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JOUR 22.JANVIER.2012 . LA VIE ETERNELLE
JOUR 22.JANVIER.2012 - LA VIE ETERNELLE
JOUR 22.JANVIER.2012 - LA VIE ETERNELLE
La Vie Éternelle
Michael Hardt
Table des matières :
1 Introduction
2 La vie éternelle dans l’éternité passée
3 La vie éternelle promise
4 La vie éternelle dans un Homme
5 La vie éternelle communiquée à d’autres
6 La possession présente de la vie éternelle
7 Caractères de la vie éternelle : l’obéissance et l’amour
8 Des degrés de croissance chez ceux qui possèdent la vie éternelle
9 La vie en abondance
10 Pourquoi est-elle appelée vie « éternelle’?
11 Aspect futur de la vie éternelle
1 Introduction
La vie éternelle est l’une des plus précieuses bénédictions appartenant à ceux qui croient au Fils de Dieu, mais combien de chrétiens savent-ils qu’ils la possèdent et ce qu’elle est exactement ? Certains confondent la vie éternelle avec l’existence éternelle : tous les hommes possèdent une âme immortelle, non pas seulement les croyants. D’autres vont un peu plus loin et relient la vie éternelle au fait que les chrétiens seront épargnés de la « seconde mort », qu’ils ne viennent pas en jugement, et qu’ils passeront l’éternité dans la présence de Dieu. Ceci est peut-être plus proche de la vérité, mais la vie éternelle signifie, en fait, beaucoup, beaucoup plus.
Le sujet de la vie éternelle est passionnant. Il a malheureusement conduit à beaucoup de controverses, et a été la cible des attaques de l’ennemi (qui cherche à empêcher les croyants de jouir de cette bénédiction et de l’œuvre du Seigneur qui l’a assurée). Cet article ne cherche pas à raviver la controverse, mais simplement à aider à explorer ce sujet et, peut-être, à jouir davantage de cette bénédiction particulière
2 La vie éternelle dans l’éternité passée
La vie éternelle est la vie dont les Personnes divines jouissaient dans l’éternité passée. Il est dit en 1 Jean 1:1 que les apôtres étaient capables de « déclarer la vie éternelle, qui était auprès du Père ». Le point-clé ici est l’expression « qui était auprès du Père ». Nous savons d’après l’évangile de Jean, l’usage qui est fait de ce mot « était » : « Au commencement était la Parole, et la Parole était auprès de Dieu, et la Parole était Dieu ». Sans aucun doute, le mot « était », est en contraste avec le « devint » de « devint chair » (Jean 1:14), et il fait référence à l’éternité passée. Ce verset de l’épître de Jean montre donc que la vie éternelle « était auprès du Père » dans l’éternité passée. Dans le but de souligner la relation entre les premiers versets de son évangile et les premiers de son épître, Jean fait référence au Seigneur Jésus comme étant « la Parole de la vie ».
Une autre preuve que la vie éternelle est la vie qui appartient aux Personnes de la Déité, se trouve dans la première épître de Jean (5:11): « Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils ». Il a toujours eu cette vie éternelle en Lui-même. Il était « auprès du Père » dans l’éternité passée, et donc la vie éternelle était auprès du Père. Cela ne veut pas dire que le Père n’avait pas la vie éternelle. En fait, nous savons que le Père possède cette même vie éternelle. Nous lisons en Jean 5:26 que « le Père a la vie en lui-même ». Cette vie existait quand les Personnes de la Déité avaient à la fois relation et communion entre elles dans l’éternité passée. Le Père aimait le Fils avant la fondation du monde (Jean 17:24).
3 La vie éternelle promise
Oseriez-vous dire que des hommes puissent recevoir cette même vie ? Probablement pas, mais c’est ce que la Bible enseigne ! Même dans l’éternité passée (*), « avant les temps des siècles », Dieu s’était proposé de communiquer la vie éternelle à d’autres. C’est ce que nous lisons en Tite 1:2 : « la vie éternelle que Dieu, qui ne peut mentir, a promise avant les temps des siècles ».
(*) « L’éternité passée » fait référence au temps où il n’y avait rien d’autre que Dieu, rien qui aurait eu même une vie biologique. Nous utilisons cette expression par manque de mots plus appropriés.
4 La vie éternelle dans un Homme
Étant donné que le Fils a la vie en Lui-même il peut être, à première vue, étonnant de lire en Jean 5:26 que le Père « a donné au Fils aussi d’avoir la vie en lui-même ». En tant que Dieu, le Seigneur a toujours possédé la vie éternelle en Lui-même. En fait, Il est la vie éternelle, selon 1 Jean 5:20 : « Lui est le Dieu véritable et la vie éternelle ». De plus, il y a la phrase courte mais significative de Jean 1:4 : « En Lui était la vie ». Cependant, comme Homme, il Lui a été donné par le Père d’avoir cette vie éternelle.
