domingo, 27 de dezembro de 2009

JOUR 27.DÉCEMBRE.2009 - LE SOLEIL COUCHANT - SUNSET


JOUR 237.DÉCEMBRE.2009 - LE SOLEIL COUCHANT - SUNSET at ORINOCO

JOUR 27.DÉCEMBRE.2009 - TONNERRE - STORM


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JOUR 27.DÉCEMBRE.2009 - LE SOLEIL COUCHANT - SUNSET


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JOUR 27.DÉCEMBRE.2009 - LAC - LAKE


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JOUR 27.DÉCEMBRE.2009 - PAUL DE TARSE ou SAINT PAUL


JOUR 27.DÉCEMBRE.2009

PAUL DE TARSE ou SAINT PAUL




Paul de Tarse
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Vie de Paul selon les textes antiques


Les Épîtres pauliniennes donnent quelques renseignements sur leur auteur :

« Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d'Abraham, de la tribu de Benjamin. » — (Rom. 11:1).
« Moi, circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l'Église ; irréprochable, à l'égard de la justice de la Loi. » — (Phil. 3:5).
Selon Luc, Paul était issu d'une famille juive de Tarse en Cilicie (située dans l'actuelle Turquie) :

« Je suis juif, reprit Paul, de Tarse en Cilicie, citoyen d'une ville qui n'est pas sans importance. » — (Ac. 21, 39).
Selon Jérôme de Stridon (saint Jérôme), il serait né en Galilée à Giscala :

« Les parents de Paul étaient originaires de Gyscal, province de Judée, et lorsque toute la province fut dévastée par les armées romaines et les Juifs dispersés dans tout l'univers, il furent transportés à Tarse, ville de Cilicie. Paul, tout jeune encore, suivit ses parents[1]. »
Il serait né autour de l'an 10. Il avait un frère, si on interprète ce qui suit au sens littéral :

« Saluez Rufus, l'élu du Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. » — (Rom. 16:13).
Il aurait été, vers douze ou treize ans, envoyé par ses parents à Jérusalem, pour suivre la carrière de scribe et aurait été instruit par Gamaliel. L'expression « aux pieds de Gamaliel » peut aussi signifier que Paul a reçu une éducation selon les principes de ce maître pharisien connu pour une certaine ouverture.

« Je suis juif, né à Tarse en Cilicie ; mais j'ai été élevé dans cette ville-ci, et instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi de nos pères, étant plein de zèle pour Dieu, comme vous l'êtes tous aujourd'hui. » — (Act. 22, 3).
Il fit preuve d'un zèle profond pour sa religion (le judaïsme enseigné selon la tradition des pharisiens) et rejoignit les rangs des persécuteurs des premiers disciples de Jésus de Nazareth. Selon les Actes des Apôtres (ch. 6 et 7), il participa à cette époque à la lapidation d'Étienne, même si lui-même n'en touche pas un mot.

Il aurait obtenu des lettres de recommandation pour rechercher et persécuter les chrétiens à Damas. Selon les Actes des Apôtres, au cours du voyage pour s'y rendre, il rencontra Jésus ressuscité (vers 33). Il sortit de cette rencontre profondément bouleversé et définitivement persuadé que celui qu'il persécutait était le seigneur donné par Dieu pour le salut de son peuple. Ce bouleversement se manifesta sous la forme d'une chute (on ne parle pas de cheval) et par la perte totale de la vue. Trois jours plus tard, il reçut le baptême au nom du Christ par un disciple vivant à Damas, du nom d'Ananie. Il se présente alors lui-même comme un apôtre du Christ, et comme le bénéficiaire de la dernière apparition de Jésus (1 Co 15,8).

Il fut l'apôtre qui favorisa activement, sans en être cependant l'initiateur, l'« ouverture vers les gentils » de l'Église naissante. À cette époque, l'enseignement du messie s'adressait principalement aux Juifs que l'on cherchait à convertir. Pour les premiers chrétiens, juifs d'origine, cet enseignement ne remettait pas en question la loi de Moïse. Ainsi, les incirconcis demeuraient des personnes peu fréquentables, voire impures, auxquelles le message du Christ ne semblait pas destiné. Paul, à la suite de Barnabé, alla prêcher chez eux. Selon Luc, au Concile de Jérusalem il réussit à convaincre les autres chefs des premières communautés chrétiennes que l'on pouvait être baptisé sans avoir été au préalable circoncis (Ac 21, 18), développant ainsi l' adresse universelle du message chrétien. Les tensions persistèrent avec le courant mené par Jacques (Ga 2, 11s). Paul, grand voyageur, a fondé et soutenu des Églises dans tout l'Est du bassin méditerranéen, plus particulièrement en Asie Mineure. Quand il ne leur rendait pas visite personnellement, il communiquait avec eux par lettres (épîtres).

Son engagement auprès des gentils et ses convictions religieuses lui attirèrent l'inimitié de certains juifs. Il fut arrêté à Jérusalem et manqua d'être lynché. Arrêté par les Romains, il argua de sa Civis Romanus Sum (citoyenneté romaine) pour être jugé non par le Sanhédrin mais par le gouverneur. Celui-ci l'emprisonna durant deux ans à Césarée. Puis, sur la demande de Paul, il fut conduit à Rome pour comparaître devant l'empereur. Une tempête le détourna sur Malte où il resta quelques mois puis il s'installa à Rome, d'abord en liberté surveillée puis complètement libre. Il y mourut décapité (en tant que citoyen romain), probablement en 67, à la suite de l'incendie de Rome (64), et après un procès probable sous le règne de Néron :

« On raconte que, sous son règne, Paul eut la tête coupée à Rome même […] » (Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, II, XXV, 5)
Problématiques concernant la biographie de Paul [modifier]
Plusieurs aspects de la vie de Paul demeurent mal expliqués : sa double appartenance juive et romaine, sa conversion radicale, ses contacts avec les autorités romaines. Quant à sa citoyenneté romaine réelle ou supposée, elle embarrasse de nombreux historiens. Voici ce qu'en dit Voltaire, connu pour sa grande érudition, en son célèbre Dictionnaire philosophique :

« Paul était-il citoyen romain, comme il s'en vante ? S'il était de Tarsis, en Cilicie, Tarsis ne fut colonie romaine que cent ans après lui. Tous les antiquaires en sont d'accord. S'il était de la petite ville ou Bourgade de Giscala, comme saint Jérôme l'a cru, cette ville était dans la Galilée, et certainement, les Galiléens n'étaient pas citoyens romains[2]. »
Il connaissait l'araméen et l'hébreu. Sa langue maternelle est le grec[3], et c'est dans la traduction des Septante qu'il lit la Bible. Il ajoute à son nom hébraïque, Saül, le cognomen romain de Paulus. Les études récentes ont fait apparaître une maîtrise de la diatribe grecque[4]. Ce qui suppose une éducation sérieuse à Tarse. Il était de famille apparemment aisée, puisqu'elle possédait le droit de cité romaine ; ce qui ne l'a pas empêché, selon une pratique assez courante à l'époque dans les familles juives, et en particulier parmi les rabbins, d'apprendre un métier manuel : les Actes nous apprennent qu'il fabriquait des tentes, c'est-à-dire qu'il était probablement tisserand ou sellier. »
Son arrestation est consécutive au fait d'avoir introduit un païen dans le sanctuaire de Jérusalem ou à sa présence elle-même, ce qui était passible de mort selon la loi juive, mais son état de citoyen romain a empêché qu'il ne soit livré au Sanhédrin et embarrassé les deux procurateurs qui se sont succédé en Judée, et ont fait traîner l'affaire, de même que la juridiction impériale devant qui il demanda à comparaître. La fin de sa vie reste obscure : les Actes des Apôtres se terminent brusquement sur l'indication qu'il est resté deux ans à Rome en liberté surveillée. Il serait mort en 64 lors de la persécution des chrétiens ordonnée par Néron, à moins que, relâché, il ait continué ses activités missionnaires avant d’être de nouveau arrêté, ramené à Rome puis décapité en 67.

La conversion

Paul de Tarse, envoyé à Damas pour persécuter les premiers chrétiens, dit avoir vu le Christ en apparition. Sur le chemin de Damas, les Écritures disent qu'il eut la révélation de la foi. Les chrétiens le connaîtront surtout sous son nom romain de Paul, « apôtre des Nations ». L'épisode, rapporté dans les Actes des Apôtres, symbolise depuis tout lieu où un retournement subit de convictions permet l'accès à la religion. Il s'agit plus d'une rencontre intime avec le Christ. Le terme de conversion, Paul l'utilisera pour les païens qui se convertissent au christianisme.

Les voyages de Paul

Après sa conversion, Paul séjourne quelque temps à Damas, puis en Arabie, puis à Jérusalem, à Tarse, avant d'être invité par Barnabé à Antioche. C'est de cette ville qu'il partira pour ces voyages missionnaires. On peut raisonnablement dater ses voyages dans un intervalle de quelques années de 45 à 58 environ[5].


Carte du premier voyage missionnaire Premier voyage (estimé de 45 à 49) [modifier]
C'est un voyage aller-retour qu'il effectue en compagnie de Barnabé et de Jean Marc (cousin de Barnabé). Il visite Chypre, la Pamphylie (Pergé) et prêche autour d'Antioche de Pisidie.

Paul et Barnabé cherchent à convertir des Juifs, prêchent dans les synagogues, sont souvent mal reçus et obligés de partir précipitamment (à cause de leur annonce du salut et de la résurrection en Jésus (Actes 13:15-41) mais pas forcément mal reçus (Actes 13:42-49).

