rien n’est bon qui n’accomplisse une fonction. Un bon gâteau, une belle symphonie, une grande amitié. Chaque fois, ce qui est bien remplit à la perfection une fonction : celle de la cuisine, de la musique, ou d’une relation.
Ce pourquoi il n’y a de bien que dans l’action, plus précisément dans le perfectionnement d’une action. Pour faire bien, il faut donc s’y reprendre à plusieurs fois. Pour être heureux, il faut donc s’exercer, une fois trouvée, à accomplir chacun au mieux sa passion.
20 mars 2008 Publié Citation, Santé et bien-être | Alerter
segunda-feira, 22 de novembro de 2010
JOUR 22.NOVEMBRE.2010 - SAVOIR JOUIR DE L`EXISTENCE
JOUR 22.NOVEMBRE.2010
Savoir jouir de l’existence…
Avoir une vie heureuse, n’est-ce pas un souhait général ? On a l’habitude de penser que les hommes sont divisés sur les grands sujets, et qu’il y a à leur propos autant d’opinions qu’il y a d’individus. Mais est-ce le cas du bonheur ?
Il n’y a pas d’homme qui n’y aspire, secrètement ou non. Il suffit pour s’en convaincre de réfléchir à son concept : le bonheur est conçu comme une totalité, comme un état dans lequel on ne désire plus rien d’autre – c’est un état parfait. Mais de quoi est-il fait ?
Vous connaissez sans doute le nom d’Epicure, qu’on considère comme le philosophe du plaisir. On pense généralement qu’être « épicurien », c’est être bon vivant, amateur de plaisir et de bonnes choses. Que professait-il donc ?
Il suffit à la fois d’écouter l’expérience et de raisonner correctement. C’est là le paradoxe : la jouissance requiert l’effort de la réflexion, car le bonheur dépend aussi des idées qu’on se fait.
Nos sensations nous apprennent rapidement à reconnaître et à aimer le plaisir. C’est lui qui inspire l’ensemble de nos choix : les hommes suivent naturellement ce qui est bon.
Mais l’expérience enseigne aussi qu’à un immense plaisir succèdent souvent écoeurement, fatigue et lassitude : l’excès énerve, si bien qu’il est facile d’anticiper cette mélancolie et de se méfier de la quantité, comme de l’intensité.
Le plus heureux est celui qui écoute à la fois ses sensations et sa raison : ce n’est pas celui qui cumule, mais qui calcule et se contente de peu. Telle était l’austère sagesse des Epicuriens…
13 septembre 2007 Publié Santé et bien-être Alerter
domingo, 21 de novembro de 2010
JOUR 21.NOVEMBRE.2010 - LE GOÛT DE LA VIE
JOUR 21.NOVEMBRE.2010
Le goût de la vie
Qu’est-ce qui donne goût à la vie ? Comment ne pas pester, récriminer, trouver les choses injustes ou absurdes ? La vie, comment l’aimer ?
On la voudrait lisse, calme et tranquille, mais son chemin est cabossé, chaotique, agité. Elle fatigue nos efforts et décourage souvent la meilleure volonté. Elle nous ballotte et on l’accuse. Mais à quoi bon ? Car personne n’est sur le banc des accusés. On a beau protester, la sentence reste la même ; ce qui arrive est fait et nul n’est à l’abri d’une absurdité. Alors pourquoi vouloir ce qui ne se peut pas ?
Et Nietzsche de continuer : surtout, n’en voulez pas à la vie, ne l’accablez pas, ne la calomniez pas ! La vie n’est pas mauvaise : elle ne peut pas l’être, puisqu’elle n’est pas un homme, et que seul un homme peut être blâmé. Pourquoi alors la personnifier ?
La vie, c’est nous qui la faisons : elle n’est rien d’autre que l’ensemble de nos pensées, sentiments et actions. Elle est exactement ce que nous en faisons : amère quand nous faiblissons, brillante quand nous luttons. Ainsi ne cédons pas à la tentation mais, comme il le suggérait, inversons le lien de cause à effet : on n’est pas plus fort quand la vie est belle, mais elle le devient dès que nous sommes forts.
Nietzsche disait : aimez-la et en récompense, en vous, elle s’augmentera…
22 mars 2007 Publié Santé et bien-être, Nietzsche | Alerter
sábado, 20 de novembro de 2010
JOUR 20.NOVEMBRE.2010 - L`EAU
JOUR 20.NOVEMBRE.2010 - L`EAU
L'eau est l'élément vital de notre planète. Sans eau, pas de vie. Et sans eau, pas de nourriture. C'est une chance : la surface de notre planète en est recouverte aux trois quarts. Mais l'eau de mer ne suffit pas à notre survie. Il nous faut de l'eau douce, de l'eau potable qui plus est. Car sans accès à l'eau potable, les épidémies surviennent, et c'est la catastrophe sanitaire. Encore trop de gens sur Terre n'y ont pas accès.