La vie éternelle dans un Homme — qui jouissait constamment et parfaitement de cette vie — est un grand sujet. La vie éternelle dans l’éternité passée aurait pu ne nous laisser qu’une notion assez abstraite de ce que signifie la vie éternelle. Mais elle a été effectivement révélée dans un Homme qui ne nous a pas visité que courtement, mais qui « a habité au milieu de nous » (Jean 1:14). Ceci a fourni à plusieurs l’occasion d’être témoins de la manière dont la vie éternelle agit dans cet environnement, dans les situations « de tous les jours ». C’est le message saisissant que Jean transmet au commencement de sa première épître. Les apôtres avaient été là : ils avaient entendu, vu, contemplé et même touché de leurs mains ce qui concerne la vie éternelle qui était « révélée ».
Quand le Seigneur Jésus était vivant sur cette terre, la vie éternelle a été rendue visible : « la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée » (1 Jean 1:2). Voulez-vous connaître comment la vie éternelle agit ici-bas, sur la terre ? Regardez à cet Homme humble, Jésus, comment Il agissait avec les individus et avec les foules, comment Il réagissait face à la foi et face à l’incrédulité, comment Il agissait avec les érudits et avec les opposants, avec les pécheurs repentants et avec les hypocrites, comment Il manifesta une obéissance parfaite et un amour divin. C’est dans la vie de l’Homme Jésus que la vie éternelle a été « manifestée ».
5 La vie éternelle communiquée à d’autres
Jusqu’ici nous avons établi que la vie éternelle est la vie qui appartient aux Personnes divines et au Seigneur Jésus comme Homme. L’Écriture enseigne en outre que la vie éternelle est aussi communiquée à d’autres. Dans Sa prière consignée en Jean 17, le Seigneur déclare que le Père Lui avait « donné autorité sur toute chair, afin que, [quant à] tout ce que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle ». Pour découvrir de qui il s’agit (« tout ce que tu lui as donné »), nous pouvons regarder quelques versets qui établissent les conditions requises pour recevoir la vie éternelle. Il est essentiel de croire :
• au Fils de l’Homme, Jean 3:15
• au Fils de Dieu, Jean 3:16, 36
• au Père (« celui qui m’a envoyé ») Jean 5:24.
Pour recevoir la vie, il est essentiel de croire au Seigneur Jésus comme à Celui qui est venu du ciel et qui a vécu sur la terre comme le Fils de Dieu incarné : « Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement » (Jean 6:51). Mais la foi dans Sa vie seulement, ne suffit pas. Le reste de ce même verset continue en disant que le Seigneur est devenu Homme en vue de mourir : « or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde ». La foi dans Sa mort est également nécessaire. Cela ressort aussi de Jean 6:53 : « Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes ». Le Seigneur s’était présenté Lui-même sous la figure du « pain de vie » (Jean 6:48). Ayant mangé le pain du ciel (Jean 6:49, c’est-à-dire ayant connu le Seigneur dans Son humanité) et ayant mangé Sa chair et bu Son sang (ayant connu le Seigneur dans Sa mort), le croyant a la vie éternelle. Ce n’est pas un acte cérémoniel, cela n’a rien à voir avec la cène du Seigneur, mais c’est une figure illustrant le fait que nous tirons véritablement notre existence de Celui qui a vécu et est mort ici-bas comme Fils de l’Homme.
La mort du Seigneur a donc un double rapport avec la question de recevoir la vie éternelle : premièrement, elle était nécessaire afin que la possibilité d’avoir la vie éternelle existe (Jean 3:14), et deuxièmement, la foi en Sa mort est une condition nécessaire pour recevoir la vie éternelle.
En résumé, nous pouvons dire que c’était la volonté du Père (Jean 6:40) qu’il soit possible d’avoir la vie éternelle sur la base de la foi (Jean 3:15, 16). Il a donné au Fils (Jean 17:2) l’autorité de la communiquer à ceux qui croyaient en Lui, Le connaissant dans Sa vie comme Homme et dans Sa mort (Jean 6:51, 53). L’idée même que la vie que Dieu a toujours eue soit communiquée à l’homme devrait nous conduire à l’adoration. C’était une raison d’être de la mission du Seigneur. Il a dit : « Je suis venu afin qu’elles aient la vie » (Jean 10:10). C’est aussi la seule façon de posséder cette vie. Personne ne peut jamais posséder cette vie éternelle en dehors du Seigneur Jésus ou sans Lui. C’est explicitement dit en 1 Jean 5:12 : « Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie ».