Sur le chemin du retour, ils ne repassent pas par Chypre et se rendent directement de Pergé à Antioche.


Carte du deuxième voyage missionnaire Deuxième voyage (estimé de 50 à 52) [modifier]
Paul effectue ce deuxième voyage en compagnie de Silas.

Son premier objectif est de rencontrer à nouveau les communautés qui se sont créées en Cilicie et Pisidie.

À Lystre, il rencontre Timothée qui continue le voyage avec eux. Ils parcourent la Phrygie, la Galatie, la Mysie. À Troie, ils s'embarquent pour la Macédoine. Paul séjourne quelque temps à Athènes puis à Corinthe.

Il retourne ensuite à Antioche en passant par Éphèse et Césarée.


Carte du troisième voyage missionnaire Troisième voyage (estimé de 53 à 58)
C'est un voyage de consolidation : Paul retourne voir les communautés qui se sont créées en Galatie, Phrygie, à Éphèse, en Macédoine jusqu'à Corinthe. Puis il retourne à Troie en passant par la Macédoine. De là, il embarque et finit son trajet par bateau jusqu'à Tyr, Césarée, Jérusalem où il est arrêté.

Voyage de la captivité

Le voyage à Rome n'est pas un voyage missionnaire. Cependant, l'action d'évangélisation de Paul est rapportée en Ac 28, 30-31. C'est au cours de ce voyage qu'il s'arrête dans l'île de Malte. Après il débarque à Reggio (Ac 28, 13) et il serait arrivé à Rome vers le milieu de l'an 61. On aurait permis à Paul de vivre dans une maison privée sous la garde d’un soldat, avec l'assistance de l'esclave Onésime (Phil 8-19). D’après une ancienne tradition, l’Apôtre vécut dans une maison louée près du méandre du Tibre, sur sa rive gauche, à la hauteur de l’Île Tibérine, zone très peuplée où il y avait de nombreux Juifs. Des fouilles archéologiques ont permis d’identifier qu’ils étaient tanneurs, pour la plupart. Ce logement se situerait à l'emplacement l’église San Paolo alla Regola, la seule se trouvant à l’intérieur du Mur d'Aurélien qui soit dédiée à l’apôtre. La présence d’un silo spacieux, évoqué dans des documents du IIe siècle décrivant la demeure de Paul, explique que, dès son arrivée dans la ville, l'apôtre ait pu convoquer chez lui un grand nombre de juifs qui vivaient à Rome pour leur annoncer le royaume de Dieu.

Les Épîtres pauliniennes

Dans la tradition néotestamentaire, 14 Épîtres sont attribuées à Paul (13 l'étant explicitement, la quatorzième, aux Hébreux, étant anonyme) :

Épître aux Romains
Première épître aux Corinthiens
Seconde épître aux Corinthiens
Épître aux Galates
Épître aux Éphésiens
Épître aux Philippiens
Épître aux Colossiens
Première épître aux Thessaloniciens
Deuxième épître aux Thessaloniciens
Première épître à Timothée
Deuxième épître à Timothée
Épître à Tite
Épître à Philémon
Épître aux Hébreux
L'épître aux Hébreux mise à part, on peut grouper[réf. souhaitée] ces lettres selon les thèmes traités et l'époque à laquelle elles auraient été écrites :

lettres à dominante eschatologique (les deux lettres aux Thessaloniciens ; la première aux Corinthiens)
lettres traitant de l'actualité du salut et de la vie des communautés (les deux lettres aux Corinthiens, lettres aux Galates, aux Philippiens et aux Romains)
lettres dites « de captivité » (l'Épître à Philémon date de cette époque) qui parlent du rôle cosmique du Christ (Col ; Eph), parfois attribuées à un disciple ;
lettres dites « pastorales », traitant de l'organisation des communautés (épîtres 1 et 2 à Timothée et celle à Tite), (dont l'attribution est contestée)
D'après un passage de l'épître aux Romains, les épîtres auraient été dictées à un secrétaire[6]). On sait en effet que l'écriture n'était pas chose aisée et que les écrits étaient dictés à un ou plusieurs scribes.

Le discours paulinien a un aspect très répétitif. Cette parole insistante a souvent été comparée à la parole d'un bègue. Jacques-Bénigne Bossuet par exemple écrivait que les beaux esprits ont appris « à bégayer humblement dans l'école de Jésus-Christ, sous la discipline de Paul[réf. nécessaire] ». Ernest Renan, quant à lui se demandait : « Le style de saint Paul (...), qu'est-il, à sa manière, si ce n'est l'improvisation étouffée, haletante, informe, du “glossolale” ? (...). On dirait un bègue dans la bouche duquel les sons s'étouffent, se heurtent et aboutissent à une pantomime confuse, mais souverainement expressive[7]. »

Authenticité

L'attribution des lettres de Paul n'a pas été remise en question avant 1840, quand les travaux de l'allemand Ferdinand Christian Baur l'amenèrent à n'accepter que quatre lettres comme authentiques (Romains, Corinthiens 1 & 2, et Galates). Si les courants exégétiques de la critique radicale estimèrent longtemps que rien des lettres de Paul n'était authentique, les théologiens Hilgenfeld (1875) et H. J. Holtzmann (1885) rajoutèrent à la liste de Baur les épîtres à Philémon, aux Thessaloniciens 1 et aux Philippiens, pour constituer ce qui est généralement considéré aujourd'hui comme les sept « lettres inconstestées » de Paul ou épîtres « proto-pauliniennes ». De nos jours, l'authenticité ou l'attribution des autres est plus ou moins discutée. On distingue classiquement :

Les épîtres « proto-pauliniennes »

Elles sont considérées comme étant de Paul, avec des dates de rédaction allant de 51 (la première aux Thessaloniciens) à 55 (pour la première aux Corinthiens).

Ce sont :

La première épître aux Thessaloniciens[8],
L'épître aux Galates[9],
L'épître à Philémon[10],
L'épître aux Philippiens[11],
L'épître aux Romains[12],
La première épître aux Corinthiens[13],
La seconde épître aux Corinthiens[14],
Les épîtres « deutero-pauliniennes » [modifier]
Ces trois lettres seraient de compagnons de Paul sans qu'on puisse les identifier.

En 2000, la question de l'authenticité des épîtres se présente comme suit :

L'Épître aux Colossiens[15] est considérée comme pseudépigraphique par 60 % des exégètes. La raison essentielle tient au fait que la ville de Colosse n'existait plus lorsqu'elle fut rédigée ;
L'Épître aux Éphésiens[16] est considérée comme pseudépigraphique par 80 % des exégètes. C'est une réécriture de l'épître aux Colossiens développant le prolongement de l'action du Christ Sagesse de Dieu dans l'Église ;
Pour la 2e Épître aux Thessaloniciens[17], les avis sont partagés de manière égale.
Ces statistiques évoquées par Régis Burnet sont reconnues par la communauté scientifique dans son ensemble[réf. nécessaire].

Les épîtres « trito-pauliniennes » ou « épîtres pastorales »
Ces trois lettres seraient de « successeurs » de Paul : il est très généralement admis par les exégètes (par exemple Raymond E. Brown) que les épîtres « pastorales » sont des pseudépigraphes[18].

Ce sont :

La première épître à Timothée,
la seconde épître à Timothée,
l’épître à Tite.
L'épître aux Hébreux
Depuis 1976 et les travaux de Albert Vanhoye, il est admis que l'épître aux Hébreux n'est pas une épître, mais un traité, qu'elle n'est pas adressée aux Hébreux et n'est pas de Paul.

Les raisons de la pseudépigraphie
Selon Régis Burnet[18], « évolue la réflexion sur les raisons de la pseudépigraphie, jusqu'ici dominée par la recherche d'excuses aux rédacteurs quant aux raisons pour lesquelles ils se parent des plumes du paon pour habiller leurs écrits. Les théories de l'excuse d'un canon qui porte la tromperie comme marque d'infamie se répartissent en 3 groupes :

“la notion d'œuvre donc la propriété intellectuelle n'existait pas dans l'Antiquité”… c'est faux (se reporter aux Sophistes, à Platon se proposant de brûler l'œuvre de Démocrite ;
“la notion d'autorité n'existait pas : c'étaient des écoles d'auteurs”… en ce qui concerne les proto-pauliniens, il n'y a aucune trace d'école, c'est bien une autorité qui s'exprime.
“les rédacteurs n'avaient pas conscience d'être auteurs mais seulement d'être inspirés, possédés par la divinité…” : si l'on suit ce raisonnement, Paul qui écrit en son nom a moins de légitimité que ceux qui le contrefont… Ce raisonnement n'est pas très solide vu le sort qu'on fait à Paul dans la plupart des églises chrétiennes. »

Enseignement de Paul

Statue représentant saint Paul de Tarse (Place Saint-Pierre, Vatican)« Les tentatives pour reconstruire sa théologie (ou reconstruire le christianisme à partir d’elle) ont généralement amplifié et souligné certaines idées aux dépens des autres, sans tenir compte des tensions, parfois des antinomies et des contradictions qu’il y a entre elles. Il faut tenir compte en effet de la diversité de leur origine (Écritures, traditions chrétiennes, révélations personnelles), de la dualité de sa culture, hellénique et juive, et surtout du fait que la plupart de ses écrits sont des écrits de circonstance[19]. »

La théologie paulinienne

Les différences entre le Jésus de Paul et celui des Évangiles ont parfois été jugées considérables. Selon certains, Paul mène une réflexion sur le rôle du Christ et ses implications dans la vie plus qu'il n'en répercute le message direct.