Avec le changement climatique actuel, nous assistons à des sècheresses terribles dans certains pays, à de gigantesques inondations dans d'autres… L'eau est en danger : alors comment la gérer, comment la préserver et comment la partager ? Le point dans ce dossier.
L'eau potable : une nécessité sanitaire
A ce jour, 1,1 milliard de personnes n'ont toujours pas accès à l'eau potable sur notre planète. Et c'est cette absence d'eau potable qui est la première cause de mortalité humaine.
8000 décès par jour sont dus à des maladies liées à l'insalubrité de l'eau.
3 millions d'enfants meurent chaque année avant l'âge de cinq ans du fait du manque d'accès à une eau potable…
A ajouter à ces chiffres, le paludisme et la dengue, transmis par des larves présentes dans les eaux stagnantes, et qui figurent parmi les plus grandes épidémies mondiales en terme de population contaminée. Autant dire que la sécurité sanitaire commence par l'accès à l'eau potable. Et que cet accès est encore loin d'exister pour tous.
Comment rend-on l'eau potable ?
Pour obtenir une eau potable au robinet, il faut d'abord traiter l'eau.
Et comme l'eau douce, prélevée dans la nature, est de plus en plus polluée, les traitements de l'eau sont de plus en plus complexes et coûtent de plus en plus chers.
Il existe différents types de traitements des eaux, mais voici, grossièrement, les étapes pour passer d'une eau de rivière à une eau potable :
1- Clarifier : cette étape permet d'obtenir une eau limpide après avoir filtré les matières dispersées dans l'eau.
2- Affiner : cette étape améliore le goût de l'eau, son odeur et sa transparence, grâce à des procédés physiques et chimiques
3- Désinfecter : cette étape consiste à éradiquer les virus et les bactéries présents dans l'eau et qui pourraient transmettre des maladies. (Cela se fait par ajout de chlore ou d'ozone, voire même par rayonnements ultraviolets).
4- Traitement final : cette étape consiste à ajouter une très faible quantité de chlore à l'eau pour qu'elle préserve sa qualité lors de son passage dans les canalisations.
L'eau et l'agriculture
En matière d'eau douce, entre 70 et 80% des ressources de notre planète sont utilisées pour l'agriculture. C'est énorme, et malgré des efforts récents pour préserver les nappes phréatiques, on est encore loin de voir ce chiffre diminuer. Depuis le début du XXe siècle, la quantité d'eau utilisée a fortement augmenté, résultat de nouvelles techniques d'irrigations et de l'accroissement de la population.
Pour donner un ordre d'idée, aujourd'hui, il faut :
5263 litres d'eau pour produire 1 kg de coton
5000 litres d'eau pour produire 1 kg de riz (submersion)
590 litres d'eau pour produire 1 kg de blé
590 litres d'eau pour produire 1 kg de pommes de terre
454 litres d'eau pour produire 1 kg de maïs
Certains pays ont des pluies suffisantes pour les besoins des plantations. Mais la période des pluies ne coïncide pas toujours avec les besoins de l'agriculture. Pour d'autres pays, les pluies sont nettement insuffisantes et cela donne lieu à des sècheresses et des famines. Il s'agit alors de trouver des méthodes d'irrigation qui tiennent compte du fait que l'eau est un élément à économiser et à partager collectivement. (stockage des eaux de pluie, barrages, transfert de l'eau dans des canaux etc…) Aujourd'hui, l'agriculture irriguée fournit 40 % de la production alimentaire mondiale. Quand on sait que la population continue d'augmenter…
Et demain ?
Quelles sont les perspectives de progrès pour demain, en matière de gestion de l'eau ? Tout d'abord, on assiste depuis quelques années à l'éducation des pays industrialisés en matière d'économie d'eau : des campagnes d'informations ont sensibilisé les populations à qui il est demandé de contrôler leur consommation : ne pas laisser couler le robinet sans raison, soigner la plomberie et réparer les fuites d'eau éventuelles, ne pas remplir sa piscine l'été quand les nappes phréatiques sont à sec, préférer les douches aux bains, préférer le chauffage solaire ou les pompes à chaleur etc… Par ailleurs, la mise au point de techniques qui permettent de recycler l'eau ou de dessaler l'eau de mer sont en progrès. En effet, les trois quarts de notre planète sont recouverts d'eau, mais d'eau de mer. Les océans seraient des réservoirs énormes si l'on pouvait transformer leurs eaux en eau douce. Des techniques existent d'ores et déjà. Mais elles restent très complexes, longues et extrêmement coûteuses. Des progrès sont encore à faire.