Le croyant a donc la même vie qu’a le Seigneur Lui-même. Il y a quand même une différence. Le Seigneur a la vie éternelle « en Lui-même ». Le croyant l’a seulement en Lui. Pour comprendre la différence, pensons à un arbre avec une feuille. Il est clair qu’il y a la vie dans la feuille, mais c’est la vie de l’arbre, et la feuille n’a la vie qu’à cause de l’arbre. L’arbre, de son côté, n’a pas besoin de la feuille ; il a la vie de son propre chef, ou en lui-même. Pensons aussi à ce verset de la première épître de Jean (5:11) : « Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils ».
6 La possession présente de la vie éternelle
Il devrait être clair d’après des passages tels que Jean 3:16 que quiconque croit, possède (« a ») la vie éternelle. Ce n’est pas simplement une promesse pour le futur dans le ciel, mais une bénédiction dont on jouit sur la terre, dès à présent. Non seulement les croyants devraient en faire l’expérience, mais ils devraient aussi en être conscients comme d’un fait objectif. Jean écrit explicitement : « Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5:13).
7 Caractères de la vie éternelle : l’obéissance et l’amour
La possession de la vie éternelle n’est pas simplement une curiosité théologique. Ce n’est pas non plus « simplement » un sujet qui nous conduit à adorer le Père et le Fils. C’est aussi une question qui concerne de près notre vie pratique. La vie éternelle se manifeste dans les circonstances de la vie quotidienne. Ce fut le cas avec notre Seigneur quand Il était sur la terre. Le croyant possède la même vie et celle-ci a aussi des « manifestations ».
Le premier aspect de la vie éternelle est l’obéissance. « Et par ceci nous savons que nous le connaissons, savoir si nous gardons ses commandements » (1 Jean 2:3). Ceux qui connaissent Dieu sont ceux qui ont reçu la vie éternelle. Le deuxième aspect de la vie éternelle est l’amour : « Celui qui dit être dans la lumière et qui hait son frère, est dans les ténèbres jusqu’à maintenant. Celui qui aime son frère demeure dans la lumière » (1 Jean 2:9, 10), et « nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères » (1 Jean 3:14).
Là encore, l’amour n’est pas simplement un concept théorique, mais il est extrêmement pratique : « Mais celui qui a les biens de ce monde, et qui voit son frère dans le besoin, et qui lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? » (1 Jean 3:17). Le fait que le croyant possède la vie éternelle, et a donc la capacité d’aimer, touche même les questions matérielles.
Ces deux aspects, l’obéissance et l’amour, les apôtres les avaient « entendus », « vus », « contemplés » et « touchés » (1 Jean 1:1) quand le Seigneur était sur la terre. Il a été obéissant « jusqu’à la mort » (Phil. 2:8) et Il a aimé « jusqu’à la fin » (Jean 13:1). Et parce que nous avons reçu la même vie, « ce qui est vrai en lui et en vous, » (1 Jean 2:8), nous avons la capacité de manifester les mêmes caractères.
8 Des degrés de croissance chez ceux qui possèdent la vie éternelle
Même si toute personne qui croit au Seigneur Jésus possède la vie éternelle, il y a des stades de croissance dans la jouissance de la vie éternelle, et dans le degré auquel elle nous caractérise (nous, c’est-à-dire nos actions et nos attitudes). Par analogie avec la vie naturelle, l’apôtre Jean fait référence à différents catégories à l’intérieur de la famille de Dieu, « les petits enfants » (*), « les jeunes gens » et les pères (1 Jean 2:13, 14). Tous les enfants de Dieu ont la nouvelle nature, tous possèdent la vie éternelle, et pourtant il y a des degrés de croissance. Exactement comme dans le cas de la vie naturelle, il serait très regrettable qu’il n’y ait aucune croissance dans la vie spirituelle de ceux qui ont reçu la vie éternelle.
(*) Si tous les membres de la famille de Dieu sont « enfants » (en grec: teknia, 1 Jean 2:1, 12, 28), il y a une catégorie qui est appelée « petits enfants » (en grec: paidia, 1 Jean 2:14,18).
9 La vie en abondance
Un autre passage intéressant le sujet de la vie éternelle, se trouve en Jean 10:10 où nous lisons : « Je suis venu afin qu’elles aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance ». Ce verset me semble suggérer clairement qu’il y a une différence de degré. C’est une chose que d’avoir la vie, mais c’en est une autre de l’avoir en abondance. Les saints de l’Ancien Testament avaient la vie de la part de Dieu, ils avaient une nouvelle nature, mais ils ne connaissaient pas le Père et le Fils (Jean 17:3). Bien qu’ils eussent ce qui était essentiellement la même vie, ils n’en avaient pas la même qualité ni la même mesure.
Un autre aspect de cette différence semble être indiqué en 1 Cor. 15:45 où il est fait référence au Seigneur Jésus comme à un « esprit vivifiant ». En mettant ce passage en relation avec Jean 20:22, nous comprenons que c’est le Seigneur ressuscité qui, comme esprit vivifiant, donne la vie de résurrection. En d’autres termes, la vie en abondance a une nouvelle dimension en ce qu’elle n’est pas « simplement » la vie du Seigneur, mais elle est la vie du Seigneur ressuscité. C’était clairement quelque chose d’inconnu aux saints de l’Ancien Testament. Combien cette vie que le Seigneur nous a donnée est riche — « une vie en abondance ».