Inversement, il est aussi mis en évidence la continuité entre l’enseignement de Jésus de Nazareth et celui de Paul concernant l'interprétation de l'histoire, l'amour de Dieu pour tous les hommes, la justification par la foi, l'éthique[20].

Cet enseignement est centré sur le Christ, « mort pour nos péchés, selon les Écritures », « ressuscité le troisième jour, selon les Écritures » (1 Co 15, 3-4), « Seigneur » (1 Co 12, 3), « Fils de Dieu » (Rm 1, 4, etc.) qui est l’« Esprit de vie » (Rm 8, 2), et en qui « habite corporellement toute la plénitude de la divinité. » (Col 2, 9) :

« S'il n'y a point de résurrection des morts, Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. » (1 Co 15, 13-14).
« Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié ; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. » (1 Co 1, 22-24).

Article détaillé : Christologie de Paul.
Il met l'accent sur la foi, l'espérance et par-dessus tout, l'amour :

« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas l'amour, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas l'amour, cela ne me sert de rien. » (1 Co 13, 1-3).
La rédemption s’adresse à tous, indépendamment de la race, de la condition sociale, du sexe, etc.

« Il n’y a plus ni juif, ni grec ; il n’y a plus ni esclave, ni homme libre ; il n’y a plus homme et femme » (Ga 3, 28).
L’Église ne désigne plus seulement une communauté de croyants mais un corps mystique (Ep 1, 23 ; Col 1, 24).

Critiques de l'enseignement de Paul

Divers aspects de l’enseignement de Paul ont été très critiqués. Nietzsche rappelle, pour dénoncer la valorisation de ce qu'il désigne comme de la décadence à imputer au christianisme, une parole de Paul présente en 1 Co 1, 28 : « “Dieu a choisi ce qui est faible devant le monde, ce qui est insensé devant le monde, ce qui est ignoble et méprisé” : ce fut là la formule, in hoc signo, la décadence fut victorieuse. » (L'Antéchrist, LI). Voici les versets concernés :

« Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n'y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. » (1 Co 27-29)
En relisant le passage ci-dessus, une exégèse plus poussée pourrait voir à travers ces paroles un éloge chrétien du doute et de la déviance, où les notions de fort/faible, nobles/viles, etc. correspondraient à une forme de jugement construit à partir d'une norme dominante. On pourrait débattre ici d'une conscience sociologique des pères du christianisme, ce qui irait dans le sens des théories de René Girard ou Simone Weil. Si tel était le cas, rappelons que la déviance est un vecteur sociologique de renouvellement d'une forme sociale et de sa culture et donc de contrebalancement de sa propre décadence... (Cet aspect est exploré par Jacques Ellul dans Anarchie et Christianisme sans pour autant évoquer directement ces versets.) Il faut aussi noter ici que le philosophe allemand en a conscience, puisqu'il qualifie les premiers pas de la religion chrétienne de « dionysiaques » dans les premières pages de L'Antéchrist.

Ses propos concernant les femmes[21] lui ont aussi été vivement reprochés et ont été opposés à la sollicitude que Jésus a manifesté à leur égard. Ils doivent cependant être contextualisés et ne pas occulter qu'il s'agit de rappels à l'ordre témoignant justement que les femmes avaient une participation active au sein des premières communautés chrétiennes[22]. Pour Paul, comme entre maîtres et esclaves (1 Co 7, 21-23), le statut compte moins que la fraternité dans les relations sociales ; de même l'autorité étatique doit être acceptée si elle s'exerce avec justice :

« Que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler; mais qu'elles soient soumises, selon que le dit aussi la loi. Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leur mari à la maison ; car il est malséant à une femme de parler dans l'Église » (1 Co 14, 34) ; « Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ » (1 Co 11, 2-16). « Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari » (1 Co 7, 3).
« C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi » (Rm, 13, 2). « Rendez à tous ce qui leur est dû : l'impôt à qui vous devez l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez l'honneur. Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. » (Rm 13, 7-8).
Importance de la pensée de saint Paul [modifier]
L'« Apôtre des gentils » a structuré la doctrine chrétienne.

L'Épître aux Romains a servi de référence à Luther pour fonder sa doctrine de la justification par la foi. Elle sert aussi de référent au théologien Karl Barth et au juriste Carl Schmitt pour penser l'origine de l'État ou les impasses de la démocratie[7].

Alain Badiou déclare à son sujet : « Pour moi, Paul est un penseur-poète de l'événement, en même temps que celui qui pratique et énonce des traits invariants de ce qu'on peut appeler la figure militante. Il fait surgir la connexion, intégralement humaine, et dont le destin me fascine, entre l'idée générale d'une rupture (...), et celle d'une pensée-pratique, qui est la matérialité subjective de cette rupture[7]. »

Jean-Michel Rey, dans son essai Paul ou les ambiguïtés[23], souligne l'étrange actualité de l'apôtre : « La pensée paulinienne imprègne toute notre conception de la politique ; elle en organise, le plus souvent à notre insu, les principales articulations[7] ». En effet, que l'on soit réformiste ou révolutionnaire, nous sommes incapables de dire la nouveauté autrement que sur un mode violent : une conversion absolue, où l'accueil de l'inédit appelle non seulement une émancipation à l'égard du passé, mais encore le désaveu de l'antérieur. Ce modèle propre aux philosophies de l'histoire, ce prototype des idéologies progressistes est propre à la structure de pensée de Paul. Son discours sépare en toute netteté le présent du passé. Le passé est désigné comme ne pouvant pas comprendre et reconnaitre les formes de la nouvelle réalité[7].

Rôle de Paul dans la fondation du christianisme [modifier]
Un courant minoritaire parmi les historiens soutient que Paul est le fondateur véritable du christianisme du fait de sa théologie et du rôle qu’il a joué dans la propagation du message chrétien aux païens.

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Cette idée est réfutée par d'autres historiens, comme Étienne Trocmé qui dit à ce sujet :

« Sans sous-estimer l’immense portée de la pensée paulinienne, on doit dire que l’apôtre n’est pas le créateur des idées centrales de la doctrine chrétienne. Sa doctrine de Dieu vient tout droit de l’Ancien Testament et du judaïsme. La christologie qui définit la personne du Christ remonte pour une large part à la primitive Église de Jérusalem (cf. les discours de Pierre en Actes 2 à 4, et le titre de « Seigneur » (“Kurios”) si fréquent sous la plume de Paul, a une origine palestino-syrienne. La doctrine du Saint-Esprit, que Paul a beaucoup développée, n’est pourtant pas sa création, puisqu’elle a de profondes racines bibliques et qu’elle est préfigurée, non seulement à Qumrân, mais aussi chez les chrétiens palestiniens de la première génération (Mc 3, 28-30 et par ; Ac 2, 1-13 ; 8, 29-39 ; 15, 28). Quant à la doctrine du salut, exposée par Paul avec tant de vigueur dans ses Épitres aux Romains et aux Galates, elle véhicule bien des notions venues du judaïsme palestinien (la mort du Christ interprétée comme un sacrifice, Rm 3, 25 ; ou encore comme un acquittement judiciaire, Rm 3, 31-24 ; etc.). Bref, Paul est ici un génial interprète, non le créateur qui aurait donné au christianisme son système doctrinal propre[24]. »
Sur l’importance qu’a joué Paul dans la propagation du message christique en dehors du judaïsme, il faut là aussi nuancer et ne pas oublier que Jésus et les premiers disciples étaient originaires de Galilée, une région où se côtoyaient Juifs et non-Juifs comme le rappelle Marie-Françoise Baslez :

« Terre de contacts, la Galilée était aussi à l’époque de Jésus, une terre de contrastes et d’antagonismes. Dans la prédication apostolique qui s’adressa, au-delà des Juifs, à la terre entière, l’insistance sur l’enracinement galiléen permit d’affirmer d’emblée la perspective universaliste d’une religion dont le fondateur n’était presque jamais sorti de Palestine. On comprend mieux aussi la vocation des apôtres[25]. »
Néanmoins, ainsi que le relève Henri Persoz, pourquoi Paul cite-t-il si peu les paroles du Christ[26] ? Il ne suffit pas de dire comme Christophe Senft que « la comparaison de la prédication de Jésus et l'évangile de Paul fait apparaître de surprenantes convergences entre la parole de Jésus et celle de son apôtre[27] ». Selon Charles L'Eplattenier :

« [...] le caractère des lettres de Paul, écrits de circonstance, n'appelait pas la référence aux paroles et à la vie de Jésus, et que Paul pouvait davantage s'y référer dans son enseignement aux Églises (il faut ici distinguer le kérygme, proclamant la mort et la résurrection de Jésus comme événements de salut, de l'enseignement...). Or nous ne savons rien de la catéchèse de Paul lors de ses longs séjours à Antioche, Corinthe ou Ephèse[28]. »
Paul se veut relativement indépendant des autres apôtres. Étant directement inspiré du Ressuscité, il ne se sent pas lié à une tradition humaine concernant Jésus (Gal. 1:16-17, cf. II Cor, 5: 16). Son christianisme a des points communs avec le christianisme hellénistique d'Étienne mais est distinct de lui. Le christianisme « paulinien » s'est fédéré a posteriori avec les tendances dirigées par Pierre et Jacques (Gal. 2:9).