TV5 MONDE – SCIENCES
sexta-feira, 19 de novembro de 2010
JOUR 19.NOVEMBRE.2010 - AGRICULTURE BIOLOGIQUE
JOUR 19.NOVEMBRE.2010
AGRICULTURE BIOLOGIQUE
Une étude britannique publiée par l'American Journal of Clinical Nutrition estime que les produits issus de l'agriculture biologique ne sont pas plus sains que ceux issus de l'agriculture conventionnelle. Ses résultats n'abordent cependant pas la question des résidus de pesticides.
Commandée par la Food Standards Agency (l'agence alimentaire britannique), l'étude cherchait à déterminer si les produits bio apportaient des avantages nutritionnels par rapport aux mêmes produits issus de l'agriculture biologique. Des chercheurs de la London School of Hygiene & Tropical Medicine ont examiné 162 études scientifiques publiées au cours des 50 dernières années et ont estimé n'y voir apparaître aucune différence significative. "Notre examen conclut que, sur une base nutritionnelle, il n'y a actuellement aucun élément en faveur du choix de produits alimentaires bio plutôt que d'aliments produits de manière conventionnelle", estiment-ils en faisant remarquer le prix bien supérieur des produits issus de l'agriculture biologique.
"Un petit nombre de différences dans le contenu nutritif a été relevé entre les produits alimentaires bio et ceux de l'agriculture ordinaire", reconnaît Alan Dangour l'un des auteurs du rapport. Mais selon lui "il est improbable qu'elles soient d'une importance quelconque pour la santé publique".
Reste que cette étude, citée par Le Figaro, ne fait aucune mention des résidus de pesticides que l'on trouve sur les produits issus de l'agriculture conventionnelle et beaucoup moins présents sur les produits bio. Une étude de l'Afssa datée de 2003 et qui arrivait à des conclusions proches de l'étude britannique, notait que les quantités de pesticides présentes sur les fruits et légumes non bio ne dépassaient pas les limites maximales de résidus autorisées et étaient donc a priori sans danger.
En Grande-Bretagne comme en France, les défenseurs de l'agriculture biologique s'élèvent contre les résultats de cette étude, lui reprochant de ne pas prendre en compte les effets positifs de cette méthode de production sur l'environnement. Citée par Le Figaro, Cécile Frissur, déléguée générale de Synabio, le Syndicat national des transformateurs de la filière bio, reproche aux chercheurs de n'avoir pas tenu compte "des méthodes de l'agriculture biologique respectueuses de l'environnement et donc in fine de la santé des consommateurs".
Dans un chat au Monde.fr au début du mois de juillet, le professeur Serge Hercberg, directeur de recherche à l'Inserm et spécialiste d'épidémiologie de la nutrition, notait qu'en effet "aucune étude n'a jamais retrouvé, même dans des pays où les contrôles de pesticides ne sont peut-être pas aussi rigoureux qu'en France, une augmentation des risques [liés aux pesticides]". " Il n'en demeure pas moins qu'il faut recommander aux agriculteurs des pratiques qui diminuent au maximum l'utilisation des pesticides", notait-il citant des études qui montrent l'augmentation des risques de cancer non pas chez les consommateurs mais "chez les agriculteurs qui manipulent, et en grande partie inhalent, ces produits". "Il faut différencier l'aspect nutritionnel, sur lequel le rapport de l'Afssa n'a pas démontré d'avantages, et l'aspect environnemental, de protection de la planète, où des avantages évidents sont reconnus", concluait-il.
Le Monde.fr – 31.07.2009
quarta-feira, 17 de novembro de 2010
JOUR 18.NOVEMBRE.2010 - QU`EST.CE QUE L`AMOUR ?
JOUR 18.NOVEMBRE.2010
Qu’est-ce que l’amour ?
Qu’est-ce que l’amour ? Que signifie s’aimer ? L’amour est-il cette relation magique, fondée sur la coïncidence des êtres et la transparence des cœurs ? L’amour est-il parfait parce qu’on y est, quoiqu’avec un autre, soi-même sans mensonge et sans fard ? L’amour réussit-il à rendre possible cette union authentique où l’on est avec un autre tout en restant soi ?
Ce qui est heureux dans l’amour, c’est que je puis aimer un autre parce que je suis moi tout en l’aimant lui – telle est l’une des illusions que l’on a coutume de former au sujet de l’amour. On fait de cette relation naissante une miraculeuse rencontre, une triple coïncidence entre ce que chacun est et l’unité qu’ils forment ensemble. L’amour est vu de manière statique alors qu’il crée un lien. On s’imagine un état quand il transforme l’être même. En somme, on en fait un terme alors qu’il est un commencement.