Une autre indication sur cette vie en abondance est donnée dans les paroles du Seigneur à Nicodème en Jean 3. Ayant parlé des choses terrestres liées à la nouvelle naissance (ce que Nicodème aurait dû connaître d’après l’Ancien Testament, Jean 3:10) le Seigneur parle des choses célestes (Jean 3:12-15). Immédiatement après ceci, Il parle de la vie éternelle. « Si Je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si Je vous parle des choses célestes ? Et personne n’est monté au ciel, sinon Celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle ».
La vie éternelle concerne clairement ce qui est céleste, et non pas les bénédictions terrestres des saints de l’Ancien Testament.
10 Pourquoi est-elle appelée vie « éternelle’?
La vie éternelle concerne ce qui est éternel, et elle concerne donc ce qui est céleste (voir ci-dessus) et ce qui est invisible : « car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles » (2 Cor. 4:18). Par conséquent, non seulement la vie éternelle dure éternellement, mais elle est une vie de jouissance des choses éternelles, et même des Personnes éternelles, c’est-à-dire divines. Ceci est confirmé par les propres paroles du Seigneur en Jean 17:3 : « Et c’est ici la vie éternelle, qu’ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ ». Nous pouvons bien nous demander dans quelle mesure nos vies sont caractérisées par la vie éternelle, et par un intérêt et une jouissance des choses éternelles.
11 Aspect futur de la vie éternelle
Paul, Jude et les auteurs des évangiles synoptiques (Matthieu, Marc, Luc) utilisent souvent l’expression « vie éternelle » en rapport avec la jouissance que l’on en aura dans le futur (*) (par exemple Luc 18:18, 30 ; Rom. 2:7, 6:22, 23 ; Tite 3:7 ; Jude 21, etc.). Il n’y a pas du tout de contradiction avec le ministère de Jean qui fait ressortir la bénédiction de la possession présente de la vie éternelle par le croyant. Bien que nous possédions cette même vie maintenant, et bien que nous ayons la capacité d’avoir communion par ce moyen avec les apôtres, et même avec le Père et le Fils (1 Jean 1:3), il y a des milliers d’influences tendant à nous empêcher d’en jouir. Quand nous serons avec le Seigneur, ce sera complètement différent. Rien ne viendra nous perturber. On jouira pleinement de la vie éternelle.
(*) Que ce soit dans le royaume ou dans la maison du Père.
Mon désir est que ces lignes puissent aider les croyants à connaître la bénédiction de posséder la vie éternelle, et à jouir consciemment de la communion avec le Père et le Fils et, par conséquent, les uns avec les autres.
sábado, 21 de janeiro de 2012
JOUR 21.JANVIER.2012 - LA MORT: UN DÉFI DE LA VIE
JOUR 21.JANVIER.2012 : LA MORT UN DÉFI DE LA VIE
La mort: un défi de la vie
Par Jean Garneau , psychologue
Cet article est tiré du magazine électronique
" La lettre du psy"
Volume 5, No 9: Octobre 2001
Pour tout être vivant, la mort est une réalité inéluctable: sa vie s'achèvera tôt ou tard par une mort définitive. Cet aspect de l'existence est un des défis les plus difficiles que la vie nous propose. Il peut sembler totalement désespérant et absurde à celui qui refuse d'y faire face et de l'assumer complètement. Mais pour celui qui parvient à accepter vraiment cette réalité, c'est toute la valeur de la vie, du présent, des relations interpersonnelles et du développement personnel qui se trouve changée.
Jean Garneau présente dans cet article le volet le plus fondamental d'une vision de l'existence humaine pleinement assumée. Il fournit par la même occasion des éléments de réflexion essentiels pour examiner les fonctions psychiques de la vie éternelle promise par la plupart des religions, ainsi que de plusieurs vertus généralement reconnues, notamment l'altruisme et le sacrifice.
Notre équilibre psychique est souvent organisé en fonction du refus d'un des défis existentiels fondamentaux. Il est normal de réagir très vivement à un article comme celui-ci, car il nous invite à regarder en face une réalité qui menace notre sécurité intérieure. L'indignation et la révolte feront sans doute partie des réactions de plusieurs lecteurs à cet article. Vos objections sont les bienvenues, tout comme vos commentaires et vos questions à propos de cet article.
Mais si vous êtes tenté d'abandonner la lecture ou de jeter l'article, je vous invite à tenir compte de cette réaction. Il ne serait pas utile de continuer dans ces conditions. Il vaut mieux y revenir éventuellement lorsque vous serez dans de meilleures dispositions pour profiter de la remise en question que peut susciter cette lecture.