La tombe de Paul : données du Vatican

Une tradition chrétienne attestée depuis le IVe siècle attribue à Paul de Tarse un tombeau située au-dessous de l'autel majeur de l'actuelle basilique Saint-Paul-hors-les-Murs au sud de Rome[29]. Des fouilles récentes y ont été effectuées qui ont été rapportées dans un communiqué de l'agence de presse internationale catholique (APIC) du 17 février 2005 :

« Un sarcophage pouvant contenir les reliques de l’apôtre Paul a été identifié dans la basilique romaine de basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, selon Giorgio Filippi, responsable du département épigraphique des Musées du Vatican.
Sous le maître-autel actuel, une plaque de marbre du IVe siècle, visible depuis toujours, porte l’inscription Paulo apostolo mart (Paul apôtre martyr, ndlr). La plaque est munie de trois orifices probablement liés au culte funéraire de saint Paul. D’après Giorgio Filippi, ces trous étaient utilisés “pour la « création de reliques par simple contact”" avec le tombeau de l’apôtre.
Le long de la voie Ostiense, un édicule aurait été élevé sur la tombe de l’apôtre Paul, après sa mort dans le cours du Ier siècle. Comme pour saint Pierre, l’empereur Constantin entreprit ensuite au début du IVe siècle de faire construire une basilique pour abriter la tombe. Puis, en 386, un demi-siècle après la mort de Constantin, devant l’afflux des pèlerins, une basilique plus grande fut construite à la demande des empereurs Valentinien II, Théodose et Arcadius[30]. »
Le 28 juin 2009, le pape Benoît XVI a confirmé qu'un sondage a été effectué dans le sarcophage de pierre. Une petite perforation a été pratiquée afin d'introduire une sonde, grâce à laquelle ont été relevées des traces d'un tissu précieux en lin coloré de pourpre, laminé d'or fin, d'un tissu de couleur bleu avec des filaments de lin. On a aussi relevé la présence de grains d'encens rouge, de substances protéiques et calcaires et de fragments d'os, qui ont été soumis à l'examen du carbone 14 effectué « par des experts ignorant leur provenance ». Ceux-ci ont conclu qu'il s'agissait d'ossements appartenant à « une personne ayant vécu entre le 1er et le 2e siècle ». Pour Benoît XVI, « cela semble confirmer la tradition unanime et incontestée qu'il s'agisse des restes mortels de l'apôtre Paul[31] ».

Saint Paul

Dans le calendrier liturgique romain, il est fêté le 25 janvier, jour de sa conversion au christianisme, et le 29 juin, jour de son martyre avec celui de Pierre. L'année 2008-2009 allant du 29 juin 2008 au 29 juin 2009 est déclarée « année jubilaire œcuménique saint Paul » par le pape Benoît XVI[32].

LA FIN

sábado, 26 de dezembro de 2009

JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - GOUVERNEMENT DE SÓCRATES


JOUR 26.DÉCEMBRE.209 - GOUVERNEMENT DE SÓCRATES

JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - SÓCRATES


JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - SÓCRATES

JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - MACHINE À COUDRE SINGER


JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - MACHINE À COUDRE SINGER

JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - LE CHEVREAU


JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - LE CHEVREAU

JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - TAJ MAHAL - AGRA - INDIA


JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - TAJ MAHAL - AGRA - INDIA

JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - PYRAMID MAYA


JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - PYRAMID MAYA

JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - CHEMIN DE FER


JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - CHEMIN DE FER

JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - ÂNE


JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - ÂNE

JOUR 26.DÉCEMBRE.2009 - PAPE ALEXANDRE VI


JOUR 26.DÉCEMBRE.2009

PAPE ALEXANDRE VI

Alexandre VI
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.




Alexandre VI
Pape de l’Église catholique romaine



Nom de naissance Roderic de Borgia
Naissance 1er janvier 1431
à Xàtiva
Élection
au pontificat 11 août 1492
Intronisation: 26 août 1492
Fin du
pontificat : 18 août 1503
Prédécesseur : Innocent VIII
Successeur : Pie III

Projets Catholicisme et Histoire · Modèle

Roderigo (ou Rodrigue) de Borja, né le 1er janvier 1431 à Xàtiva (Espagne), mort le 18 août 1503, devenu Rodrigo Borgia après son arrivée en Italie, fut pape sous le nom d'Alexandre VI de 1492 à 1503.


Biographie

Issu d'une famille noble du royaume de Valence, Roderigo de Borja est le neveu et fils adoptif du pape Calixte III (Alphonse de Borgia).

Homme d'église

En 1456, âgé de vingt-cinq ans, il est nommé archevêque titulaire de Valence et créé cardinal par son oncle puis, l'année suivante, fait vice-chancelier de l'Église romaine (le poste le plus élevé du Saint-Siège, après le pape, puisqu'il n'y avait pas de chancelier : il le restera jusqu'à son élévation au souverain pontificat). En 1468, douze ans plus tard, il est ordonné prêtre. Le 11 août 1492 il est élu pape à la majorité canonique des deux tiers des cardinaux réunis en conclave. (Il n'est pas improbable qu'il ait acheté certains votes). Il est sacré le 26.

En tant que pape, il a pris le nom d'Alexandre VI, alors qu'Alexandre V, pape de Pise, est aujourd'hui considéré comme un antipape. Ce qui crée un hiatus dans la liste officielle des souverains pontifes.

Vie privée

Un des témoins les plus crédibles de la conduite scandaleuse du pape Alexandre Borgia est Jean Burckhardt (ou Burchard), de Strasbourg. Ce prélat, maître des cérémonies de la cour pontificale, tint de 1483 à 1508, un journal très précis relatant jour par jour, parfois même heure par heure, tous les événements se passant au Vatican.[1]

En 1470, alors qu'il a déjà été ordonné prêtre, Rodrigo Borgia fait la connaissance de Vanozza Catanei, jeune patricienne romaine, qui lui donnera quatre enfants (Jean ou Joan, César, Lucrèce, et Geoffroi ou Jofre). En 1494, un parti de prélats à la tête duquel se trouve Giuliano Della Rovere, le futur pape Jules II, tente de faire déposer ce pontife qu'ils accusent, non sans raisons, de simonie et de corruption de toute sorte. Sa vie privée fait aussi scandale : Francesco Guicciardini rapporte un épisode au cours duquel le pape attire au Château Saint-Ange le jeune et beau Astorre Manfredi, seigneur de Faenza, qu'il viole et fait jeter dans le Tibre[2]. Mais il pourrait également s'agir de César Borgia qui tenait prisonniers les deux frères Manfredi. Quoi qu'il en soit, le népotisme et les scandales n'en continueront pas moins au Saint-Siège, et ce malgré les remontrances du frère Jérôme Savonarole. Sans scrupules, ni remords, Alexandre VI fera face: Savonarole sera arrêté, torturé et exécuté le 23 mai 1498. Jamais, et de loin, la dignité pontificale n'aura été déshonorée à ce point par celui qui la détient. Selon Jean Burckhart, témoin muet, mais indigné, la débauche du pape Alexandre et de sa progéniture atteint au paroxysme en cette nuit orgiaque du 31 octobre 1501 avec l'évocation de la danse de cinquante prostituées entièrement nues et d'un concours arbitré par César et Lucrèce pour évaluer et récompenser les prouesses de virilité des assistants. Les dépêches envoyées aux cours d'Europe par leurs ambassadeurs et figurant dans de nombreuses archives diplomatiques confirment l'incroyable témoignage du Père Burckhardt. On comprend dès lors pourquoi tant de récits faisant référence à des pactes avec le Diable ont pu circuler à la mort d'Alexandre VI.

Politique

Le 6 juin 1494, par le traité de Tordesillas, conclu entre les rois catholiques et Jean II de Portugal, le pape divise le Nouveau Monde en attribuant le Brésil au Portugal et le reste de l'Amérique latine à l'Espagne, les Anglais, les Hollandais et les Français devant se contenter de simples comptoirs en Guyane. Cette décision ne sera pas sans conséquences lorsque éclatera la Réforme. Pour Alexandre VI, cet arbitrage doit affirmer l'autorité papale face aux puissances. En 1495, pour lutter contre la présence française en Italie, il forme avec Milan, Venise, l'empereur Maximilien et les rois catholiques d'Espagne la Ligue de Venise qui connut une lourde défaite à la bataille de Fornoue, remportée par Charles VIII grâce à la supériorité de son artillerie. César Borgia, fait duc de Valentinois par son père, prototype du Prince de Machiavel, conquerra néanmoins la Romagne, puis Urbino et Camerino. Dépouillant les unes après les autres les grandes familles romaines, les Colonna, les Savelli, les Caëtani, les Orsini, il ne vise rien moins que la royauté sur l'Italie. Pour mener toutes ces guerres il faut de l'argent. L'année 1500 proclamée année sainte par le souverain pontife, va renforcer les finances avec les revenus du pélerinage. Quant à la vente du chapeau de cardinal, elle rapporte de gros revenus au pape et à ses bâtards. "Offrir la pourpre à un candidat rapportait gros. L'assassiner ensuite encore davantage, tous les biens d'un cardinal revenant de droit au pape. Enfin, il y avait l'apport régulier des indulgences." [3]

Mécène et administrateur

Aimant s'entourer d'oeuvres d'art et d'objets précieux, Alexandre VI fut un mécène généreux; il protégea les artistes (Pinturicchio, Michel-Ange) et montra de grandes capacités dans la remise en ordre de l'administration de l'église.