L’amour naît entre deux êtres en les faisant naître eux-mêmes. Chacun n’est-il pas soudain différent, indifférent à ce qui comptait avant, désirant de façon inconnue, impérieuse, délirante ? Ce n’est plus moi que je reconnais dans l’amour, mais une sorte d’étranger que j’ignorais. Aimer, cela dépossède de soi, cela met hors de soi.
On fait de l’amour un idéal, mais n’est-ce pas l’amour qui le fait naître ? On s’imagine l’amour lascif, paresseux, passif ; mais amoureux, on devient exigeant, idéaliste, tyrannique. L’amour, explique Platon, réveille l’image d’un Dieu, d’un lointain idéal devenant norme et modèle, s’imposant à soi et façonnant l’autre. On aime en poursuivant un idéal et en l’imposant à l’autre : l’amour est l’acte d’une transformation réciproque.
Il n’est pas le résultat inopiné d’une rencontre, mais le moteur d’une relation. Il n’est pas l’heureuse conséquence de ce que nous sommes, mais la cause mystérieuse de ce que nous devenons.
04 janvier 2009 Publié Amour, Platon | Alerter
JOUR 17.NOVEMBRE.2010 - VOULOIR ÊTRE HEUREUX
JOUR 17.NOVEMBRE.2010
Vouloir être heureux
C’est curieux comme les hommes ne savent pas se contenter de ce qu’ils ont. Il leur en faut toujours plus : de temps, de calme, d’espace, de stabilité. Sans doute ce dernier terme est-il le plus symptomatique. C’est ce qu’on imagine être le bonheur.
Nous voudrions être heureux. Nous aimerions la paix, le repos, une satisfaction solide et durable, quelque chose qui ne soit pas sans cesse perturbé, mais est-ce possible ? Viser cet idéal de satiété, n’est-ce pas se condamner à le rater ? Vouloir le bonheur serait la chose la plus paradoxale qui soit : à cause de lui, nous en voulons plus – et nous nous en éloignons !
Car c’est une idée bien vague, si vague qu’elle conduit à désirer ce que nous ne pouvons pas réellement penser. Qui sait ce qu’est le bonheur ? Qui peut nous le dire ? C’est pour chacun la totalité de ce qu’il peut souhaiter. Mais comment pouvons-nous savoir tout ce que nous pourrions souhaiter ?
Bien sûr, nous avons une idée de ce que nous aimons. Nous goûtons aux plaisirs du confort et de l’argent, à ceux de l’amitié et de l’amour. Mais qui sait si cela suffit ? Nous ne pouvons pas, du haut de nos petites expériences limitées, nous faire l’idée d’un bonheur complet. Nous n’aurons jamais l’assurance que nos souhaits égaleront cette belle totalité…
Car la richesse peut rendre heureux ou malheureux, l’ami peut réjouir comme trahir, l’amant nous enchanter puis nous lasser… Les expériences changent. Comment pourrions-nous donc avoir du bonheur une idée arrêtée ?
Le bonheur n’est pas inaccessible, mais inconnaissable. Peut-être faut-il en accepter simplement les surprises. Ne nous rendons pas malheureux à cause du bonheur.
19 février 2008 Publié Santé et bien-être, Kant | ALERTER
terça-feira, 16 de novembro de 2010
JOUR 16..NOVEMBRE.2010 - FAUT-IL PENSER À LA MORT ?
JOUR 16.NOVEMBRE.2010
Faut-il penser à la mort ? (1)
Qu’y a-t-il de plus triste que de penser à la mort ? Qu’y a-t-il même de plus inefficace ? A quoi peut bien servir la pensée qu’on va mourir ?
La mort semble être aussi peu un objet de pensée que de réjouissance. Elle est à la fois triste et inéluctable. Il est légitime de ne pas vouloir y penser, car dans la mort il n’y a rien à penser, rien à modifier, ni à transformer. Elle fait partie de ces nécessités qui privent la pensée de son mouvement, de ses cheminements, de sa liberté.
Et pourtant, les philosophes n’ont cessé de la penser. Car s’il n’y a pas d’intervention possible sur ce qu’elle est, elle jette néanmoins une lumière décisive sur ce qu’elle n’est pas, sur la vie. Si la mort est l’inchangeable par excellence, du moins peut-elle avoir pour effet d’inspirer notre conduite et notre pensée. Elle ne donne rien à penser, mais par elle nous pouvons tout repenser.
C’est en effet la mort qui détermine la condition finie de la vie. Nous sommes par elle précaires, éphémères, de passage. Et plus nous y pensons et plus cette pensée devient utile, car nous cessons de croire que nous avons un temps infini, que le temps ne compte pas, qu’on peut le perdre, le dépenser sans remords.
La pensée de la mort redonne du poids à la vie. Socrate allait même plus loin : il faut être à la fois certain qu’elle viendra et incertain de l’heure où elle viendra, afin de vivre chaque jour comme s’il était le dernier. C’est cette incertitude qui leur donne le plus grand prix.