La mort n'est pas un sujet auquel nous pensons volontiers. La plupart du temps, nous avons tendance à faire comme si cette réalité n'existait pas ou ne nous concernait pas. Pourtant, c'est une question qui nous touche tous directement. Du fait que nous sommes vivants, nous sommes voués à mourir tôt ou tard, d'une mort définitive.
C'est un des paradoxes les plus troublants de notre existence et probablement la réalité la plus révoltante qui soit. Nous recevons une seule vie dont la durée est limitée mais inconnue et dont la fin est inéluctable, irrémédiable et définitive. C'est comme si on nous donnait un cadeau tout en nous le retirant.
Il n'est pas étonnant que les humains aient inventé une variété de moyens pour tenter d'éviter cette dure réalité. Il faut bien reconnaître que la seule alternative n'est pas très attrayante à première vue. Si nous ne fuyons pas devant ce défi, il faut accepter et intégrer la mort comme une dimension fondamentale de notre existence; y consentir d'avance pour lui faire une place dans notre façon de vivre. Ce n'est sûrement pas un projet capable de mobiliser les masses!
La mort est un des quatre défis fondamentaux de l'existence humaine. Pour certains, c'est le plus exigeant alors que pour d'autres les plus grandes difficultés sont ailleurs. Mais pour tous, il s'agit d'une question que la vie nous présente et à laquelle il nous faut trouver des réponses qui auront un effet important sur l'ensemble de notre existence. (Voir le chapitre 7: "Les implications existentielles" dans "L'Auto-développement: psychothérapie dans la vie quotidienne" à propos de ces quatre défis.)
Dans la mesure du possible, la plupart d'entre nous évitons de penser à la mort. Mais il nous arrive tous, de temps en temps, de nous faire rattraper par cette question. Les événements de notre vie se chargent de nous la rappeler. La mort imprévue d'un être cher, un accident sérieux, une maladie grave ou une tragédie dans notre environnement viennent nous rappeler que nous pouvons mourir à tout moment, que notre vie pourrait être radicalement écourtée ou soudainement changée de façon drastique.
Lorsque ces accidents de parcours nous forcent à considérer notre mort comme une réalité importante, il se produit un phénomène remarquable: nous devenons plus intensément vivants et plus sensibles à ce qui est le plus important dans notre vie.
Nos priorités changent alors pour donner plus d'importance à ce qui nous semble essentiel. Nous jetons un regard plus critique sur les "urgences" auxquelles nous consacrons notre temps. Et nous décidons de nous occuper davantage de ce qui nous importe le plus: notre famille, les satisfactions importantes pour notre bonheur, nos valeurs prédominantes, le plaisir que nous prenons à vivre, etc. Puis le tourbillon de la vie reprend éventuellement le dessus et nous invite à oublier ces épreuves. Nous recommençons alors à redonner la première place à des urgences superficielles.
Il s'agit d'un étrange paradoxe. Lorsque nous parvenons à oublier que notre vie est limitée dans le temps, nous devenons moins vivants, alors que nous le devenons davantage lorsque nous sommes conscients de la mort qui nous attend.
1) Pourquoi cet évitement ?
En tant qu'être vivant, chacun de nous cherche à maximiser sa vie dans la mesure du possible. Il recherche un épanouissement aussi complet qu'il le peut et se mobilise pour protéger sa vie lorsqu'elle est menacée. C'est la tendance actualisante qui nous oriente dans cette direction (voir "Une théorie du vivant" pour une explication plus élaborée.)
Or, nous apprenons un jour que notre vie est un bien périssable qui porte les germes de sa propre destruction. Certaines de ses caractéristiques en sont en effet l'antithèse: nous avons une seule vie qui prend nécessairement fin par une mort imprévisible et inéluctable.
Autrement dit: il faut inclure dans la définition de la vie les éléments suivants: sa durée est limitée; le moment de sa fin n'est pas défini à l'avance; la mort est définitive; chaque être vivant n'a qu'une seule vie.
Nous n'avons pas vraiment le choix: la mort est nécessairement la dernière partie de notre vie. Mais il est difficile d'accepter cette réalité; notre mission comme être vivant est de vivre le plus complètement possible et non pas d'arrêter de vivre!
C'est pour cela que nous parlons ici d'un défi existentiel. Il s'agit d‘un paradoxe que nous devons accepter et auquel nous devons parvenir à donner un sens satisfaisant. (Il y en a d'autres, tout aussi difficiles, qui sont décrits au chapitre 7 de "L'auto-développement: psychothérapie dans la vie quotidienne".)
Mais comme devant les autres défis de ce genre, nous avons aussi l'option du déni. Nous pouvons refuser la réalité, faire comme si elle n'existait pas, créer des idées qui nous aideront à fermer les yeux sur cette vérité qui nous semble inacceptable.