La fin

Alexandre VI meurt à 73 ans le 18 août 1503 après une soirée de fête.[4] Sa dépouille était dans un état de décomposition avancée dû peut-être à la malaria; elle fut transportée dans la chapelle de febribus où personne ne la veilla. Après une messe de requiem à laquelle n'assistèrent que quatre prélats le cercueil fut inhumé à Saint-Pierre de Rome. Plus tard, en raison des travaux dans la basilique, la dépouille fut déplacée de la crypte de Saint-Pierre à l'église romaine de Sainte-Marie de Montserrat des Espagnols.

Postérité

Alexandre VI laisse dans la chrétienté un grave malaise qui s'amplifiera avec les années. Même parmi les historiens chrétiens, il ne trouva pas de véritable défenseur. Le nom de Borgia, notamment par la vie de son fils César qui a inspiré Le prince de Machiavel, est devenu synonyme d'ambition et d'absence de scrupules[5]. Rome, sous le pape Alexandre VI, ne connaît ni loi, ni divinité; [mais] l'or, la violence et l'empire de Vénus.[6]

Culture populaire

Le jeu vidéo Assassin's Creed II met en scène Rodrigo Borgia en tant que principal ennemi du héros Ezio Auditore. Rodrigo y apparaît proche de la réalité : il atteint le Saint-Trône grâce à l'argent et à son absence de scrupule après avoir tenté d'assassiner Laurent de Medicis (ami proche de la famille Auditore) représenté à travers la conspiration des Pazzi.

Bibliographie]
Johannes Burckard, Dans le secret des Borgia, Journal du cérémoniaire du Vatican, édité pat I. Cloulas, Paris, Tallandier, 2003, ISBN 2-84734-042-4.
Machiavel, Histoires florentines, édité par E. Barincou, Paris, Gallimard, coll. Pléiade, 1952.
Francesco Guicciardini, Histoire d'Italie 1492-1534, Paris, Laffont, coll. Bouquins, 1996.
Ivan Cloulas, Les Borgia, Paris, Fayard, 1987.
Ivan Cloulas, Savonarole, Paris, Fayard, 1994 Ivan Cloulas, Vito Castiglione & Joseph Turmel, Dans le secret des Borgia, Paris, Tallandier, 2003
Ivan Cloulas, César Borgia, fils de Pape et aventurier, Paris, Tallandier, 2005.
Ouvrages historiques [modifier]
(en) Barbara W. Tuchman, The March of Folly: From Troy to Vietnam, éd. Abacus, 1985, (ISBN 978-0345308238)
Ouvrages de littérature [modifier]
Dumas, Alexandre, Les Borgia, éd. Grand Caractère, 2005 (éd. orig. 1840) ISBN 2744406015
Notes et références ~

↑ Journal de Jean Burchard, évêque et cérémoniaire au Vatican, trad. introd. et notes de Joseph Turmel, Paris, éd. Rieder, 1933
↑ Guicciardini relate que le meurtre aurait été commis saziata prima la libidine di qualcuno sans préciser le qualcuno.
↑ Jean MATHIEU-ROSAY, La véritable histoire des papes, Paris, GRANCHER, 1991.
↑ Certains prétendent que le poison en fut la cause (Cf. Montaigne, Essais, Livre I, chapitre XXXIV : « La fortune se rencontre souvent au train de la raison », où est avancée une version de la mort par poison d'Alexandre VI)
↑ B. Truchman, The March of Folly
↑ selon Égide de Viterbe, (1465 - 1532), vicaire général des Augustiniens, cité par B. Truchman, in The March of Folly.

LA FIN

domingo, 20 de dezembro de 2009

JOUR 20.DÉCEMBRE.2009 - DERNIER SOUPER DE JÉSUS


JOUR 20.ÉCEMBRE.2009 - DERNIER SOUPER DE JÉSUS

JOUR 20.DÉCEMBRE.2009 - NATIVITÉ DE JÉSUS


JOUR 20.DÉCEMBRE.2009 - NATIVITÉ DE JÉSUS

JOUR 20.DÉCEMBRE.2009 - L`ANGE et LE SEIGNEUR RESSUSCITÉ


JOUR 20.DÉCEMBRE.2009 - L`ANGE et LE SEIGNEUR RESSUSCITÉ

JOUR 20.DÉCEMBRE.2009 - PAPA BENEDICTO XVI et RANIA de JORDANIA


JOUR 20.DÉCEMBRE.2009 - PAPA BENEDICTO XVI et RANIA de JORDANIA

JOUR 20.DÉCEMBRE.2009 - LES DOUZE APÔTRES DE JÉSUS


JOUR 20.DÉCEMBRE.2009 - LES DOUZE APÔTRES DE JÉSUS




Les douze apôtres

Cet article de WIKIPEDIA concerne la description des apôtres.




Sens du mot “apôtre”

« Apôtre » vient du grec apostolos qui désigne couramment une mission, son accomplissement ou les lettres la décrivant[réf. nécessaire]. Ce n’est que dans la Bible grecque des Septante que ce mot est appliqué à des personnes (1R 14,6) ; il traduit l’hébreu shaliah, « envoyé plénipotentiaire ». C’est dans le Nouveau Testament que le mot « apôtre » est le plus souvent employé. Il s’applique à trois catégories de personnes bien distinctes :
les témoins de la Résurrection de Jésus, envoyés pour annoncer cet événement ;
un des ministères de l’Église primitive ;
une seule fois dans l’Évangile (Mt 10,2) : le groupe des Douze choisis par Jésus « pour être avec lui » et pour signifier symboliquement le peuple de la fin des temps (Mt 19, 28).
Dans le vocabulaire liturgique, le mot « Apôtre » ou « l’Apôtre » désigne la lecture de l’Épître néotestamentaire ou des Actes des Apôtres qui précède généralement celle de la péricope évangélique.

Les apôtres et le groupe des Douze dans les Évangiles

L’identification des « apôtres » au groupe de douze « disciples » choisis par Jésus « pour être avec lui » est sans doute une création relativement tardive, comme le montre l'existence d'apôtres extérieurs à ce groupe. Le seul passage de l'Évangile où on parle explicitement des "Douze Apôtres" est Mt 10,2 ; cf aussi Ap 21,14, et Ac 1,26. Il vaut mieux donc parler à leur sujet de Groupe des Douze : le chiffre 12 est en effet essentiel pour comprendre le rôle de ces disciples constituant autour de Jésus un cercle restreint à la forte signification symbolique.

Les Douze sont institués par Jésus pour être un signe particulier pour Israël : ils représentent le peuple nouveau tel qu'il sera rassemblé par Dieu à la fin des temps (Mt 19,28) ; le chiffre douze évoquant les douze tribus d'Israël, mais aussi la totalité et l'intégrité du peuple. Il renvoie donc au fait que Jésus a reçu pour mission de rassembler la totalité du peuple et de le mener à son accomplissement.

Le groupe des Douze demeure après la Résurrection. Après la trahison et la mort de Judas, les Onze qui subsistent décident de tirer un disciple au sort, Matthias, pour "devenir avec nous témoin de la résurrection". Ils sont, avec d'autres disciples, les bénéficiaires du don de l'Esprit à la Pentecôte (Ac 2). Pierre et Jean sont considérés, avec Jacques "frère du Seigneur" qui semble tenir dans l'Église de Jérusalem la place centrale, comme des "colonnes de l'Église" (cf Gal 2,9).

Après la mort du dernier membre des Douze, ce groupe n'est plus renouvelé. Les catholiques et les orthodoxes considèrent les évêques comme les successeurs des Apôtres, et accordent une importance particulière au fait que les évêques se situent dans la succession apostolique, c'est-à-dire que la tradition à laquelle ils se rattachent remonte aux Apôtres.

Les Évangiles de Matthieu, Marc, Jean et Luc racontent la vocation de ces douze disciples de Jésus de Nazareth choisis et en donnent différentes listes.

Article détaillé : Douze (Apôtres).

Les apôtres, témoins de la résurrection de Jésus [modifier]
Le premier sens du mot apôtre, ou du moins celui qui est le plus anciennement attesté dans le Nouveau Testament, désigne le témoin de la Résurrection de Jésus. C'est le titre que Paul s'attribue dans la lettre aux Galates, rédigée dans les années 50. Dans la lettre aux Romains, il se dit "mis à part pour annoncer l'Évangile de Dieu", "pour conduire à l'obéissance de la foi tous les peuples païens" : il situe ainsi sa mission comme fondamentale dans l'Église, aux côtés des autres témoins de la Résurrection que sont les Douze et quelques membres de la famille de Jésus (tel que Jacques, frère du Seigneur), apôtres eux aussi.

L'Église orthodoxe reconnaît le titre d'Égal aux apôtres à des saints qui ont propagé la nouvelle de la résurrection comme Marie-Madeleine ou qui ont évangélisé tout un territoire et tout un peuple comme Nina de Géorgie, Martin de Tours ou Étienne de Perm.

Le ministère apostolique dans l'Eglise primitive [modifier]
Le Nouveau Testament témoigne aussi d'un apostolat conçu, dans la première Église, comme l'un des ministères essentiels.

Les lettres de Paul (par ex. 2 Co 11,13) parlent de "faux apôtres". ' Le premier exemple de texte apostolique est sans doute la lettre apostolique envoyée à l'Église d'Antioche à la suite des discours de Pierre (Ac 15, 7-12) et Jacques (Ac 15, 13-21) sur la décision du concile de Jérusalem sur l'observance des règles traditionnelles du judaïsme, notamment la circoncision (vers 50).