Il ne s’agit pas d’être obsédé par la mort, mais par l’idée de la qualité que nous voulons donner à notre vie.
Les philosophes et la mort (1)
Faut-il penser à la mort ? (2)
La mort déprime, la mort fait peur : on voudrait en chasser l’idée, mais sa pensée persiste et elle nous hante. C’est pourquoi les philosophes décident de la penser, de la traiter comme un problème qui reste là et ne se résout pas. Que peut-on donc en penser ? Faut-il à tout prix s’en libérer ?
Un mythe platonicien raconte que nos âmes seront jugées après notre mort et que pour cette raison les individus ont intérêt à y penser. Le mythe rapporte que notre âme sera découverte et mise à nu : toute notre vie, nos pensées comme nos actes, nos bienfaits et nos forfaits, seront comme gravés sur elle et pourront être punis ou récompensés.
Au-delà de son aspect fantastique, le mythe nous transmet symboliquement la fonction profonde de la mort. La mort n’est pas rien, mais notre juge. Car elle fige brutalement notre histoire et nous rend définitivement propriétaire de notre vie. En nous privant pour toujours de la possibilité de changer et de corriger, elle nous fait prendre conscience de notre irréductibilité.
La mort rappelle qu’à chaque instant nous écrivons notre histoire, et que chaque page est indélébile, que chaque page est donc décisive. Voilà à quoi sert de penser à la mort : la mort transforme notre vie en destin, car alors nous ne pourrons plus rien enlever ni ajouter.
Curieusement, cette pensée d’une ultime nécessité nous invite à redécouvrir notre liberté : tant qu’elle n’est pas là, tout est encore possible. Chaque acte
23 novembre 2007 Publié Psychologie, Platon / ALERTER
segunda-feira, 15 de novembro de 2010
JOUR 15.NOVEMBRE.2010 - LA HAINE DU PAUVRE
JOUR 15.NOVEMBRE.2010
LA HAINE DU PAUVRE
Les gens n'aiment pas les pauvres. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils le sont, pauvres, et qu'ils le restent. Parce que la société les déteste. Quand un pauvre devient aimable, un "bon" pauvre, alors c'est qu'il est sur le chemin de la rédemption, qu'il a appris comment se comporter pour attirer la condescendance des gens. Il est pas loin de « s’en sortir », comme on dit. Un bon pauvre est un pauvre suffisamment intelligent ou hypocrite ou les deux pour savoir ce qu'il faut faire pour ne plus le rester. Un bon pauvre a perdu suffisamment de sa dignité pour faire ce qu’on attend de lui. Un bon pauvre est un larbin.
Les vrais pauvres, ceux qui le restent, sont des mauvais pauvres, par définition. Un vrai pauvre sent mauvais, ne respecte pas les horaires du rendez-vous, ne prend pas son traitement, ne s'exprime pas correctement, est ingrat, agressif, revendicatif, chiant et con. Le vrai pauvre vous dégueule sa honte et son humiliation perpétuelles. Un vrai pauvre sait que sa misère empêchera de toute façon que les choses se passent bien et alors il prend les devants pour que tout rate. C’est ça la dignité qui lui reste.
Le vrai pauvre sait qu'il restera dans la merde que la société prétende l'aider ou non, mais qu'après l'aide de la société, il aura l'humiliation en plus, car elle prétendra avoir des droits sur lui et lui reprochera de n'avoir pas fait ce qu'il fallait.
Le vrai pauvre n'est pas aimable. Non pas par choix ou par militance. Si le vrai pauvre est désagréable, ce n'est pas par une misanthropie délibérée face à une société injuste qui le rejette. Le mythe du pauvre façon Michel Simon dans "Boudu sauvé des eaux" est une imposture d'intello, un fantasme de bo-bo. Si le vrai pauvre est infréquentable, c'est simplement parce qu'il est pauvre, et que sa condition de réprouvé de la société, de génération en génération, en fait un étranger sur sa propre terre, exclu de tous les comportements et les règles sociales qui permettent de différencier ceux qui sont dans la société et ceux qui n'en sont pas.
Entendons nous bien, quand je parle de ces pauvres-là, ceux dont personne ne veut, ni dans des écoles, ni dans des logements, et bien sûr pas davantage dans les cabinets médicaux ou les hôpitaux, mais seulement dans les asiles et dans les prisons, je ne parle pas des pauvres provisoires, des pauvres de transition, ceux "tombés dans la misère", les "nouveaux pauvres" décrits par les sociologues de télévision. Non cette pauvreté-là, et je parle pour en avoir tâté, est une pauvreté aimable, propre sur elle, bien de sa personne. Car cette pauvreté-là, ma brave dame, on la connaît, on la touche du doigt, elle nous émeut même parfois, car on peut s'y identifier. Tout est là. Ca pourrait être nous, ou quelqu'un qu'on connaît. C'est celle de Jugnot dans "Une époque formidable".