2) Un défi plus ou moins évité
La vie nous présente ce défi de la mort et chacun d'entre nous doit trouver sa propre façon d'y faire face. Les variantes sont forcément nombreuses, mais il est intéressant de les situer selon le degré d'évitement qu'elles comportent. En effet, cette dimension est importante car elle détermine dans quelle mesure nous sommes menacés par cette réalité et combien nous irons loin dans nos tentatives pour éviter d'y faire face.
Au minimum, la mort est une réalité à laquelle nous n'aimons pas faire face. Elle fait partie de notre vie, nous acceptons les moments où elle se présente à nous, mais nous n'y revenons pas lorsque les événements ne nous y forcent pas. C'est, en gros, l'attitude des personnes pour qui la mort n'est pas vraiment un problème.
Au maximum, nous traitons la mort comme une futilité, comme si elle n'avait pas vraiment d'importance ou comme si elle n'était pas réelle. Nous pouvons nier une ou l'autre de ses caractéristiques pour y parvenir.
Par exemple, la mort perd de sa gravité si notre vie est uniquement souffrante. Elle peut même devenir un soulagement ou une libération. Elle perd aussi beaucoup d'importance si nous croyons ressusciter ailleurs dans de meilleures conditions. Elle est alors un passage nécessaire vers une vie meilleure, un peu de la même façon qu'une intervention chirurgicale qui nous guérirait vraiment d'une maladie.
Entre ces deux pôles, on trouve une panoplie d'évitements plus ou moins massifs. La forme qu'ils prennent est secondaire. Ce qui est vraiment important, c'est le rôle qu'ils jouent dans l'équilibre intérieur de la personne.
Les évitements les plus sérieux deviennent des dénis existentiels qui sont nécessaires au maintien de l'équilibre psychique. Tout ce qui les contredit est alors une menace qui provoque une angoisse intense et mobilise toutes les défenses de la personne.
Lorsqu'il s'agit d'un déni de ce genre, c'est toute la personnalité de l'individu qui s'appuie sur ce déni et s'est organisée en fonction de celui-ci. C'est pour cette raison que la menace est aussi intense, que l'angoisse est aussi envahissante et que les défenses sont aussi vigoureuses. Et comme tout repose sur le refus d'une réalité inévitable, la personne souffre évidemment d'une insécurité qui atteint toutes les dimensions de son existence. Elle sait confusément que sa sécurité dépend d'une illusion et d'un évitement de la réalité.
3) Les principales formes de déni
Il n'est pas facile de nier une réalité aussi grossièrement évidente que la mort. Mais l'esprit humain est capable de prouesses étonnantes lorsqu'il s'agit de justifier ses déficiences. Les formes du déni de la mort illustrent bien cette créativité défensive. Il serait impossible de les énumérer toutes car elles sont des adaptations individuelles, mais voici les composantes qu'on rencontre le plus fréquemment.
a) Ce n'est pas vrai
On peut nier la mort en prétendant qu'elle n'est pas réelle, qu'il ne s'agit que d'une illusion. À première vue, il semble s'agir d'une solution difficilement utilisable; la mort d'un être cher nous semble bien réelle! Pourtant, c'est une des formes les plus répandues du déni de la mort, une de celles qu'on rencontre le plus souvent jusque dans les salons funéraires et les services religieux, l'endroit où on est nécessairement confronté à une mort bien réelle.
C'est évidemment la version religieuse qui est la forme la plus populaire de ce déni. Il suffit de décider qu'une vie éternelle ou un paradis nous attend juste après notre mort pour donner à cette dernière un caractère irréel. Ce n'est plus la fin d'une vie mais le début d'une vie meilleure. Et cette croyance peut être assez puissante pour nous consoler de la perte de la personne aimée dont le corps est juste devant nous.
Mais il y a des situations où la mort semble tout aussi irréelle sans qu'une idéologie religieuse ne promette une nouvelle vie instantanée. Dans ces cas, l'idée de la mort est trop abstraite pour avoir un impact. Un peu comme le serait la mort d'un personnage de film ou la perte d'une des trois ou cinq vies dont on dispose dans un jeu vidéo.
C'est apparemment ce qui se passe parfois lors de tueries un peu gratuites, particulièrement par des jeunes. Ce n'est qu'après coup que leur apparaît clairement le fait que la personne est vraiment morte et qu'il ne suffira pas d'insérer une nouvelle pièce pour qu'elle se relève et que tout revienne à la normale. On a même développé des méthodes efficaces de réhabilitation en s'appuyant sur un contact réel entre le délinquant et sa victime.
Une autre variante populaire est celle où on cherche à se survivre. Sans nier directement la mort elle-même, on veut alors continuer d'agir après sa mort. C'est la fin de l'activité, de l'influence et du contrôle qui est niée, plus que la mort physique.