Les textes ne sont pas toujours explicites sur le contenu de ce ministère, dont on peut penser qu'il comportait une dimension missionnaire itinérante : c'est ainsi que la Didachè (11, 3-6) atteste de leur existence en Syrie au début du IIe siècle. L'apostolat en effet, contrairement à l'épiscopat, ne s'exerce pas sur un territoire circonscrit et précis : il a une dimension universelle. Pierre en effet présida d'abord l'Église d'Antioche avant de présider l'Église de Rome.

La tradition de l'Église, en suivant les textes des Actes des Apôtres, adopte un collège apostolique modifié depuis la défection et la trahison de Judas l'Ischariote. Elle remplace celui-ci par Matthias (apôtre) et surtout par Paul (apôtre). Le plus souvent, ces deux apôtres additionnels figurent ensemble parmi les douze au détriment de l'un des onze appelés par Jésus-Christ. En tous cas Paul figure toujours dans le collège apostolique, à la seconde place après Pierre. C'est en particulier le cas sur l'icône ci-dessus.

La règle de la Tradition apostolique a été définie par saint Hippolyte de Rome au début du IIIe siècle.[1]

C'est sur l'existence de ce ministère de l'Église antique que Calvin s'appuiera pour restructurer les ministères des Églises de la Réforme.

Le ministère apostolique aujourd'hui [modifier]
Selon la Bible, la véritable Église est construite sur l’enseignement des apôtres et des prophètes. La lettre aux Ephésiens (chapitre 2 verset 20) dit : « Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus Christ lui-même étant la pierre angulaire. ». Elle dit aussi (4:11-12) : « Et il (Jésus Christ) a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ ».

Si l'on en croit ce verset de l'apôtre Paul, il y aurait toujours des apôtres de nos jours. Selon le livre des Actes des Apôtres (chapitre 2 verset 4), l'enseignement des apôtres se ferait au Temple au sein d'une organisation communautaire où dans un premier temps tous les croyants auraient donné leurs biens aux apôtres pour qu'ils mettent tout en commun et pour qu'ainsi ils puissent vivre leur foi ensemble. Par conséquent,le modèle de l'Église apostolique aujourd'hui serait bien Communautaire.[réf. nécessaire]

Les douze apôtres dans l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours

La première présidence et les Douze Apôtres en septembre 1898 (Reed Smoot, Sénateur des Etats-Unis, absent sur la photo.)En grec apôtre signifie « envoyé ».
L'Église du Christ est édifiée sur le fondement des apôtres et des prophètes (Ép 2:20 ; 4:11). Les apôtres; au nombre de douze, sont témoins spéciaux du nom du Christ et portent les clefs du ministère (D&A 27:12 ; D&A 112:30–32). Les apôtres forment un collège égal, en autorité, à la Première Présidence de l'Église (D&A 107:23–24). Les Douze forment un grand conseil président voyageur (D&A 107:33). Les apôtres détiennent les clefs de l'œuvre missionnaire (D&A 107:35).

Dans le Collège des douze apôtres de l'Église rétablie d'aujourd'hui, comme autrefois, l'apôtre est témoin spécial de Jésus-Christ dans le monde entier pour témoigner de sa divinité et de sa résurrection d'entre les morts (Ac 1:22 ; D&A 107:23).

Choix des apôtres : Les apôtres sont choisis par le Seigneur (Jn 6:70 ; 15:16). Parmi ses disciples, Jésus choisit douze apôtres (Lu 6:13–16).

De nos jours, c'est généralement parmi les membres des collèges des soixante-dix que sont choisis les membres du collège des Douze, et parmi les membres du collège des Douze que sont choisis les membres de la Première Présidence.

En 2009, les Douze apôtres, dans l'Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours sont : Boyd K. Packer, L. Tom Perry, Russel M. Nelson, Dallin H. Oaks, Russell Ballard, Richard G. Scott, Robert D. Hales, Jeffrey R. Holland, David A. Bednar, Quentin L. Cook, D. Todd Christofferson et Neil L. Andersen.

LA FIN

quinta-feira, 17 de dezembro de 2009

JOUR 17.DÉCEMBRE.2009 - PEUPLE PAPUA


JOUR 17.DÉCEMBRE.2009 - PEUPLE PAPUA

JOUR 17.DÉCEMBRE.2009 - CHOC TECHNOLOGIQUE


JOUR 17.DÉCEMBRE.2009 - CHOC TECHNOLOGIQUE

JOUR 17.DÉCEMBRE.2009 - BUSH,BARROSO,BLAIR & ASNAR


JOUR 17.DÉCEMBRE.2009 - BUSH,BARROSO,BLAIR & ASNAR

JOUR 17.DÉCEMBRE.2009 - SIÈGE D`UN CABINET D`AISANCES


JOUR 7.DÉCEMBRE.2009 - SIÈGE D`UN CABINET D`AISANCES

JOUR 17.DÉCEMBRE.2009 - OBAMA - MORT AU AFGANISTHAN


JOUR 17.DÉCEMBRE.2009 - OBAMA MORT AU AFGANISTHAN

JOUR 17.DÉCEMBRE.2009 - JUDAS ISCARIOTE


JOUR 17.DÉCEMBRE.2009 - JUDAS ISCARIOTE

JOUR 17.DÉCEMBRE.2009 - JUDAS ISCARIOTE


JOUR 17.DÉCEMBRE.2009

JUDAS ISCARIOTE


Judas Iscariote
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

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Judas se pend, illustration du folio 147 des Très Riches Heures du duc de Berry, manuscrit du musée Condé, à ChantillyPour les chrétiens, Judas Iscariote est l'un des douze apôtres de Jésus de Nazareth. Selon les évangiles canoniques, ce serait Judas qui aurait facilité l'arrestation de Jésus pour les grands prêtres de Jérusalem, qui le menèrent ensuite devant Ponce Pilate.


Récits du Nouveau Testament

Selon les évangiles synoptiques, Judas l'Iscariote, dernier des douze Apôtres, assurait le rôle de trésorier. Le surnom de d’Iscariote est généralement traduit par l'homme de Qeriyyot, localité du pays de Juda, dont parle le livre de Josué 15(25). Mais il est également probable que le mot vienne du mot sicaire (du latin sicarius, le porteur de dagues), les sicaires étant un autre surnom des Zélotes.

Il aurait « vendu » Jésus pour 30 pièces d'argent aux grands prêtres de Jérusalem. Jésus se trouvait dans les jardins de Gethsémani. Judas le désigne aux gardes en l'embrassant (l'expression « baiser de Judas » désigne aujourd'hui un baiser de traître).

Les prêtres menèrent ensuite Jésus devant Ponce Pilate, gouverneur romain de Judée.

Le Nouveau Testament fait mourir Judas peu de temps après, suivant deux versions ; la version la plus souvent citée est celle de l'Évangile selon saint Matthieu :

« pris de remords, il se pendit peu après sa trahison non sans avoir rendu leurs 30 pièces d'argent à ses commanditaires », Matthieu 27(5).
L'autre version, Actes des Apôtres 1(18), indique :

« Cet homme, ayant acquis un champ avec le salaire du crime, est tombé, s'est rompu par le milieu du corps, et toutes ses entrailles se sont répandues ».
Théologie chrétienne [modifier]

Chapiteau de la cathédrale d'AutunDans l'historiographie chrétienne, Judas devient l'image type du traitre et son nom même passe dans l'usage commun. Dante le situe dans la neuvième sphère de sa Divine comédie réservée aux traitres.

Il est erroné, en théologie, de considérer que Judas a joué un rôle essentiel dans le processus de rédemption et de considérer que, sans lui, il n'y aurait pas eu d'arrestation de Jésus-Christ suivie de crucifixion, et donc pas de rachat des péchés des hommes par l'œuvre de Rédemption. Car les pharisiens et les scribes cherchaient de toute manière une occasion propice pour procéder à cette arrestation et y étaient décidés bien avant que Judas vienne leur proposer ses services. Cette montée progressive de ressentiments contre Jésus, de la part des chefs du peuple, est particulièrement mise en relief dans l'évangile de Luc[réf. souhaitée]. Quand Judas se présenta à eux, ils acceptèrent ses services contre argent, ce moyen étant pour eux une option parmi d'autres, car Jésus était de toute manière à leur portée, enseignant tous les jours dans le Temple et les synagogues et pouvant être retrouvé de jour ou de nuit par qui voulait le chercher. Son arrestation allait s'accomplir, par le moyen de Judas ou par un autre moyen, et était surtout la conséquence de la volonté de quelques pharisiens, scribes et notables parmi les chefs du peuple[réf. souhaitée].

Sur le plan théologique, il faut également ne pas perdre de vue que Judas n'a pas eu conscience qu'il allait servir le plan divin[réf. souhaitée] de la Rédemption, pour la simple raison qu'il n'a pas cru que le Christ était le Fils le Dieu[réf. souhaitée]. Mais il espérait qu'il serait celui qui établirait un règne messianique terrestre, par des voies matérielles et politiques ordinaires.

Concernant la possibilité de sa damnation personnelle, il en va de Judas comme de tout homme : pour l'Église, cette option est ouverte devant tout homme, comme l'option du salut. D'autant qu'elle considère, en même temps, qu'on ne peut affirmer d'une personne qu'elle est nommément damnée, pas même de Judas, ou qu'il aurait définitivement raté. Cette option est ouverte sans qu'elle puisse être prouvée, Dieu seul en ayant connaissance, théologiquement parlant. Les Écritures affirment formellement l'existence de l'enfer. Mais nul ne peut affirmer, selon le jugement de l'Église, quels sont les réprouvés parmi ceux qui sont défunts.