Non, le pauvre haï, le vrai pauvre, c'est celui qui vit un vie tellement invivable qu’on ne peut pas s’y identifier. La vie du miséreux est inimaginable, repousse les limites du pensable. La vie de Selma, jouée par Björk dans le film Dancer in the Dark de Lars von Trier , où on se dit en sortant que là ça va vraiment trop loin, est largement en dessous de la réalité de la vie du miséreux. Alors, pour ne pas devenir fou soi-même, on n'a pas d'autre explication pour rendre supportable cette vision insupportable de la misère incarnée que de dire que c'est de sa faute, sa responsabilité : la paresse, l'alcoolisme, le manque de volonté de s'en sortir, le gaspillage de la générosité publique, etc. Le vrai pauvre a une grosse télé, un téléphone portable, continue à fumer, achète des bonbons pour ses enfants, profite et abuse, au lieu d'économiser, de chercher du travail, de suivre les conseils de l'assistante sociale, de la puéricultrice, de la dame d'oeuvre du Recours Catholique, du médecin.
Bref, tout est bon pour nous permettre d'oublier, de nier, que ceux qui sont dans la misère, ceux dont l'espérance de vie est celle du Mali alors qu'ils sont français de France au 21ème siècle, s'ils en sont là, on est nous, ceux de la société, directement et uniquement responsables, et que, prendre conscience de ça, c'est tout bonnement inacceptable pour tout être humain normalement constitué dont je me vante de faire partie. Le vrai pauvre, celui de la misère, celle qui dure, celle qui se transmet, celle qui s’aggrave, ne peut qu'en être l'acteur, le coupable, le responsable, le fautif. Le seul.
Dès que vous vous mettez à être ému par la situation sociale de quelqu'un, que par ce mouvement tellement égocentrique, tellement naturel, tellement humain, vous vous dites que ce qu'il vit, cet artiste, ce chômeur, ce précaire, ça pourrait être moi, ou un de mon milieu, un jour ou l'autre, alors vous pouvez vous dire que vous êtes devant un bon pauvre, un pauvre aimable, et que ce n'est pas le bon. Et vous allez pouvoir vous intéresser à lui, si vous avez un peu de temps bien sûr. Mais ce qui vous émeut, dans cette pauvreté à visage humain, ce n'est pas la souffrance de l'autre, c'est la votre propre, celle qui pourrait vous arriver un jour peut être et puisque tout ce que vous avez construit dans la vie, ce n'est pas pour vivre, c'est à dire prendre des risques, c'est pour se protéger, par peur de tout. C'est comme pour le Téléthon. C'est pas la souffrance de l'autre qui nous émeut et nous fait donner; c'est que ça pourrait être nous. Le Téléthon, c'est la lâcheté, l'égoïsme et l'individualisme érigés en valeurs humaines. Le véritable engagement c'est celui pour l'autre souffrant, quand sa souffrance est telle qu'elle lui a fait perdre toute figure humaine, qu'il n'y a plus aucune chance que nous nous identifions à lui, mais que malgré tout il reste un homme, intégralement. Hors de celui-là, tout engagement est pipé, biaisé, suspect.
Le vrai pauvre suscite la haine, l'incompréhension, le rejet, la peur. C'est celui là qui nous intéresse. Le vrai racisme, celui du quotidien, qui n'a pas besoin d'idéologie et de penseur, c'est celui de la classe sociale. Ce qui fait peur aux beaufs que nous sommes, ce n'est pas qu'il est noir, arabe, jaune, vert ou blanc, celui qui nous dérange, c'est surtout qu'il est pauvre. Vous avez déjà eu peur d'un fils d'ambassadeur africain du Vésinet vous ? Rama Yade, elle vous stresse ? Alors vous voyez bien que je suis pas raciste ma brave dame. Dès que Djamel Debbouze a eu sa première Porsche (gagnée honnêtement bien sûr et à la force de son talent - mais je ne connais pas la marque de ses voitures) il est devenu tellement sympathique et surtout signe que la France (éternelle) remplit sa mission universelle d’intégration. Djamel Debbouze nous rassure. Mais si Mohamed est à la rue, avec Jean-Pierre, Kevin ou Farida, alors plus de distinguo de race ou de couleur de peau : ce sont des fainéants et des parasites qui ne méritent pas tout ce qu'on fait pour eux.