Dans certains cas, la personne cherche à exercer son contrôle sur ses proches en associant des contraintes à un héritage. Dans d'autres, elle veut plutôt poursuivre une oeuvre qui lui tient à coeur en agissant après sa mort par l'entremise d'une entité comme une fondation. Parfois, il s'agit d'exercer une influence sociale à travers des publications qui restent disponibles après la mort. Mais dans tous ces cas, la constante reste la même: on veut continuer d'agir sur les autres après sa mort, on refuse de disparaître.
b) Ce n'est pas définitif
Il s'agit d'une variante proche de la précédente. Au lieu de croire que la vraie vie nous attend dès notre mort, nous considérons que nous avons plusieurs vies à vivre. Un délai est habituellement prévu d'une vie à la suivante; un changement important dans notre situation est également inclus, en fonction de notre mérite la plupart du temps.
Mais il y a d'autres variantes populaires qui s'appuient sur l'idée de survivre à soi-même. Avoir des enfants peut facilement servir à se donner l'illusion de survivre à travers eux. Créer une entreprise peut également avoir cette fonction psychique. (Mais ce n'est évidemment pas toujours le cas. On peut avoir des enfants ou créer des entreprises pour toutes sortes d'autres raisons, saines ou malsaines. Ce qui compte, pour déterminer s'il s'agit vraiment d'un déni, c'est le but, au moins en partie conscient, de "se survivre".)
Ces formes de déni sont particulièrement attirantes pour les personnes qui ont le sentiment de ne pas avoir complété ce qu'elles voulaient réaliser. Plutôt que de faire face à un sentiment d'échec ou d'accepter ses limites, il est tentant de chercher à se réaliser à travers ses descendants ou ses successeurs.
Une autre forme de déni peut se mettre au service de besoins psychiques inassouvis: garder le contact avec les personnes disparues. En cherchant à communiquer avec des personnes décédées, on neutralise la mort de deux façons à la fois. Non seulement on attribue une vie quelconque au disparu afin qu'il puisse nous répondre ou nous interpeller, mais en plus on transcende la frontière entre les vivants et l'au-delà par une communication directe.
Qu'on fasse l'effort de réaliser une telle communication ou qu'on estime y être parvenu, la situation est la même du point de vue du déni de la mort. On refuse d'admettre que la personne est réellement morte et que nous ne réussirons pas ce que nous n'avons pas encore réussi à faire avec elle. Plutôt que de renoncer à la satisfaction du besoin, on choisit l'illusion du "contact avec les esprits". C'est un signe clair de l'importance de l'enjeu, de la gravité du manque qu'on cherche à combler. Et on trouve facilement des opportunistes qui en profitent pour s'enrichir en nourrissant l'illusion.
c) Ce n'est pas grave
Une autre façon de reculer devant le défi paradoxal que la mort nous présente, c'est de chercher à en diminuer l'importance. La façon la plus simple d'y parvenir est de nier la valeur de la vie elle-même. Mais ce n'est pas une tâche facile! C'est peut-être pour cela que cette méthode est adoptée surtout par les personnes qui ne lésinent pas devant la souffrance.
Essentiellement, les variantes de cette méthode reposent sur la tentative de rendre la vie désagréable ou souffrante. Et comme la recherche de satisfaction est plus exigeante que son évitement, le succès est presque assuré pourvu que la motivation soit suffisante.
Par exemple, on peut choisir de se donner une vie de sacrifices dans l'espoir de mériter plus tard un dédommagement proportionnel. Cette option peut facilement apparaître comme avantageuse à celui dont les conditions de vie ne laissent pas attendre beaucoup de satisfaction; il renonce à peu en échange d'avantages substantiels. Elle peut aussi être attirante pour la personne qui n'a pas confiance en ses moyens. Quand on a une faible estime de soi, il apparaît moins difficile de réussir son sacrifice que de prendre sa satisfaction en mains.
La vie de sacrifice pour mériter "la vie éternelle", le sacrifice généralisé d'une mère en faveur de sa famille, le travail acharné dans des conditions affreuses que le militant s'inflige pour le bien commun sont des exemples fréquents de cette forme de déni. Pour toutes ces personnes, il est clair que les souffrances actuelles sont le prix à payer pour obtenir éventuellement des gratifications nettement plus importantes.
Mais comme tous les dénis, cette méthode est vouée à l'échec: la vie éternellement heureuse, la reconnaissance infinie ou la gloire ne nous attendent jamais vraiment au bout de ce chemin. C'est plutôt l'angoisse, l'amertume et la révolte qu'on y rencontre, car la magie attendue est une illusion dont on découvre trop tard les effets irréparables.
d) Ce n'est pas incontrôlable
D'autres formes de déni s'attaquent directement au fait que la mort ne peut être prévue ou contrôlée. Plutôt que de vivre avec la conscience du fait que nous pouvons mourir à tout moment sans l'avoir prévu à l'avance, nous tentons par diverses astuces de gagner une certaine maîtrise sur ce moment.