Cela étant, la majeure partie des théologiens considère aujourd'hui que ce n'est pas tant le problème de la trahison de Judas qui pose problème, car elle est pardonnable puisque pour tout péché, miséricorde, pour peu qu'il y ait au moins un début de regret[réf. souhaitée]. Mais le problème est surtout le suicide de Judas qui, dans ce cas précis, marque un refus de l'espérance, donc de la Miséricorde et du pardon.

Autres interprétations

John Shelby Spong tente de montrer l'évolution du rôle de Judas vers un rôle de traître dans les versions successives de l'Évangile.
Armand Abécassis donne un point de vue juif dans son livre : Judas et Jésus, une liaison dangereuse, dans lequel il montre que le verbe paradidonaï traduit par livrer ne peut être interprété en le traduisant par trahir, mais qu'au contraire, il existe une véritable connivence entre Judas et Jésus. Judas n'a toutefois pas bien compris le message de Jésus qui refuse l'usage de la violence pour prendre le pouvoir. Il le livre, avec l'assentiment de celui-ci, pour que Jésus se manifeste publiquement comme chef politique et religieux des Juifs et, selon Abécassis, il croit que cette confrontation le fera reconnaître comme tel. Jésus sait que, sauf à fuir et à renoncer à tout enseignement, il ne peut plus échapper à une arrestation et accepte d'être livré pour annoncer sa messianité, mais il sait aussi qu'il ne sera pas reconnu comme tel et qu'il sera condamné à mort.

Judas dans l'art

Iconographie

Le Baiser de Judas, de Giotto di BondoneL'attribut de Judas est la bourse d'argent. Dans l'iconographie, Judas porte une bourse qui représente non seulement sa charge de trésorier au sein de la communauté des apôtres, mais aussi et surtout le salaire de sa trahison.

Sur La Cène de Léonard de Vinci, Judas est représenté avec une bourse pendue à sa ceinture.

Dans l'iconographie classique, Judas est souvent représenté vêtu de jaune. C'est en particulier de cet état de fait que découle l'association du jaune et de la notion de traîtrise.

Romans

Thomas de Quincey dans Judas Iscariote et autres essais tente une réhabilitation en faisant agir sciemment Judas pour accomplir le destin d'un Christ hésitant.
Jorge Luis Borges, dans sa nouvelle « Trois versions de Judas » (in Fictions, Folio), imagine un théologien danois du XIXe siècle dont la thèse était que Dieu s'était fait homme jusqu'à l'infamie, Judas étant en fait le fils de Dieu, et non pas le Christ...
Pierre Bourgeade dans son roman Mémoires de Judas lui fait accepter de livrer Jésus pour accomplir l'Écriture.
Jean Ferniot en fait un martyr dans Saint Judas (1984).
Évangile de Judas [modifier]
Article détaillé : Évangile de Judas.

Voir aussi

Articles connexes

Évangile de Judas
Liste des apôtres
Liste des saints catholiques

Bibliographie

Pierre-Emmanuel Dauzat : "Judas. De l'Évangile à l'holocauste" Bayard 2006
CALLE CALLE, Francisco Vicente, Judas Iscariote: vida, leyendas, iconografía, "La Quema", www.bubok.com, 2009.

LA FIN

quarta-feira, 16 de dezembro de 2009

JOUR 16.DÉCEMBRE.2009 - OEIL-DE-DIEU - NÉBULEUSE PLANETAIRE


JOUR 16.DÉCEMBRE.2009 - OEIL-DE-DIEU - NÉBUEUSE PLANETAIRE

JOUR 16.DÉCEMBRE.2009 - ÉCLIPSE DU SOLEL



JOUR 16.DÉCEMBRE.2009 - ÉCLIPSE DU SOLEIL

JOUR 16.DÉCEMBRE.2009 - ÉTOILE - POUTRE NOIRE DE LA CHARPENTE


JOUR 1.DÉCEMBRE.2009 - ÉTOILE 500 FOIS PLUS GRAND QUE LE SOLEIL

JOUR 16.DÉCEMBRE.2009 - LES QUATRE LUNES DE SATURNE


JOUR 16.DÉCEMBRE.2009 - LES QUATRE LUNES DE SATURNE

JOUR 16.DÉCEMBRE.2009 - PURGATOIRE


JOUR 16.DÉCEMBRE.2009


PURGATOIRE
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Le purgatoire est un processus de purification de l'âme après la mort et qui suit le jugement particulier, et presque tout le monde y passe avant d’entrer au Ciel faute de s'être préoccupé de réparer les dommages causés de son vivant.


Théologie catholique

Depuis la naissance de l'Église catholique, les chrétiens présentent à Dieu des prières en faveur de leurs morts ; on trouve trace de sacrifices offerts en faveur des morts dans la Bible juive mais le sort des personnes décédées n'était pas clairement établi.

Une confusion est souvent faite entre la perfection d'une âme et le fait que toutes ses cicatrices soient effacées. Chaque péché engendre une plaie à l'âme alors que chaque acte d'amour accroît sa perfection.

La perfection ne peut s'accroître que parce que les personnes disposent de leur libre arbitre pour poser des actes d'amour ou des actes de haine (les péchés), après la mort, l'âme perd l'usage de son libre arbitre, il n'est donc plus question pour elle de progresser en perfection, elle est comme statufiée au degrés d'amour ou de haine qu'elle a atteint durant son existence.

Les plaies causées par les péchés sont effaçables pendant la vie par : la prière, l'aumône, le jeûne, les actes de pénitence corporelle, le désir d'aller au ciel, un grand dévouement pour ses frères, un grand amour pour les autres, et enfin par la tristesse et le regret intérieur d'avoir commis ces péchés "si je pouvais je reviendrais en arrière et ne ferais pas ces actes", le plus important étant de regretter non par apitoiement sur soi mais par amour de Jésus. Tous ces actes effacent les conséquences nuisibles du péché, ce que la théologie nomme "la peine due pour le péché." Si les personnes n'ont pas travaillé à réparer de leur vivant le tort qu'elles se sont causé par leurs péchés, le purgatoire exerce une action purificatrice par le feu et par l'état de non vision de Dieu, qui est une souffrance incomparablement plus aigue que l'action du feu.

Pour les chrétiens catholiques, le Purgatoire (du latin purgare, « purifier, nettoyer ») désigne l'ensemble des moyens par lesquels les âmes mortes en état de grâce mais non encore entièrement purifiées des conséquences de leurs péchés, accède à la vision directe de Dieu, vision qui cause une jouissance infinie et éternelle, "le paradis", ou "le ciel".

Le mot désignant le lieu purgatoire était inconnu avant le XIe siècle mais pas ce qu'il désigne : un des premiers documents à mentionner ce nom est une lettre du bénédictin Nicolas de Saint-Alban au cistercien Pierre de Celle en 1176 (Haggh, 1997).

Un des témoignages les plus anciens est le récit de la passion de Perpétue et Félicité: en prison Perpétue voit en songe son jeune frère mort avant elle, sortir d'un puits sombre, à la suite de ce songe, elle va offrir des prières pour lui et ensuite une autre songe le montrera heureux "je vis qu'il avait été soustrait à sa peine" (cf. Jacques Le Goff, La Naissance du Purgatoire, Gallimard, coll. « Folio », Paris, 1991 (1re édition 1981) ISBN 2-07-032644-6, p. 74-75 Si la localisation du purgatoire ne gênait pas les premiers chrétiens, ni le fait d'avoir un nom pour désigner ce lieu, la réalité de secourir par la prières et l'ascèse les défunts est clairement établi dès l'antiquité chrétienne.

Grégoire de Nysse (IVe siècle):

« Quand il a quitté son corps et que la différence entre la vertu et le vice est connue il ne peut pas s'approcher de Dieu avant que le feu de purification ait ôté les taches dont son âme était infestée. Ce même feu chez d'autres effacera la corruption de la matière et l’inclination au mal.»

Ou encore Augustin d'Hippone:

« Certains subissent des punitions temporelles dans cette vie seulement, certains après la mort, pour certains avant et après, mais tous avant le jugement dernier, le plus rigoureusement mené. Mais ceux qui subissent des punitions temporelles après la mort n’encourront pas tous les punitions éternelles, qui doivent suivre ce jugement. »
Une explication concise de la doctrine catholique sur le Purgatoire a été présentée par le cardinal Julien Cesarini aux pères Orientaux Orthodoxes assemblés au Conseil de Ferrara-Florence, lors de la Session VI, en juin (1438 ?) :

«Dès le temps des Apôtres» a-t-il dit, «l'Église catholique enseignait que les âmes parties de ce monde, pures et franches de tout péché - c’est-à-dire les âmes des saints - entrent immédiatement dans la félicité. Les âmes de ceux qui après leur baptême ont péché, mais qui se sont ensuite sincèrement repentis et ont avoué leurs péchés, quoiqu'incapables d’exécuter l'epitimia prescrite par le confesseur, ou d’apporter des fruits de repentir suffisants pour expier leurs péchés, ces âmes sont épurées par le feu du purgatoire, tantôt rapidement, tantôt plus lentement, selon leurs péchés; et ensuite, après leur purification, elles partent pour les lieux de bonheur éternel. Les prières du prêtre, les offices liturgiques et les actes de charité concourent dans une grande mesure à leur purification. Les âmes de ceux qui sont morts dans le péché mortel, ou dans le péché originel, vont directement à la damnation.» [1]

Un décret canonique contenant une doctrine semblable est incorporé au « Décret d'Union » rédigé avant la clôture du Concile de Florence, lequel avait donné un court instant l’espoir de mettre fin au Grand Schisme d'Orient.