Le vrai pauvre, le mauvais pauvre, suscite le rejet, le malaise. Il révèle en nous l'échec de notre système, de nos valeurs, de tout ce que nous portons et transmettons. Comment ? Il résiste à nos tentatives d'intégration, d'insertion, à notre bonté !! Mais c'est donc parce qu'il le veut bien ! Le vrai pauvre c’est celui qui nous met en échec, qui nous fait tout rater alors que nous pensons être bon. Le vrai pauvre rate tout, se plante tout le temps, et son échec infini éclabousse tout ceux qui sont en contact avec lui, quels qu’ils soient. La rencontre du vrai pauvre est insupportable, intolérable. Elle ne peut être qu’échec, et s’il y a échec c’est donc de sa faute puisque, moi, j’ai réussi.
Moi, médecin, pardon : docteur en médecine, savant par essence, j'ai passé tant d'années à apprendre à soigner tout le monde avec les outils de la meilleure médecine du monde. Comment peut on oser être en mauvaise santé ? Celui qui n'est pas en bonne santé, celui que je n'arrive pas à soigner, ce ne peut être parce que j'en suis incapable, parce que je suis incompétent. Ce ne peut être que parce qu'il ne veut pas se soigner bien sûr !! Salaud de pauvre... Sorti contre avis médical, absent au rendez-vous, ne prend pas son traitement, etc. ; et en plus réclame de ne pas payer sous prétexte de la CMU. Il ne prend pas mon traitement innovant suggéré par la visiteuse médicale en minijupe et en plus il ne me paye pas ! Qu'est ce que c'est que ce mec ?
Allez, dehors !
Enfin dehors, pas franchement, j'ai des principes quand même, je suis docteur, un peu d'éthique bordel. Oui, bien sûr je prends les CMU, bien que je sois libéral, confédéré, syndiqué, médical et français, et qu'à ce titre je soigne qui je veux quand je veux parce que je le vaux bien.
Je les prends les CMU, oui, bien sûr, mais AAAttention ! exclusivement les CMU dressés, éduqués, propres sur eux, ceux qui mouchent leur nez, disent bonjour à la dame et s'excusent de demander pardon en faisant tourner dans leurs mains calleuses leur casquette poisseuse. Ceux-là je veux bien les soigner : le jeudi matin de 8 heures à 10 heures, parce qu'après y a pas trop de deux heures pour désinfecter la salle d'attente avant de recevoir mes secteurs 2 pour leurs injections de Botox, sur présentation de leur Carte Vitale ET de l'attestation papier à jour, avec une lettre du médecin traitant certifiée SS, datant de moins de deux mois. Parce que tu comprends Charles, pour ces personnes déstructurées qui ne font rien de leur journée, c'est es-sen-tiel de leur donner des repères stricts. Celui qui rentre dans le cabinet sans me saluer en disant "bonjour docteur", je me lève, je le regarde dans les yeux, et je lui dis en face : "Vous êtes sûr que vous n'avez rien oublié mon brave ?". Alors il commence à paniquer, tu verrais. "Non docteur... j'ai ma Carte Vitale, mon attestation, ma lettre du médecin traitant..." J'attends alors cinq secondes sans le quitter des yeux et je lui dis : "Non, autre chose". "Je vois pas quoi", qu'il me répond de plus en plus flippé le mec. J'attends encore cinq secondes, et je lui dis : "Eh bien, mais la politesse cher monsieur ! Voilà quoi ! Vous êtes rentré dans mon cabinet sans me saluer !" Alors je te dis pas dans quel état il est le mec. Heureusement que je lui prends pas la tension à ce moment là, dis donc !! Je peux te dire qu'il le refait pas deux fois ! Voilà, c'est ça qui compte Charles, leur donner des repères. Tu comprends ? Et s'il est pas content, il va voir ailleurs, c'est le libre choix du patient."
Alors tout ça pour dire quoi ?
Que le Fonds CMU s'est fendu d'un nouveau testing, qui a fait la une du Monde celui-là.
C'était pas comme le précédent, celui de mai 2006 que personne ou presque y avait fait attention, à part les médecins du CoMeGAS, puis le CISS, qui avaient saisi la Halde à cette occasion.
Le testing de 2006 disait que 40 % des spécialistes du Val-de-Marne refusaient de soigner les patients bénéficiaires de la CMU. Celui de 2009 montre que 25 % des médecins de Paris continuent à refuser les bénéficiaires de la CMU.
Vaste progrès ! C'est à dire aucun.
Pourtant il s'en est passé des choses entre les deux dates. Ça s’est agité dans le petit monde de la bien-pensance. Après que la Halde a rendu son avis en septembre 2006 disant que c’était pas bien de pas soigner les pauvres, ils se sont réveillés les donneurs de leçons, les moralistes. J’ai encore le souvenir nauséeux du président d'un comité d’éthique de l’époque à qui Libé tendait une tribune complaisante pour qu’il puisse déclarer qu’il avait honte d’être médecin. Moi, c’est d’être éthiquement représenté par un comité comme ça dont j’avais honte. Joyeux réveil, les hauts penseurs de l'éthique.