Je ne parle pas ici de la personne qui fait tout ce qu'elle peut pour vaincre une maladie mortelle et faire mentir les statistiques médicales. Cette personne ne fait que son devoir fondamental d'être vivant: chercher à protéger et maximiser sa vie autant qu'elle le peut dans les conditions où elle se trouve.
Il s'agit plutôt de la personne qui défie la mort, celle qui prend des risques extrêmes dans le seul but d'en sortir vivante. Souvent, ce n'est que dans la montée d'adrénaline que cette personne se sent "vraiment vivante". Elle confond la peur de mourir avec une vie intense et devient plus ou moins "accrochée" à cette drogue naturelle qui vient de l'intérieur.
Mais cette description laisse une large place à l'interprétation. Qu'est-ce qu'on peut considérer comme un risque extrême ou excessif? Comment distinguer la recherche de maîtrise qu'on retrouve dans les sports extrêmes de la prise de risques inconsidérés. Le pilote de formule 1 n'est pas nécessairement un casse-cou, même s'il exerce une occupation dont les risques sont élevés. Le saut en Bungee, par contre, peut être vécu comme un défi à la mort même si les risques réels sont minimes. Ce sont les motifs de la personne qui seuls permettent de faire les distinctions appropriées et il est toujours difficile d'en juger de l'extérieur.
Il faut aussi inclure dans ce groupe la méthode inverse: celle qui vise à protéger sa vie à tout prix comme s'il s'agissait d'un objet d'une très grande fragilité. On pourrait comparer cette attitude à une forme de surprotection de soi-même. L'exemple classique serait l'hypocondriaque qui est constamment à l'affût d'une maladie mortelle. Mais on peut aussi penser à la personne qui fait de la prévention de tous les risques une priorité absolue.
Cette approche préventive est elle aussi vouée à l'échec. Elle peut tout au plus réussir à prolonger un peu la vie, mais à quel prix! Vivre dans la peur perpétuelle, toujours à l'affût d'une nouvelle menace, toujours prêt à se retenir pour éviter les excès ou les abus n'est sûrement pas un sort enviable. Vivre moins intensément et moins librement pour durer plus longtemps est probablement toujours un marché de dupe. Non seulement on se condamne à une angoisse perpétuelle mais en plus on s'assure d'éprouver le regret de ne pas avoir assez vécu lorsque vient la fin.
Et il y a aussi la méthode la plus radicale pour nier le caractère imprévisible de la mort. Plutôt que d'être à la merci des événements, on peut choisir le moment de sa mort en la provoquant soi-même. Mais il est rare, et pour cause, que le suicide soit utilisé comme déni de la mort. La plupart du temps, il a d'autres but tout aussi importants qui s'expliquent par l'évitement d'autres défis existentiels.
Les formes les plus fréquentes de suicide dont le but essentiel est de nier la mort sont celles qui impliquent une destruction progressive qui découle d'un abus répété. Les décès accidentels par surdose de drogue peuvent faire partie de cette catégorie. C'est le cas aussi de ceux qui découlent d'un important abus d'alcool combiné à des risques pris volontairement. Dans les deux cas, l'effort de destruction est visible pour tous, y compris la victime, et la partie accidentelle est secondaire.
C. En guise de transition
Toutes les méthodes évoquées jusqu'ici ont un but commun: éviter de faire face à la réalité de la mort et à ses effets sur nous. Elles ne peuvent évidemment nous empêcher d'être mortels. Tout ce qu'elles sont capables de réussir, c'est de nous laisser oublier temporairement cette réalité et de nous permettre d'éviter d'en ressentir les effets sur notre vision de nous-même et de notre vie. C'est le but qu'elles visent directement et c'est le seul qu'elles atteignent efficacement.
Mais le déni de la mort a des effets pernicieux qui dépassent largement les buts visés. Il affecte profondément la qualité de notre vie et de nos relations avec les autres. Notre capacité de vivre pleinement est le véritable enjeu du défi de la mort. C'est ce que j'expliquerai dans la prochaine section de cet article où il sera question des conséquences du déni de la mort, des façons dont on peut relever ce défi avec succès et des résultats obtenus par ceux qui y parviennent.
En attendant, j'invite les lecteurs intéressés à me transmettre leurs commentaires, leurs objections, leurs réflexions et leurs questions à l'adresse ci-dessous. Ils pourront ainsi influencer la suite et s'assurer qu'elle réponde le mieux possible à leurs besoins et préoccupations.
JOUR 21.JANVIER.2012 - LANDSCAPE - OCTOBER SUNSET OVER ST. FRANCIS RIVER
JOUR 21.JANVIER.2012
JOIUR 21.JANVIER.2012 - LANMDSCAPE - OCTOBER SUNSET OVER ST. FRANCIOS OVER RIVER
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