Un développement de la doctrine sur le Purgatoire se retrouva par la suite dans les canons du Concile de Trente (Session XXV), qui tire l’idée de Purgatoire « des Écritures saintes [I Co 3, 12-17 et II Ma 12, 43-45] et de la tradition ancienne des Pères enseignée dans les Conciles. » Les Églises protestantes rejettent presque toutes cette conception. (voir ci-dessous).

Le catéchisme pour adultes, publié par la Conférence des évêques de France en 1991 avec l'accord de la Congrégation pour la doctrine de la foi qui a donné le 23 janvier 1991 l'approbation du Saint-Siège, indique simplement ce qui suit :

"...Pour parvenir à cette contemplation de Dieu, une "étape" de purification, appelée purgatoire, peut être nécessaire. Il ne s'agit ni d'un lieu, ni d'un temps ; on peut parler plutôt d'un état. En tout cas, le purgatoire, qui est bien une peine, n'est pas à concevoir comme une punition, par laquelle Dieu se vengerait en quelque sorte de nos infidélités. La communion avec Dieu, dans laquelle nous introduit la mort, nous fait prendre conscience douloureusement de nos imperfections et de nos refus d'aimer, et du besoin de nous laisser purifier par la puissance salvatrice du Christ.

C'est Dieu lui-même qui purifie et transforme. Mais la Tradition de l'Église catholique affirme que ceux qui sont au purgatoire bénéficient des prières et des supplications adressées en leur faveur à Dieu par leurs frères, et aussi de l'intercession des saints déjà introduits dans la béatitude de la vision de Dieu".

Théologie protestante/évangélique

Les églises chrétiennes issues de la Réforme (luthérienne, calviniste), ainsi que les évangéliques, rejettent l'existence du purgatoire étant donné qu'il n'est pas cité nommément dans la Bible. Le Canon protestant de l'Écriture considère les livres des Macchabées comme apocryphes. En fait l'Église catholique n'a reconnu officiellement les livres deutérocanoniques qu'à partir du Concile de Trente au XVIe siècle. Si les Catholiques voient dans le texte de 2 Macchabées 12.39-45 une justification pour la prière au mort ainsi que les germes de la doctrine du purgatoire, le protestantisme, de son côté, ne voit dans ce texte qu'une déviation dans la pratique de la prière. En effet, le reste des écrits bibliques "inspirés" ne reprend jamais ce thème. (2 Macchabées 12, 39-45 Le jour suivant, on vint trouver Judas (au temps où la nécessité s'en imposait) pour relever les corps de ceux qui avaient succombé et les inhumer avec leurs proches dans le tombeau de leurs pères. Or ils trouvèrent sous la tunique de chacun des morts des objets consacrés aux idoles de Iamnia et que la Loi interdit aux Juifs. Il fut donc évident pour tous que cela avait été la cause de leur mort. Tous donc, ayant béni la conduite du Seigneur, juge équitable qui rend manifestes les choses cachées, se mirent en prière pour demander que le péché commis fût entièrement pardonné, puis le valeureux Judas exhorta la troupe à se garder pure de tout péché, ayant sous les yeux ce qui était arrivé à cause de la faute de ceux qui étaient tombés. Puis, ayant fait une collecte d'environ 2.000 drachmes, il l'envoya à Jérusalem afin qu'on offrît un sacrifice pour le péché, agissant fort bien et noblement d'après le concept de la résurrection. Car, s'il n'avait pas espéré que les soldats tombés dussent ressusciter, il était superflu et sot de prier pour les morts, et s'il envisageait qu'une très belle récompense est réservée à ceux qui s'endorment dans la piété, c'était là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu'ils fussent délivrés de leur péché.).

Pour ce qui est du texte de saint Paul sur le salut "comme à travers un feu", le feu représente le jugement dans les Écritures, lequel est unique, c'est-à-dire réservé pour chaque homme une seule fois, et à l'issue duquel Dieu l'accepte ou non dans sa présence (Hébreux 9:27).

Mais la préparation pour ce jugement se fait uniquement pendant la vie sur terre, par la foi (sola fide). Après la mort, plus rien ne peut être changé. cf. 2 Pierre 3:7-14. Verset 9 "Le Seigneur (...) use de patience envers vous ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance."

Le jour du jugement est aussi appelé le jour de la colère de Dieu, dont on ne peut être épargné que par la justice, qui s'obtient par la foi dans l'œuvre rédemptrice de Christ. cf. Proverbes 11:4 "Au jour de la colère, la richesse ne sert à rien. mais la justice délivre de la mort."

Voir aussi

Bien que le nom technique de "Purgatoire" soit absent de la Bible, au même titre que celui de "Trinité", de nombreux passages de l'Écriture Sainte évoquent l'existence d'un feu purificateur intervenant après la mort corporelle.

Voir par exemple :

1 Corinthiens 3 : 12 Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, 13 l'œuvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun. 14 Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. 15 Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu. 16 Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? 17 Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes.

Le livre des Maccabées (admis uniquement dans le canon catholique) parle aussi d'un sacrifice accompli en faveur de défunts, ce qui laisse entendre l'existence d'un lieu de purification distinct de l'Enfer et du Paradis.

2 Maccabées 12: 43 Puis, ayant fait une collecte d'environ 2.000 drachmes, il l'envoya à Jérusalem afin qu'on offrît un sacrifice pour le péché, agissant fort bien et noblement d'après le concept de la résurrection. 44 Car, s'il n'avait pas espéré que les soldats tombés dussent ressusciter, il était superflu et sot de prier pour les morts, 45 et s'il envisageait qu'une très belle récompense est réservée à ceux qui s'endorment dans la piété, c'était là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu'ils fussent délivrés de leur péché.

Quant à l'évangile de Matthieu, il évoque la possibilité de « péchés remis » dans l'autre monde, c'est-à-dire après la mort:

Matthieu 12 : 32 Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir.

On peut cependant ici douter que Matthieu fasse allusion directement au purgatoire, mais plutôt au fait que tout homme ne doit pas salir le Saint-Esprit quels que soient l'époque, les siècles. D'ailleurs en Hébreux 9:27 il est clairement énoncé qu'"il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement".

Purgatoire et contexte économique du Moyen Âge

Le passage par le purgatoire à partir du XII siècle a permis le développement du commerce (grâce au prêt à intérêt) dans le monde chrétien, avant cela, l’usure était considérée comme un péché mortel. Les usuriers expiaient ainsi leurs fautes (l'usure) avant de pouvoir rejoindre le Paradis (ils n’étaient plus systématiquement condamnés à l’enfer), d’où l’apparition de la notion de péché véniel. Voir [1]

Bibliographie

Giordano Berti, "Purgatoire", dans "Les mondes de l'Au-Delà", Gründ, Paris 2000.
Guillaume Cuchet, Le crépuscule du purgatoire, Paris, Armand Colin, 2005.
Philippe Ariès, L'Homme devant la mort, 2 vol. « Le temps des gisants » et « La mort ensauvagée », Seuil, coll. « Points », 1985 (ISBN 2-02-008944-0 et ISBN 2-02-008945-9) ;
Adriaan H. Bredero, « Le Moyen Âge et le purgatoire », Revue d'histoire ecclésiastique, 78 (1983), p. 429–452 ;
Claude Carozzi, Le voyage de l'âme dans l'au-delà d'après la littérature latine (Ve-XIIIe siècle), Bibliothèque de l'École française de Rome, no 189, Rome, 1994 ;
Ste Catherine de Gênes, Traité du Purgatoire, 1571. Traduction française aux Éditions de l'Emmanuel, 1993. (ISBN 2-914083-59-9)
Henry Donneaud, Dictionnaire du Moyen Âge, s. dir. Michel Zink, Alain de Libera et Claude Gauvard, PUF, coll. « Quadrige », 2004 (ISBN 2-13-054339-1) ;
Aaron J. Gourevitch, « Au Moyen Âge : conscience individuelle et image de l'au-delà », Annales. Économies, sociétés, civilisations, 37 (1982), p. 255–275 ;
Jacques Le Goff, La Naissance du Purgatoire, Gallimard, coll. « Folio », Paris, 1991 (1re édition 1981) (ISBN 2-07-032644-6).
Charles Journet, La doctrine catholique sur le purgatoire. Ouvrage en téléchargement gratuit sur le site [2]
Catéchisme pour Adultes de la Conférence des évêques de France aux éditions Centurion, Cerf, CERP, CRER, Decanord, Desclée, Droguet-Ardant, de Gigord, Mame, Ed. Ouvrières, Éditions Privat, Tardy, Zech éd.
Jean-Marc Bot, Le temps du Purgatoire, Emmanuel éditions, 2002
Jean Mathieu-Rosay, Dictionnaire du Christianisme, Marabout, 1995
Le purgatoire est un élément essentiel dans la disposition du monde en trois parties que l’on trouve dans La Divine Comédie de Dante, écrite au début du XIVe siècle.

Liens internes

Basilique Notre-Dame de Montligeon, immense basilique, avec les dimensions d'une cathédrale, qui s'élève à la Chapelle-Montligeon, petit village de moins de sept cents habitants. Elle est due à un certain abbé Buguet, fondateur de l'« Œuvre Expiatoire pour la délivrance des âmes délaissées du Purgatoire ».
Liens externes [modifier]
État de la question historiographique par Benoît Beyer de Ryke, Université libre de Bruxelles
En 1992, l'Église catholique a promulgué son catéchisme officiel, dont le texte est disponible dans son intégralité, en français, sur le site du Vatican : Catéchisme de l'Église catholique

LA FIN