Quand c'étaient les peigne-culs de généralistes du CoMeGAS qui disaient depuis 2002 à qui voulait l’entendre, c’est à dire personne, que nombre de médecins refusaient de soigner les pauvres, tout le monde s’en foutait (à part Que Choisir en 2004), l’Ordre des Médecins continuait à nier alors qu'il savait (voir l'article du Monde à l'époque), mais quand ça devient médiatique, alors les éthiciens mondains sortent du bois.
Et puis le festival de la bonne conscience a continué : les ministres, les commissions, les déclarations, les machins et les trucs. Qui se rappelle de la conférence de presse de décembre 2006, où le ministre de l’époque, Xavier Bertrand, ceint du lobby caritatif français, jurait que ça avait assez duré, qu’on allait prendre les mesures et que si ça devait continuer il allait falloir que ça cesse. La sécu, les ministères, les ordres, tout le monde était révolté, indigné, et on allait voir ce qu’on allait voir.
Belle unanimité.
A peine relevait-on certains discours syndico-ordinaux dans de discrètes publications locales qui osaient continuer à dire tout haut ce que la plupart continuaient à penser tout bas : les pauvres nous font chier, et tous ce qui nous permettra de les foutre hors de nos cabinets sera le bienvenu. Merci donc à la sécu de perdre les dossiers des CMU, de rembourser avec retard, autant de prétextes pour qu’on puisse arguer de pseudo difficultés administratives pour cacher la vraie raison : celle de l’universelle haine des pauvres.
Et effectivement rien n’a changé, les gesticulations n’ont rien changé. Les plus malades restent en dehors des cabinets médicaux moquettés de la médecine, et ceux qui arrivent à y entrer, en sortent parfois soignés et moins malades, mais le plus souvent davantage humiliés.
Le Fonds CMU pourra redépenser son argent dans trois ans pour le prochain testing, disons dans les Yvelines par exemple, ou dans les Alpes Maritimes, pour s’apercevoir que la population pourtant la plus souffrante reste toujours indésirable chez les soignants, comme ailleurs dans le reste de la société.
Non, décidément les gens n’aiment pas les pauvres, et les médecins pas plus que les autres, et ça arrange bien les gens de dissimuler leur haine des pauvres en en affligeant les médecins. Les médecins sont des êtres humains comme les autres. Je sais, quand je le dis, personne n’y croit. Mais pourtant.
BLOG: LE CARNET DE JULIEN BEZOLLES > JULIENBEZOLLES.BLOGSPOT.COM >03 JUILLET 2009
terça-feira, 28 de setembro de 2010
JOUR 28.SEPTEMBRE.2010 - SUFFRAGE PARADE
JOUR 28.SEPTEMBRE.2010
Suffrage Parade, New York, 6 mai 1912
Le défilé pour le suffrage fut un nouveau développement dans la lutte pour le vote des femmes aux États-Unis. Ce fut une tactique audacieuse, adoptée par les suffragistes et les suffragettes les plus militantes peu après le tournant du siècle. Bien que certaines femmes choisirent de quitter le mouvement plutôt que de manifester publiquement, d'autres embrassèrent le défilé comme un moyen de faire connaître leur cause et de combattre l'idée que les femmes doivent être reléguées au foyer. Les défilés unissaient souvent des femmes de milieux socio-économiques différents. Parce qu'elles étaient publiques, elles devinrent aussi médiatiques. La couverture média - même quand elle était négative - a contribué à la propagation du message des suffragistes. Certains États ont permis le vote des femmes plus tôt, mais les Américaines ont obtenu le droit de vote au niveau national en 1920, dans le cadre du dix-neuvième amendement de la Constitution.
Passeata pelo Sufrágio, Nova Iorque, 6 de Maio de 1912
A passeata do sufrágio foi um novo avanço na luta pelo sufrágio feminino nos Estados Unidos. Foi uma tática ousada, adotada por sufragistas e demais mais militantes sufragistas femininas pouco depois da virada do século. Embora algumas mulheres optassem por acabar com o movimento, em vez de protestar em público, outras abraçaram a manifestação como uma forma de divulgar as suas causas e combater a idéia de que as mulheres deveriam ser relegadas ao lar. As manifestações frequentemente uniam mulheres de diferentes origens sociais e econômicas. Porque foram realizadas em público, também se tornaram dignas da atenção da imprensa. A cobertura da mídia - mesmo quando negativa - contribuiu para espalhar a mensagem sufragista. Alguns estados permitiram o direito às mulheres desde o início, mas às mulheres americanas foi concedido o direito de votar em nível nacional em 1920, com a Décima Nona Emenda à Constituição.
terça-feira, 4 de maio de 2010
domingo, 11 de abril de 2010
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